Grande Encyclopédie Larousse 1971-1976Éd. 1971-1976
A

Athènes (suite)

Sparte s’entend avec les Perses, en ratifiant la « paix du Roi ». (« Le roi Artaxerxès considère comme juste que les villes d’Asie, ainsi que les îles de Clazomènes et de Chypre lui appartiennent, et que les autres cités grecques, petites et grandes, restent autonomes, à l’exception de Lemnos, d’Imbros et de Skýros, qui seront, comme par le passé, possessions d’Athènes. Si quelque État se refuse à cette paix, je lui ferai la guerre, de concert avec ceux qui l’acceptent, sur terre et sur mer, avec mes vaisseaux et mes trésors. »)

386-379

Les Spartiates, au nom du principe de l’autonomie, affirmé par la paix du Roi, font se dissoudre toutes les ligues, fédérations, etc., qui liaient entre elles les cités. Mais, appuyés par les Perses, ils organisent solidement leur propre empire.

378

Sparte est haïe pour son hégémonie ; les cités aspirent à la révolte. Chios, Byzance, Lesbos se tournent vers Athènes.

377

La seconde Confédération athénienne prend forme : les adhésions affluent après le vote du décret d’Aristotélès.

377-367

Période d’hégémonie thébaine. L’empire maritime d’Athènes n’en continue pas moins à se renforcer.

366-365

Timothée, brillant stratège athénien, obtient du Roi la reconnaissance de l’influence d’Athènes sur la mer. Il s’empare de Samos, qui n’avait pas voulu faire acte d’allégeance, prend Lesbos, Ténédos, Byzance.

365-364

2 000 Athéniens partent pour Samos fonder une clérouquie. Une autre est créée à Lesbos, une autre sera constituée en 361 à Potidée.

364

Le Thébain Épaminondas lance une opération maritime, l’Empire est ébranlé : Rhodes, Chios, Byzance font défection pour peu de temps.

362

À Mantinée meurent Épaminondas et le dynamisme de Thèbes ; Athènes a trop de difficultés pour en profiter.

357

Mausole, dynaste de Carie, pousse Rhodes, Chios, Byzance à s’unir contre Athènes. Quand les Athéniens, pour combattre Philippe de Macédoine, qui attaque leurs possessions du nord, demandent à leurs alliés un nouvel effort financier, ils se révoltent.

355

L’Empire n’existe plus.

La guerre continuelle entre cités les a toutes abattues. Sparte, Thèbes, Athènes ne peuvent plus faire obstacle à la nouvelle puissance qui grandit au nord de la Grèce : la Macédoine de Philippe, puis d’Alexandre le Grand.

athlétisme

Sport qui groupe les gestes les plus naturels, la marche, la course, les sauts, les lancers, et qui permet à l’homme d’affronter ses semblables et d’évaluer ses progrès à l’aide des unités de mesure, de temps et de distance.



Historique

On a tendance à fixer, comme début des compétitions, les premiers jeux qui se déroulèrent à Olympie en 776 av. J.-C. En réalité, on pratiquait l’athlétisme bien avant cette date en Asie et en Égypte, comme nous pouvons le constater sur certains bas-reliefs. Dès le xixe s. avant notre ère, les Irlandais avaient créé les « Tailtean Games », où figuraient le saut en hauteur et un lancer : le « roth cleas », sorte de marteau constitué par un essieu au bout duquel était fixée une roue. Vers la même époque, les Crétois pratiquaient sauts, lancers et courses. Dans le Péloponnèse, les manifestations prirent un caractère religieux. Les jeux Olympiques étaient dédiés à Zeus. Ils se déroulèrent tous les quatre ans jusqu’en 392, date à laquelle ils furent interdits par un édit de l’empereur romain Théodose.

Puis ce fut la longue nuit. La première performance à laquelle on puisse prêter attention remonte à 1740. Cette année-là, un certain Thomas Carlisle parcourut 17,300 km dans l’heure. On note encore qu’en 1787 F. Walpole couvrit le mile (1 609,35 m) en 4 mn 30 s. Mais il fallut attendre le xixe s. pour assister à l’éclosion de l’athlétisme moderne.

C’est en 1837 que fut organisée pour la première fois, à Rugby, en Angleterre, la « crick-run », une course de 20 km qui devait devenir classique.

Dans le même temps, l’athlétisme professionnel prenait une avance considérable. En 1863, un Indien américain, Louis Bennett, surnommé « Pied de Cerf », réalisait 18,589 km dans l’heure. Des performances remarquables étaient accomplies sur le mile. En 1865, Walter Lay et William Richard terminaient ex aequo, sur la piste du Royal Oak à Manchester, devant 25 000 spectateurs, en 4 mn 17 s 1/4. À la fin du siècle, le record sur la distance était détenu par W. G. George en 4 mn 12 s 3/4.

C’est à partir de 1864, à l’occasion de la rencontre Oxford-Cambridge, que l’athlétisme amateur prend le visage que nous lui connaissons. Le plus célèbre club de Grande-Bretagne, le « London Athletic Club » (fondé dès 1863 sous le nom de Mincing Lane Athletic Club), est créé, les premiers championnats d’Angleterre sont organisés (1866).

Aux États-Unis, les championnats nationaux furent institués en 1876.

Le mouvement gagna le continent par la France. Vers 1880, des écoliers disputaient leurs compétitions dans la salle des pas perdus de la gare Saint-Lazare et, en 1882, les élèves des lycées Condorcet et Rollin créèrent le « Racing-Club de France », un des plus anciens clubs d’athlétisme d’Europe continentale.

Les jeux Olympiques, rénovés par le baron Pierre de Coubertin (1863-1937), et dont les premiers furent célébrés en 1896 à Athènes, ont grandement contribué au développement de l’athlétisme mondial.

L’athlétisme moderne est né en Angleterre, c’est pourquoi on commença à courir sur les distances anglaises.

On prit comme étalon le mile (1 609,35 m), d’où on tira les autres distances :
— le 1/8 de mile : 220 yards (201,17 m) ;
— le 1/4 de mile : 440 yards (402,34 m) ;
— le 1/2 mile : 880 yards (804,67 m) ;
— au-dessus du mile se situaient les 3 miles (4 828,05 m), les 6 miles (9 656,10 m), les 10 miles (16,0935 km).

Cependant, on n’utilisa pas le 1/16 de mile (110 yards) pour l’épreuve de vitesse pure, mais le 100 yards (91,44 m).

Aujourd’hui, seuls la Grande-Bretagne, l’Australie, l’Afrique du Sud, l’Irlande, la Nouvelle-Zélande, le Canada, les États-Unis évaluent encore les distances en yards. Le système métrique est de plus en plus généralisé et employé, notamment aux jeux Olympiques.