sérologie (suite)
De fausses réactions positives peuvent également s’observer. Il peut s’agir de l’action d’un antigène non spécifique (réaction de Bordet-Wassermann positive dans le pian et pas seulement dans la syphilis). L’anticorps peut seul fixer le complément (il s’agit d’un sérum dit « anticomplémentaire »), il faut alors faire une réaction témoin sans mettre l’antigène ; l’hémolyse doit se produire. De même, l’antigène peut être anticomplémentaire, il doit y avoir hémolyse en tube témoin contenant l’antigène et le système hémolytique.
La réaction de fixation du complément est utilisée pour le diagnostic de la syphilis (réactions de Bordet-Wassermann, Hecht, Kolmer, Kline), la brucellose, les maladies virales telles que l’ornithose, la psittacose, la grippe, les oreillons, et dans le diagnostic de parasitoses (toxoplasmose, distomatoses, filarioses).
Les réactions d’immobilisation de germes
Elles sont essentiellement utilisées dans la sérologie de la syphilis : c’est le test de Nelson, qui permet d’apprécier le pourcentage d’immobilisation des tréponèmes par le sérum ou le liquide céphalo-rachidien du malade présumé syphilitique.
L’immunofluorescence
C’est une technique de plus en plus utilisée. Elle est fondée sur le marquage d’un anticorps avec une substance fluorescente (isothiocyanate de fluorescéine, chlorure de rhodamine, etc.). La lecture est faite au microscope à fluorescence en lumière ultraviolette.
La technique directe concerne essentiellement les antigènes circulants ou tissulaires ; on peut aussi rechercher des bacilles de Koch dans un pus par un sérum antibacillaire fluorescent.
Les anticorps sont recherchés par technique indirecte. Il est possible de rechercher les anticorps circulants en incubant le sérum avec un antigène correspondant à l’anticorps recherché, puis on ajoute des anticorps fluorescents antiglobulines.
Ces méthodes d’immunofluorescence sont importantes pour le diagnostic des maladies bactériennes ou virales, ou le diagnostic des affections auto-immunes.
La sérothérapie
La sérothérapie est le traitement par un sérum antibactérien ou antiviral de certaines infections, elle peut être préventive ou curative. Elle est utilisée dans le tétanos, la diphtérie, la rage, etc.
La sérothérapie par globulines de cheval (préparé par injection d’anatoxine ou d’agent pathogène atténué ou tué) fait courir le risque de maladies sériques. Elle tend donc à être remplacée par la sérothérapie par les immunoglobulines humaines, plus coûteuses mais moins allergisantes.
P. V.
➙ Immunologie.
A. Calmette, A. Boquet et L. Nègre, Manuel technique de microbiologie et de sérologie (Masson, 1948). / M. Faure, R. Pautrizel et L. Le Minor, les Réactions sérologiques dans les maladies infectieuses et parasitaires (De Visscher, Bruxelles, 1956 ; 2e éd., Maloine, 1964). / L. Nuzzolo, Serological Diagnostic (Springfield, Illinois, 1966).