timbre-poste (suite)
• La taille-douce, procédé le plus récent, est devenu le plus courant. Le principe en est le suivant : l’encre est déposée sur le cylindre, puis la surface est immédiatement essuyée, de sorte qu’elle ne subsiste que dans les creux gravés. C’est l’encre déposée dans les creux qui est transférée sur le papier. Introduit par bobines de 2 500 m, ce dernier doit être traité pour éviter des déformations de texture et d’hygrométrie ; les réglages d’encrage sont délicats, des contrôles électroniques sont nécessaires ; l’utilisation du trichloréthylène pour le nettoyage implique des installations spéciales ; les opérations de séchage, de découpage et de perforation ajoutent à la complexité du processus.
Le timbre-poste peut être monochrome ; c’est le cas le plus simple. Il existe aussi des rotatives à trois couleurs, chacun des trois rouleaux encreurs que comporte le cylindre imprimant sur la partie du papier qui correspond à sa couleur ; il y a donc juxtaposition des couleurs. L’impression des timbres-poste de la série artistique utilise six couleurs afin d’obtenir les coloris les plus proches des tableaux originaux. La rotative se compose de deux groupes imprimant chacun trois couleurs. Un groupe agit par report, le second étant constitué par une « trois couleurs » classique. Le timbre définitif est obtenu après passage dans les deux groupes.
M. D.
➙ Poste.
R. Pouget, la Fabrication des timbres-poste français (Impr. nat., 1947 ; nouv. éd., 1955). / Le Timbre-poste (la Documentation fr., 1954). / L. Berthelot, Connaître la philatélie (Baillière, 1958). / A. Aron, les Secrets de la philatélie (Calmann-Lévy, 1959). / G. Schenk, Sie war dabei (Güterslohn, 1959 ; trad. fr. Histoire du timbre-poste, Plon, 1959). / R. P. Audras, les Timbres (Stock, 1971). / R. Valuet, le Timbre-poste (P. U. F., coll. « Que sais-je ? », 1971). / J. A. Mackay, The World of Classic Stamps, 1840-1870 (New York, 1972 ; trad. fr. l’Univers des timbres, la période classique, 1840-1870, Bibl. des arts, 1972).