Silure (suite)
Siluroïdes non venimeux
Au voisinage des Siluridés, on range six familles d’intérêt biologique variable. Parmi elles, citons les Malaptéruridés, ou Poissons-Chats électriques, de l’Afrique centrale et d’Égypte. Long de 1 m, le Malaptérure peut émettre, grâce à un tissu électrogène tégumentaire, des décharges électriques de 300 à 400 volts, qui paralysent les proies dont il se nourrit. Parmi les Trichomyctéridés, petits Poissons de l’Amérique du Sud aux opercules garnis d’épines, on trouve des formes parasites des filaments branchiaux des autres Poissons ainsi que le Candiru (Vandellia cirrhosa), seul Poisson parasite de l’Homme, qui, au cours de baignades, peut s’introduire parfois dans l’urètre ou le vagin.
Les Schilbéides d’Extrême-Orient comportent une espèce géante, le Poisson royal des Cambodgiens, Pangasianodon gigas, qui peut atteindre 2 m, mais qui est herbivore. Enfin les Clariidés d’Afrique et d’Insulinde possèdent au-dessus des branchies des organes arborescents qui leur permettent de respirer l’air en nature ; ils sont microphages.
Siluroïdes cuirassés
Les trois dernières familles diffèrent de toutes les autres par la présence d’écussons osseux dermiques, qui leur ont valu le nom de Poissons-Chats cuirassés. Les Doradidés de l’Amérique du Sud, proches des Bagridés, possèdent sur le flanc une rangée de plaques osseuses armées chacune d’une épine. Les Callichtyidés, armés d’aiguillons aux pectorales et aux deux dorsales, possèdent deux rangées latérales de plaques dermiques recouvertes de denticules cutanés. C’est à cette famille qu’appartiennent les Corydoras des aquariophiles. Enfin, les Loricariidés, enfermés dans une armure dermique presque complète, sont déprimés dorso-ventralement et se collent sous les roches pour résister aux courants des torrents sud-américains, où ils vivent. Ils se nourrissent d’Algues.
R. B.
➙ Électricité animale.
L. Bertin et C. Arambourg, « Systématique des Poissons », dans Traité de zoologie sous la dir. de P.-P. Grassé, t. XIII, fasc. 3 (Masson, 1958).