Grande Encyclopédie Larousse 1971-1976Éd. 1971-1976
A

avion (suite)

• Le développement des grandes exploitations agricoles a ouvert un champ d’action nouveau pour l’avion, que l’on charge d’épandre engrais, produits de traitement des cultures et même semailles. Les pays qui viennent en tête pour cette activité sont évidemment, et d’assez loin, les États-Unis et l’Union soviétique. Les appareils utilisés sont des avions à moteur à pistons très légers et à aile basse ; ils doivent posséder une grande maniabilité. Ils sont équipés d’un réservoir de produit d’épandage de 500 à 1 000 kg dans le fuselage, et de rampes de pulvérisation en arrière du bord de fuite de l’aile, l’alimentation de ces rampes se faisant à l’aide d’une pompe. Dans la même catégorie de travail, on peut ranger la lutte contre les insectes nuisibles.

• La photographie utilise l’avion dans de nombreuses applications. La première est la cartographie, pour laquelle les relevés topographiques se trouvent considérablement simplifiés, puis la prospection géologique et le contrôle des ressources naturelles à la surface du globe, par exemple le repérage des bancs de poissons. Enfin, la photographie aérienne a permis des découvertes fondamentales dans le domaine de l’archéologie.

• L’avion est également employé pour la lutte contre le feu et pour de nombreuses missions de protection civile, telles que le sauvetage en mer ou en montagne ; dans ce dernier cas, l’avion utilisé doit avoir, outre une bonne maniabilité, une réserve de puissance qui impose l’emploi du turbopropulseur. Toutefois, dans le domaine de la protection civile, l’avion est de plus en plus concurrencé par l’hélicoptère.

J. L.

➙ Aériens (transports) / Aérodynamique / Aéronautique et aérospatiale (industrie) / Aile / Atterrissage / Aviation / Cellule / Décollage / Giraviation / Hydravion / Navigation / Pilotage / Propulsion / Turbine à gaz.

 T. von Karman, Aérodynamique. Thèmes choisis à la lumière de leur développement historique (Genève, 1956). / G. Lehr, le Vol supersonique (P. U. F., coll. « Que sais-je ? », 1958) ; les Avions (P. U. F., coll. « Que sais-je ? », 1959 ; 2e éd., 1966). / L. George et J. F. Vernet, la Mécanique du vol (Béranger, 1960). / H. G. Stever et J. J. Haggerty, Flight (New York, 1965 ; trad. fr. les Avions, Laffont, 1970). / D. Stinton, The Anatomy of the Aeroplane (Londres, 1966). / J. Lachnitt (sous la dir. de), l’Aviation d’aujourd’hui (Larousse, 1968 ; 2e éd., 1972).

aviron

Sport se pratiquant sur un plan d’eau protégé, dans des embarcations propulsées au moyen de rames (avirons).



Historique

C’est en Angleterre qu’est né l’aviron sportif, et la première compétition, qui se dispute encore traditionnellement, peut être datée de 1716, année où un comédien, Thomas Doggett, organisa sur la Tamise la Doggett’s Coat and Badge. En 1818, à Henley, des rameurs d’origine aristocratique créèrent le fameux Leander Club en réaction contre les équipes de bateliers et de dockers du port de Londres, qui couraient pour des prix en espèces. Très vite, l’aviron prit une grande place dans les universités anglaises, puis américaines. En 1829 eut lieu le premier Oxford-Cambridge, et, en 1839, les premières régates de Henley. En 1834 était fondé à New York le premier club américain, le Castle Garden Boat Club ; 1852 voyait le premier affrontement annuel entre les universités Yale et Harvard.

En France, les premières courses dont on ait conservé le souvenir se disputèrent en 1834 dans le bassin de la Villette, à Paris. Cependant, c’est au Havre en 1834 que fut créé le premier club français, la Société des régates du Havre. Le premier club parisien, la Société des régates de Paris, ne date, lui, que de 1853 ; l’année même de sa création, il organisait 15 régates. En 1853 également était fondé le Rowing Club de Paris, qui existe toujours (les deux sociétés fusionnèrent en 1865). Les prix étaient alors souvent en espèces.

En 1893, les clubs, qui étaient unis par des liens assez relâchés dans l’Union des sociétés d’aviron de France, formèrent la Fédération française des sociétés d’aviron. Un premier titre de champion de France avait été attribué en 1892 à Argenteuil, mais la première journée de championnats nationaux eut lieu seulement l’année suivante, à Mâcon. En 1893 également se couraient à Orta (Italie) les premiers championnats d’Europe.

Aujourd’hui la F. F. S. A. rassemble environ 200 clubs et 12 000 licenciés.


Équipages et matériel

L’armement est dit « en couple » si le rameur manie deux avirons, et « en pointe » s’il en manie un seul à deux mains. Sauf, bien entendu, lorsque le rameur est seul à bord, les bateaux peuvent être armés en couple ou en pointe.


Équipages

Dans l’armement classique, les rameurs sont disposés alternativement à bâbord (gauche) et à tribord (droite), le chef de nage, rameur qui donne la cadence à ses camarades placés derrière lui, étant indifféremment tribordais ou bâbordais. Mais en ce qui concerne les embarcations à quatre ou huit rameurs, les armements dits « à l’italienne » et « à l’allemande » connaissent une certaine vogue.

Dans le but de mieux répartir la puissance de ses rameurs, l’entraîneur de l’équipe italienne de la Moto Guzzi innovait, en 1956, en disposant dans son « huit » les rameurs nos 1, 4, 5, 8 du même côté, le bord opposé rassemblant les rameurs nos 2, 3, 6, 7. Quelques années plus tard, c’était le tour des Allemands de mettre sur un bord les rameurs nos 1, 3, 6, 8 et sur l’autre les rameurs nos 2, 4, 5, 7.

Tous les bateaux sont barrés, certains par un barreur qui manœuvre la barre (volet de bois mobile autour de l’étambot) au moyen de deux câbles, les tire-veille, les autres par un des rameurs qui agit sur une barre de pied. Dans ce dernier cas, l’embarcation est dite « sans barreur ». Le barreur est généralement assis à l’arrière du bateau, face au chef de nage. Mais sur le deux avec barreur outrigger, le barreur est le plus souvent allongé à l’avant du bateau. Le barreur doit, en compétition, peser au moins 50 kg. Si nécessaire, il emporte avec lui le lest suffisant pour atteindre ce poids.