Grande Encyclopédie Larousse 1971-1976Éd. 1971-1976
A

athlétisme (suite)

Les plus grandes compétitions

Au temps de la Grèce antique intervenaient en plus des jeux Olympiques, à intervalles réguliers, les jeux Corinthiens, les jeux Athéniens, les jeux de Sparte, etc.

Si les jeux Olympiques modernes, dont les premiers ont été célébrés à Athènes en 1896, demeurent la plus grande manifestation mondiale d’athlétisme, il existe d’autres compétitions où l’athlétisme est également le sport principal.

• Les jeux de l’Empire britannique et du Commonwealth (aujourd’hui jeux du Commonwealth britannique). Ils réunissent toutes les nations du Commonwealth.

Ils ont eu lieu à Hamilton (Canada) en 1930, à Londres en 1934, à Sydney (Australie) en 1938, à Auckland (Nouvelle-Zélande) en 1950, à Vancouver (Canada) en 1954, à Cardiff (pays de Galles) en 1958, à Perth (Australie) en 1962, à Kingston (Jamaïque) en 1966 et à Édimbourg (Écosse) en 1970.

• Les jeux Panaméricains
Ils réunissent les nations d’Amérique du Nord et d’Amérique du Sud.

Ils ont eu lieu à Buenos Aires (Argentine) en 1951, à Mexico (Mexique) en 1955, à Chicago (É.-U.) en 1959, à São Paulo (Brésil) en 1963, à Winnipeg (Canada) en 1967, à Cali (Colombie) en 1971 et à São Paulo (Brésil) en 1975.

• Les jeux Asiatiques
Ils réunissent toutes les nations d’Asie, à l’exception de l’Union soviétique, considérée comme un pays européen par la Fédération internationale. Ils ont eu lieu à New Delhi (Inde) en 1951, à Manille (Philippines) en 1954, à Tōkyō (Japon) en 1958, à Djakarta (Indonésie) en 1962, à Bangkok (Thaïlande) en 1966 et en 1970 et à Téhéran (Iran) en 1974.

• Les jeux Africains
Ils réunissent toutes les nations d’Afrique. Ils ont eu lieu pour la première fois à Brazzaville en 1965.

• Les jeux Méditerranéens
Ils réunissent toutes les nations riveraines de la Méditerranée.

Les premiers eurent lieu en 1951 à Alexandrie.

Parmi les compétitions réservées uniquement à l’athlétisme, il faut noter :

• Les championnats d’Europe
Organisés dans un premier temps tous les quatre ans, ils ont désormais un intervalle de deux ans.

Ils ont eu lieu à Turin (Italie) en 1934, à Paris en 1938, à Oslo (Norvège) en 1946, à Bruxelles (Belgique) en 1950, à Berne (Suisse) en 1954, à Stockholm (Suède) en 1958, à Belgrade (Yougoslavie) en 1962, à Budapest (Hongrie) en 1966, à Athènes (Grèce) en 1969, à Helsinki (Finlande) en 1971 et à Rome (Italie) en 1974.

En Europe a été créée une épreuve réservée aux équipes nationales : la coupe d’Europe.

La première finale a eu lieu en 1965 à Stuttgart (Allemagne) pour les hommes, à Kassel (Allemagne) pour les femmes.

Elle se déroula en 1967 à Kiev, en 1970 à Stockholm, en 1973 à Édimbourg et en 1975 à Nice.


Les courses plates


Courses de vitesse

Ces courses sont disputées en couloirs. (Sur la piste sont tracées des lignes blanches parallèles distantes entre elles de 1,22 m ; chaque coureur a donc devant lui un ruban de piste dans lequel il doit évoluer.) Empiéter sur le couloir intérieur entraîne la disqualification immédiate.

Le 60 mètres (couru surtout en salle) et le 100 mètres ou le 100 yards sont toujours disputés en ligne droite.

Le 200 mètres doit comporter obligatoirement un virage complet. Dans ce cas, des décalages sont adoptés d’un couloir à l’autre, en raison du rayon de la courbe, afin que chaque concurrent accomplisse la même distance.

Aux États-Unis, on court encore des 200 mètres en ligne droite. C’est pourquoi il existe officiellement deux records distincts sur la distance. Il faut compter une différence de 3 à 4 dixièmes de seconde entre les deux courses.


Courses de vitesse prolongée

Le 400 mètres est couru nécessairement sur un tour de piste. À l’origine, cette épreuve était disputée en ligne. On décida qu’elle aurait lieu en couloirs, à la suite d’un incident survenu aux jeux Olympiques de 1908 à Londres. La finale mettait en présence trois Américains et un Anglais. Les athlètes d’outre-Atlantique, pratiquant la course d’équipe, gênèrent le Britannique, afin de permettre à l’un des leurs de s’échapper et de l’emporter. La faute ayant été jugée flagrante, il fut décidé que l’épreuve serait recourue en couloirs à la fin des Jeux. Les Américains ne se présentèrent pas, et le Britannique Wyndham Halswelle gagna seul.

Pour le 800 mètres, les cent premiers mètres seulement sont disputés en couloirs avec décalage, afin d’éviter les bousculades dans le premier virage.


Demi-fond et demi-fond prolongé

En plus des courses classiques (1 500 m, 5 000 et 10 000 m), on dispute aussi parfois des épreuves sur 1 000 m, 2 000 m, 3 000 m, 20 000 m, et sur l’heure. Elles sont organisées, la plupart du temps dans le but de tenter un record.


Le marathon

C’est un membre de l’Institut de France, Michel Bréal, qui eut l’idée du marathon, la seule course de fond régulièrement organisée. Elle commémore l’exploit du soldat de Miltiade, qui expira d’épuisement en arrivant à Athènes après avoir annoncé la victoire sur les Perses.

La longueur de l’épreuve a été fixée à 42,195 km. Elle ne représente pas la distance de Marathon à Athènes, mais celle qui sépare le château de Windsor du stade de White City, à Londres (parcours du marathon des jeux de 1908).


Les relais

Les coureurs d’une même équipe se transmettent un bâton cylindrique de 30 cm de long, appelé témoin. Cette transmission doit s’effectuer dans une zone de 20 m limitée par deux lignes tracées sur le sol. La première est située 10 m avant le point de la distance à parcourir, la seconde 10 m après. Le coureur qui reçoit le témoin peut ainsi s’élancer et être rattrapé dans la zone autorisée alors qu’il atteint sa pleine vitesse. Tout se passe donc comme s’il n’y avait pas le moindre à-coup. L’art de la transmission du témoin exige de longues séances d’entraînement pour parvenir à la perfection.

Le 4 × 100 mètres se court entièrement en couloirs ; dans le 4 × 200 mètres, les deux premiers parcours sont disputés en couloirs ; dans le 4 × 400 mètres, le premier parcours et les 100 premiers mètres du second seulement.