serre (suite)
Cela fait comprendre l’intérêt du verre par rapport au polyéthylène, ce dernier étant perméable aux infrarouges longs (rayonnement). Les échanges d’air intérieur et extérieur empruntent les divers interstices dans les parois, les ouvertures fermant mal. L’étanchéité a une grande importance : les pertes sont pour les serres neuves de 0,3 à 3 ; le renouvellement par heure est de 1 à 10 selon la qualité de la construction, et, corrélativement, les frais de chauffage peuvent passer de 30 à 50 p. 100.
La chaleur artificielle sera apportée grâce à divers modes de chauffage (thermosiphon, air pulsé, aérothermes ou thermofluides), de telle sorte que la nuit, en toutes saisons, la plante bénéficie du minimum nécessaire, exprimé en calories au mètre carré. Ce minimum varie, suivant les cultures, de 150 à 300 (œillets et roses).
Le refroidissement estival est indispensable pour certaines cultures. Il est réalisé par l’adoption du cooling-system, qui assure par une opposition de gros ventilateurs et d’un matelas de fibre humide un déplacement d’air froid et humide à l’intérieur de la serre qui en abaisse la température de 5-6 °C.
L’eau
Elle est indispensable à la vie des plantes ; c’est la juste compensation des pertes provoquées par l’évaporation et par l’assimilation possible des éléments chimiques nécessaires à la formation des tissus.
Elle doit être apportée au sol pour les racines et dans l’atmosphère pour le maintien d’un taux hygrométrique élevé (plantes vertes et rosiers). Elle sert même à la solubilisation des engrais chimiques et à leur répartition équitable dans le sol. L’eau arrive sous forme d’irrigation, par aspersion (avec des tubes de plastique équipés de gicleurs) ou sous forme de bassinages, voire d’émission de vapeurs.
Il faut harmoniser la température et l’humidité de l’air en évitant les excès responsables du développement des maladies cryptogamiques, parfois catastrophiques.
L’aération sera réalisée par des ouvertures faites au sommet et sur les côtés des serres (pieds-droits) soit manuellement, soit mécaniquement, en liaison avec des cellules photoélectriques extérieures ou des thermostats intérieurs, voire des hygrostats.
Le gaz carbonique
Il joue un rôle dans la photosynthèse. Aussi est-il utile d’en faire des apports complémentaires à certaines heures de la journée (entre 6 et 9 h du matin et de 13 à 15 h), cela après contrôle de la teneur de l’atmosphère de la serre. Il existe deux systèmes possibles : la combustion de propane ou la diffusion de gaz comprimé.
G. de R. d’E.
G. Cuénot, Serres, machines, outils agricoles (Baillière, 1964). / Les Serres maraîchères (Association de coordination technique agricole, 1964).