Grande Encyclopédie Larousse 1971-1976Éd. 1971-1976
V

Volga (suite)

D’amont en aval, les centrales sont les suivantes (production annuelle en TWh) : Ivankovo (0,1), Ouglitch (0,23), Rybinsk (1), Gorki (1,4), Tcheboksary (3,4), Kouïbychev (10,5), Saratov (5,5), Volgograd (11), auxquelles il faut ajouter la centrale située sur le canal Volga-Don, en aval du lac, et celles de la Kama, Votkinsk (plus de 2), Perm (1,75). Restent à construire la « Basse-Volga » (7,5 TWh) ; la « Basse-Kama » (2,5), Solikamsk, sur la haute Kama.

A. B.

Volgograd

V. de l’U. R. S. S.


C’est une des plus grandes villes de la Volga et même de l’U. R. S. S., venant au vingtième rang dans l’Union, avec 818 000 habitants en 1970 (contre 591 000 en 1959). Connue à l’époque tsariste sous le nom de Tsaritsyne, elle ne comptait que 56 000 habitants au premier recensement officiel de 1897, mais elle s’accrut rapidement sous le régime bolchevik : 152 000 habitants en 1926, 445 000 en 1939. Elle s’est appelée Stalingrad de 1925 à 1961 et est devenue célèbre par la bataille qui porte ce nom (v. Stalingrad [bataille de]).

La stratégie comme l’économie s’expliquent par la position et le site. Volgograd est d’abord la dernière grande ville, le dernier grand port en aval sur la Volga, se situant sur une large boucle du fleuve, qui semble poursuivre dans la direction du sud-ouest et se dirige brusquement vers le sud-est, attiré par le bassin de subsidence de la Caspienne*. La ville se dispose sur la rive droite, à l’ouest, un peu avant le changement de direction de la Volga. Elle se trouve précisément non loin du Don, qui, lui, semble se rapprocher de la Volga, avant de prendre la direction sud-ouest, vers la mer d’Azov. Cette disposition a été exploitée dans les années qui ont suivi la guerre par la construction du canal Volga-Don, inauguré en 1952, pièce maîtresse du « système des Cinq Mers », partant du sud de Volgograd pour rejoindre le Don et le barrage-réservoir de Tsimlianski. De plus, la Volga est barrée à une vingtaine de kilomètres en amont de Volgograd : l’étendue d’eau du barrage-réservoir remonte jusqu’à Saratov et dépasse 3 000 km2. La centrale électrique qui barre le réservoir a une puissance installée de 1 500 MW et assure une production annuelle d’environ 11 TWh. Ainsi, Volgograd se trouve située au point où les ouvrages hydrauliques de la Russie d’Europe sont de loin les plus importants. Ses industries utilisent l’énergie produite, et l’agriculture de la rive gauche de la Volga est en partie irriguée. Les eaux urbaines et industrielles sont abondantes, précisément dans une région où le déficit pluviométrique se fait sentir : immédiatement au sud de Volgograd commencent les steppes arides. La ville se situe donc sur une ligne de contact climatique et biogéographique : au nord la steppe boisée, au sud la steppe aride.

Le site est imposé par le fleuve et rappelle, en plus grandiose, celui des villes du Don et du Dniepr. Les rives sont dissymétriques : la gauche est plate et marécageuse ; la droite forme un bel escarpement continu sur des dizaines de kilomètres, qui atteint plus de 100 m au-dessus de la Volga, et par endroits 200 m. La ville s’est développée sur les pentes, dans les petites vallées qui les entaillent et au sommet même de ce que les Russes appellent une petite montagne (gora). Ce site explique l’extension de la ville sur la seule rive droite. La Volga présente en temps normal une largeur de 1 km ; elle inonde la rive gauche, où aucun quartier ne s’est édifié. En revanche, depuis plusieurs années, une ville moyenne, Voljski, s’est développée juste à l’est de la centrale électrique, ses industries utilisant l’énergie proche.

Les Allemands ne purent jamais conquérir Stalingrad. Mais, après les combats, 85 p. 100 des maisons étaient détruites et les usines avaient beaucoup souffert. Or, tout était reconstruit au début des années 60, à tel point que Volgograd compte parmi les villes que les étrangers peuvent visiter, en raison de l’importance et de la signification des monuments commémoratifs de la bataille.

Les quartiers s’ordonnent en fonction du caractère linéaire de la ville : au centre, les équipements collectifs et les services, une immense terrasse et des escaliers monumentaux qui descendent vers le port (place des Héros, planétarium, musée de la Défense) ; au nord de ce centre, l’usine sidérurgique, l’usine de tracteurs et des ensembles résidentiels ; au sud, autour du chantier des constructions navales, des industries légères.

Volgograd est un gros centre commercial en raison de sa position de carrefour ; elle possède aussi des instituts de recherche. Mais le secteur secondaire l’emporte nettement. Cinq activités dominent : la métallurgie lourde (usine Octobre rouge) à partir de ferrailles ; le combinat de tracteurs, qui alimente les régions de steppe et l’Asie centrale ; le raffinage du pétrole et la pétrochimie, alimentés par un oléoduc venant du bassin situé au sud de Saratov et par un gazoduc drainant plusieurs gisements ; la production d’aluminium utilisant l’énergie hydroélectrique ; le combinat de bois et de cellulose enfin. Chacune de ces entreprises emploie une dizaine de milliers de salariés ou davantage. Volgograd s’affirme ainsi comme l’un des principaux centres industriels de l’U. R. S. S.

A. B.

volley-ball

Sport opposant deux équipes de six joueurs chacune, séparées par un filet, chaque formation ayant pour but de placer ou de frapper le ballon (à l’aide des mains ou des avant-bras) de façon qu’il touche le sol dans les limites du camp opposé.



Les origines

Le volley-ball, comme le basket, est d’origine américaine. Il fut imaginé en 1895 par William G. Morgan, professeur d’éducation physique au collège de Holyoke, dans le Massachusetts.

Il s’agissait, à l’origine, de créer un jeu facile et récréatif, à la portée de tous. Celui-ci se pratiquait à neuf joueurs par équipe (placés sur trois lignes de trois) avec des limites de terrain imprécises, une hauteur de filet variable, un nombre de passes illimitées entre les joueurs de chaque camp.