Grande Encyclopédie Larousse 1971-1976Éd. 1971-1976
T

téléphérique (suite)

Selon la fonction des câbles

Malgré la diversité des solutions, on peut classer les téléphériques en deux catégories selon que les câbles porteurs et tracteurs sont confondus ou distincts. Dans le premier cas, le téléphérique possède un seul câble en circuit fermé jouant le rôle simultanément de câble porteur et de câble moteur. L’inconvénient de ce système réside dans l’utilisation du câble, qui, en tant que porteur, doit être suffisamment rigide et est soumis à une grande tension, alors que, en tant que tracteur, il doit être souple pour s’enrouler aisément sur le mécanisme de commande et la poulie de renvoi. Aussi les véhicules doivent-ils être légers et leur chargement réduit. Les câbles porteurs et tracteurs sont toujours distincts dans les installations importantes destinées au transport des voyageurs, et le câble tracteur est souvent doublé d’un second câble fonctionnant normalement à vide, mais pouvant être utilisé en cas de rupture du premier câble de façon à assurer la continuité de marche, en cas de besoin.


Selon le système de marche

On distingue les téléphériques fonctionnant en va-et-vient, en circuit fermé ou en marche discontinue.

• Dans le système en va-et-vient, les véhicules se déplacent entre deux stations par inversion du sens de marche. Ces téléphériques sont équipés de deux véhicules, l’un d’eux quittant la station de départ quand l’autre se dirige vers celle-ci. Il ne peut donc y avoir qu’un chariot sur un tronçon de ligne : il en résulte un rendement assez faible malgré la vitesse relativement élevée à laquelle se déplacent les véhicules et qui peut atteindre 10,5 m/s.

• Dans le système en circuit fermé, le câble porteur constitue une boucle fermée. Les véhicules peuvent être entraînés d’une façon continue ou discontinue.

• Dans le système en circuit fermé et à marche continue, les cabines ou les bennes peuvent être reliées au câble par un système fixe d’accouplement ou bien être munies d’un dispositif permettant de les décrocher automatiquement dans les stations. Dans le premier cas, le chargement ou le déchargement des véhicules s’effectue pendant la marche, et leur vitesse n’excède pas 2,3 m/s, alors que dans le second cas la vitesse peut dépasser 3 m/s. Ce système est principalement utilisé pour le transport des marchandises et dans les installations légères destinées aux passagers (télésièges).

• Dans le système à marche discontinue, on utilise un circuit fermé, et tout le dispositif s’arrête ou ralentit fortement au moment de l’entrée d’un véhicule ou d’un groupe de véhicules dans la station. Ce procédé est quelquefois utilisé dans les téléphériques à voyageurs où de petites cabines groupées par deux ou trois s’arrêtent une dizaine de secondes dans la station pour permettre la montée et la descente des passagers. C’est le cas de la télécabine de la vallée Blanche reliant l’aiguille du Midi au col du Géant dans le massif du Mont-Blanc. Ce système permet d’obtenir une vitesse moyenne supérieure à celle des installations à marche continue.


Intérêt du téléphérique

Pour la desserte de certaines relations dans des sites où les solutions offertes par les transports terrestres classiques s’avèrent déficientes en raison des difficultés présentées par le relief ou la nature du terrain, l’emploi du funiculaire permet de reculer considérablement la limite des rampes acceptables. Mais son utilisation exige un tracé pratiquement rectiligne et ne permet qu’une exploitation en va-et-vient qui en limite le débit. L’idée directrice du téléphérique, consistant à faire porter le véhicule par un ou plusieurs câbles tendus en une ou plusieurs portées le long du parcours, permet de s’affranchir dans une large mesure des conséquences de la configuration du terrain, qu’il ne s’agit plus de suivre, mais de survoler. En échappant aux sujétions du profil, le téléphérique jouit d’une souplesse considérable qui en fait dans de nombreux cas la solution de choix. Les autres qualités des téléphériques résident principalement dans leur régularité de marche, due à leur faible sensibilité aux intempéries (à l’exception du vent intense et de la surcharge due au givre), dans leur faible coût d’exploitation, que permet l’automaticité de leur fonctionnement, et dans leur rendement de trafic assez élevé. Pour le transport des marchandises, le débit d’un téléphérique peut atteindre jusqu’à 900 t/h grâce à l’emploi de bennes animées d’un mouvement continu en circuit fermé et dont le chargement et le déchargement s’effectuent automatiquement. Pour le transport des voyageurs, les téléphériques sont rarement utilisés comme moyen de communication, sauf dans les Alpes, où il permettent de relier des villages difficilement accessibles de la vallée. Ils constituent généralement un des éléments de l’aménagement touristique d’une contrée, et peuvent assurer le transport de plusieurs centaines de personnes par heure.

Cl. M.

➙ Chemin de fer / Funiculaire.

téléphonie

Transmission à distance de la voix humaine.


Le Français Charles Bourseul décrivait déjà en 1854, dans un numéro de l’Illustration, ce qu’allait être le téléphone inventé par Alexander Graham Bell (1847-1922) ; ce dernier présenta en 1876 le premier système de transmission de la parole par des moyens électriques le long d’une ligne de 3 km. La transmission de la parole devait, par la suite, connaître des développement permanents, tant en nombre que du point de vue technique.


Le poste téléphonique

Pour l’usager du téléphone, l’équipement le plus directement perceptible du service est le poste téléphonique, qui comprend d’une part l’émetteur-récepteur (combiné), l’interface technique avec la ligne, constitué par le crochet commutateur et la bobine d’induction, d’autre part l’équipement de signalisation groupant le cadran, ou clavier, de numérotation à l’émission, et la sonnerie à la réception.