vaccination (suite)
Les vaccinations utiles dans certaines régions endémiques peuvent être conseillées par les médecins traitants ou par les instituts de pathologie tropicale (à Paris, institut Léon-M’Ba, hôpital Claude-Bernard), qui peuvent également fournir des renseignements sur la prévention du paludisme* ou d’autres malaises exotiques, pour lesquels il n’existe pas de vaccin.
Contre-indications des vaccinations
Les contre-indications temporaires sont nombreuses, mais souvent de courts délais.
Les contre-indications définitives sont rares, et la valeur de toute attestation doit être pesée.
Contre-indications temporaires
Les contre-indications temporaires comprennent la fièvre et les infections aiguës ; il est nécessaire d’attendre quelques semaines, voire plus (typhoïde, hépatite). La tuberculose impose une attente de six mois environ. Les dermatoses, les traitements corticoïdes imposent l’abstention de toute vaccination. La grossesse impose l’abstention de tout vaccin vivant du fait du risque tératogène et de la contamination du fœtus. Les vaccins inactivés peuvent présenter des inconvénients, mais certains sont d’un grand intérêt (poliomyélite), car ils protègent l’enfant.
Les infections ou les affections rénales aiguës sont des contre-indications temporaires à la vaccination, mais, après un délai de deux ans, celle-ci est possible (sauf le T. A. B., qui est également le seul contre-indiqué en cas de protéinurie [albuminurie]).
Les diabétiques peuvent être vaccinés et doivent l’être, car les maladies contre lesquelles il faut les protéger sont des sources d’aggravation de leur état.
On ne doit pas faire de nouvelle vaccination moins de cinq jours après une vaccination par vaccins tués ou inactivés. Après une vaccination par virus vivant atténué les délais sont variables : un mois après les vaccinations contre la poliomyélite et contre la variole, ainsi qu’après le B. C. G. ; dix jours après la vaccination contre la fièvre jaune.
Contre-indications définitives
Elles existent en cas de cancer, d’hémopathie (leucémie), après une splénectomie (ablation de la rate). Les déficits immunitaires non diagnostiqués sont à l’origine des seuls accidents imputables à la vaccination contre la tuberculose ou la poliomyélite.
Les affections viscérales chroniques, les néphropathies chroniques sont des contre-indications, mais la protéinurie orthostatique ne représente pas une raison suffisante d’abstention vaccinale, sauf pour le T. A. B.
Les affections cardio-vasculaires évolutives, les affections neurologiques (surtout cérébrales) ainsi que les maladies hépatiques sévères interdisent toute vaccination.
L’âge n’est pas une contre-indication, bien au contraire, à la vaccination antitétanique, antipoliomyélitique ou antigrippale, mais il est préférable de s’abstenir de la vaccination par le T. A. B. chez le sujet âgé.
Le respect des règles de vaccination, des obligations sanitaires de vaccination concourent à faire reculer des maladies graves.
Les contre-indications sont rarement absolues, et les détracteurs systématiques des vaccinations font courir un risque aux individus et à la collectivité.
P. V.
Instructions sur le mode d’emploi des sérums, vaccins et antigènes destinés à la médecine humaine (Institut Pasteur, 1950). / R. Griesbach, Die BCG-Schutzimpfung (Stuttgart, 1954 ; trad. fr. la Vaccination par le B. C. G., Flammarion, 1955). / La Vaccination antiamarile (O. M. S., Genève, 1956). / Les Vaccinations préventives (Baillière, 1958). / J. M. Kalmar, Immunologie et vaccinations, le carnet immunologique (Éd. Les Bardes, Saint-Raphaël, 1972). / P. Lépine, les Vaccinations (P. U. F., coll. « Que sais-je ? », 1975).