Grande Encyclopédie Larousse 1971-1976Éd. 1971-1976
A

aviation (suite)

Les métiers de l’air

• Le personnel navigant se compose du personnel technique (pilote, copilote, mécanicien, radio-navigant, auquel on adjoint parfois un navigateur) et du personnel commercial (stewards, hôtesses), dont l’importance est proportionnelle à la capacité de l’avion. L’exercice des fonctions techniques est subordonné à la possession de brevets homologués par les Pouvoirs publics et à des tests périodiques pour contrôler la qualification professionnelle et les aptitudes physiques, ces dernières étant particulièrement importantes pour les pilotes.

• Le personnel au sol se voit offrir des fonctions encore plus nombreuses. En laissant de côté celles qui sont purement administratives et commerciales, ces fonctions comprennent :
— l’entretien et la révision des avions en ateliers ;
— les servitudes d’aéroport, comme le remplissage des réservoirs, la manutention du fret, etc. ;
— le contrôle de la circulation aérienne ainsi que la direction des opérations de décollage et d’atterrissage ;
— la détermination des plans de vol en fonction des conditions météorologiques.

Tous ces personnels peuvent recevoir leur formation dans des écoles spécialisées. Toutefois, les grandes compagnies forment une partie de leurs techniciens dans leurs propres centres.


L’aviation générale

On englobe sous ce nom tout ce qui ne ressortit ni à l’aviation militaire ni à l’aviation commerciale, c’est-à-dire l’aviation privée, l’aviation d’affaires, l’aviation sportive et les aéro-clubs, et même l’aéromodélisme.

• L’aviation privée groupe tous les propriétaires d’avions se livrant à des activités non commerciales. Aux États-Unis, le nombre d’avions de tourisme et d’affaires est passé de 65 289 en 1958 à 125 812 en 1972. Ces avions, qui, dans les années suivant la Seconde Guerre mondiale, étaient encore très rustiques, sont maintenant assez perfectionnés, notamment en ce qui concerne les aides au pilotage ; certains sont même équipés pour le vol sans visibilité. Les avions de tourisme sont le plus souvent des quadriplaces équipés d’un moteur à pistons et en construction métallique ; mais on voit de plus en plus apparaître sur les modèles les plus simples la construction en matières plastiques.

• L’aviation d’affaires est constituée par de véritables petits avions commerciaux en réduction, dont la majorité fait maintenant appel à la propulsion par réaction, grâce au développement de turboréacteurs économiques, de faible poussée. Ces appareils sont utilisés par de grandes sociétés pour transporter leur personnel de direction ; ils comportent généralement de six à dix places, mais présentent aussi des versions dites executive avec salons.

• Les aéro-clubs sont des associations sans but lucratif, qui permettent de voler à nombre de personnes n’ayant pas les moyens d’acquérir un avion de tourisme. Les aéro-clubs servent également d’école de pilotage et ont la charge de former la majorité des pilotes privés. Il existe actuellement en France près de 450 aéro-clubs et 400 terrains sur lesquels peuvent se poser les avions privés. Le nombre d’avions de ce type actuellement en service dans le monde approche 200 000, dont plus de la moitié d’ailleurs aux États-Unis ; il faut leur ajouter un certain nombre d’hélicoptères, utilisés particulièrement pour le travail aérien. Une dernière activité à la charge des aéro-clubs est le vol à voile : sa pratique nécessite l’aide de plusieurs personnes, sans compter un avion à moteur pour le remorquage jusqu’à l’altitude de lancement. Ne possédant pas de moteur, les planeurs ne peuvent pas décoller par leurs propres moyens. Si l’on excepte les premiers pionniers, comme l’Allemand Otto Lilienthal (1848-1896) et l’Américain Octave Chanute (1832-1910), les débuts de ce sport remontent aux années suivant immédiatement la Première Guerre mondiale, en Allemagne et en France. Les performances, d’abord modestes, se sont rapidement améliorées, grâce, d’une part, à un meilleur dessin des planeurs et, d’autre part, à une connaissance plus approfondie des ascendances (thermiques, dynamiques et ondulatoires), qui permettent de prolonger le vol en gagnant de l’altitude. En 1970, le record mondial d’altitude atteint par un planeur était supérieur à 14 000 m, et le record de distance dépassait 1 000 km.

• L’aéromodélisme peut être classé dans l’aviation générale, car les modèles réduits sont de véritables petits avions sans pilote. En effet, la perfection des moyens modernes de télécommande par radio permet à l’opérateur de faire exécuter à son appareil les mêmes manœuvres qu’un avion en vol. La propulsion des maquettes est pratiquement toujours assurée par des moteurs à explosion d’une puissance comprise entre 1 et 2 ch. Des vols de plusieurs minutes sont facilement réalisables. L’altitude de vol doit être comprise entre 20 et 200 m, car, en dessous, l’appareil serait à la merci d’une rafale de vent qui le plaquerait au sol et, au-dessus de 200 m, il disparaîtrait de la vue du pilote, qui ne pourrait plus le télécommander efficacement. La portée normale des appareils de télécommande permet des vols jusqu’à 1 km.

J. L.


Les pionniers de l’aviation


Clément Ader.

V. l’article.


Maurice Bellonte,

aviateur français (Méru, Oise, 1895). Avec Dieudonné Costes, il bat, du 27 au 29 septembre 1929, le record du monde de distance en ligne droite sur 7 905 km, de Paris à Tsitsihar, et réalise la première liaison aérienne Paris-New York (1er-2 sept. 1930).


Louis Blériot.

V. l’article.


Louis Breguet,

pilote et industriel français (Paris 1880 - Saint-Germain 1955). L’un des premiers pilotes et l’un des premiers avionneurs du monde, il s’intéresse, dès les débuts de l’aviation, aux avions et aux hélicoptères. Parmi ses plus célèbres réalisations figurent le Breguet « XIV » de la Première Guerre mondiale, le Breguet « XIX » de la traversée de l’Atlantique Nord et, plus récemment, le Breguet « Deux-Ponts ».


Octave Chanute,

ingénieur américain, d’origine française (Paris 1832 - Chicago 1910). Ingénieur des chemins de fer, intéressé, vers la fin de sa carrière, par l’aviation, il se livre à de nombreux essais sur planeurs et fait bénéficier les frères Wright de ses connaissances en aérodynamique.


François Coli,

aviateur français (Marseille 1881 - dans l’Atlantique Nord 1927). Après avoir réussi en 1919 la première traversée aller et retour de la Méditerranée en moins de 24 heures, il disparaît avec Nungesser au cours de la première tentative de liaison sans escale Paris-New York.


Dieudonné Costes,