Athènes (suite)
Sparte s’entend avec les Perses, en ratifiant la « paix du Roi ». (« Le roi Artaxerxès considère comme juste que les villes d’Asie, ainsi que les îles de Clazomènes et de Chypre lui appartiennent, et que les autres cités grecques, petites et grandes, restent autonomes, à l’exception de Lemnos, d’Imbros et de Skýros, qui seront, comme par le passé, possessions d’Athènes. Si quelque État se refuse à cette paix, je lui ferai la guerre, de concert avec ceux qui l’acceptent, sur terre et sur mer, avec mes vaisseaux et mes trésors. »)
386-379Les Spartiates, au nom du principe de l’autonomie, affirmé par la paix du Roi, font se dissoudre toutes les ligues, fédérations, etc., qui liaient entre elles les cités. Mais, appuyés par les Perses, ils organisent solidement leur propre empire.
378Sparte est haïe pour son hégémonie ; les cités aspirent à la révolte. Chios, Byzance, Lesbos se tournent vers Athènes.
377La seconde Confédération athénienne prend forme : les adhésions affluent après le vote du décret d’Aristotélès.
377-367Période d’hégémonie thébaine. L’empire maritime d’Athènes n’en continue pas moins à se renforcer.
366-365Timothée, brillant stratège athénien, obtient du Roi la reconnaissance de l’influence d’Athènes sur la mer. Il s’empare de Samos, qui n’avait pas voulu faire acte d’allégeance, prend Lesbos, Ténédos, Byzance.
365-3642 000 Athéniens partent pour Samos fonder une clérouquie. Une autre est créée à Lesbos, une autre sera constituée en 361 à Potidée.
364Le Thébain Épaminondas lance une opération maritime, l’Empire est ébranlé : Rhodes, Chios, Byzance font défection pour peu de temps.
362À Mantinée meurent Épaminondas et le dynamisme de Thèbes ; Athènes a trop de difficultés pour en profiter.
357Mausole, dynaste de Carie, pousse Rhodes, Chios, Byzance à s’unir contre Athènes. Quand les Athéniens, pour combattre Philippe de Macédoine, qui attaque leurs possessions du nord, demandent à leurs alliés un nouvel effort financier, ils se révoltent.
355L’Empire n’existe plus.
La guerre continuelle entre cités les a toutes abattues. Sparte, Thèbes, Athènes ne peuvent plus faire obstacle à la nouvelle puissance qui grandit au nord de la Grèce : la Macédoine de Philippe, puis d’Alexandre le Grand.