sports de glace (suite)
À partir de 1952, aux jeux Olympiques d’Oslo, où l’on s’était aperçu que la victoire dépendait pour une grande part du poids des bobeurs, une réglementation a été définie afin de limiter la charge possible d’un engin. Pour le « bob à deux » (ou boblet), le poids de l’engin est limité à 165 kg et celui de l’équipage à 210 kg ; pour le « bob à quatre », le poids est limité à 230 kg pour l’engin et 400 kg pour l’équipage. Les compétitions se déroulent en plusieurs manches.
Le bobsleigh est un sport très pratiqué en Italie, en Allemagne de l’Ouest et en Suisse.
La luge
Issue d’un moyen de transport de marchandises, puis d’un jeu auquel s’adonnent les enfants, la luge est devenue un engin favorable aux compétitions sportives depuis l’invention de la luge flexible par un Autrichien, Martin Tietze, et les premiers championnats du monde eurent lieu en Pologne en 1958. La luge fut admise aux jeux Olympiques de 1964 ; elle est sans doute appelée à supplanter le bobsleigh.
La luge sportive est plus longue, plus large, plus lourde et beaucoup plus maniable que la luge classique, du fait que les patins ne sont plus ridiges, mais peuvent être déplacés avec le pied indépendamment l’un de l’autre.
Les compétitions de luge, qui sont ouvertes aux femmes, se déroulent sur un engin monoplace ou biplace. Les pistes de luge (glacées) doivent être homologuées pour les concours d’un certain niveau. Les concours se disputent en deux ou quatre manches.
Le curling
Les activités sportives ou de loisir sur la glace sont innombrables. Il est un jeu, cependant, dont la popularité va croissante, le curling.
Il se joue généralement sur une piste de glace de 42 m de long. Il s’agit de faire glisser une énorme pierre munie d’une poignée qui se démonte en direction d’un but constitué par un cercle. La pierre doit peser au maximum 19,95 kg, et le cercle, dont le centre est marqué par une quille (dolly), a un rayon de 1,83 m. Les pierres (stones) ont deux faces (d’où la poignée démontable) : une face pour la glace normale et une autre pour la glace lourde (keen side).
Les équipes sont composées de quatre personnes chacune, dont un capitaine (skip), qui possède de nombreux privilèges, dont celui d’avoir accès à la « maison » (c’est-à-dire le cercle constituant la cible) ; chaque joueur dispose de deux pierres. Le calcul des points est déterminé par le nombre de pierres qui se trouvent le plus près du but.
Les joueurs disposent en outre d’un balai qui leur sert à polir la glace, en cours de jeu, devant la pierre, afin d’en faciliter le glissement et de l’orienter éventuellement (sans toucher la pierre bien entendu) ; cette manœuvre doit être obligatoirement commandée par le capitaine, qui, d’ailleurs, est le seul à avoir le droit de relayer ses coéquipiers dans cet exercice à partir d’une certaine ligne, dite « de balayage » (sweeping-line). Il s’agit d’une manœuvre délicate en raison de l’effet qui est donné à la pierre au moment de l’impulsion, car la ligne directe n’est pas le meilleur moyen d’atteindre le but, comme on pourrait le croire, et tout l’art du jeu tient dans sa dénomination même (to curl signifie « boucler », « friser »).
Ce jeu, parti de Grande-Bretagne, a conquis la Suisse, qui en fait d’ailleurs un de ses arguments auprès de la clientèle de sports d’hiver, et il commence à se développer en France.
M. C.
S. Lang, le Ski et outres sports d’hiver (Larousse, 1967).