Seine-et-Marne. 77 (suite)
Au sud de la Marne, on distingue : à l’extrémité est, la Brie champenoise, où la prédominance des calcaires favorise l’élevage du mouton et la culture des céréales ; la Brie laitière entre les vallées des Morins et la Marne ainsi que l’Orxois au nord de la rivière, où les prairies se multiplient et où l’élevage des bovins est très important et orienté vers la production de lait nécessaire aux fromageries réputées ; la Brie centrale, où s’associent et s’épanouissent le plus largement les cultures les plus riches.
Au sud du plateau de Brie, les paysages sont beaucoup plus verdoyants : c’est la vallée de la Seine, ou Bassée, où l’élevage ovin et bovin est abondant, où les prés sont plus nombreux, où les cultures accompagnent la plaine alluviale ; c’est le pays de Bière et de la forêt de Fontainebleau, où s’étend, sur les magnifiques sables fins purs et blancs qui portent le même nom, une des plus belles forêts de la région parisienne, qui attire les Parisiens aussi bien pour y trouver tout autour des résidences secondaires que pour y passer les week-ends ; la vallée de la Seine avec ses plaisirs nautiques accroît encore l’attrait de tout ce secteur.
À l’extrême sud-est, le Bocage gâtinais mélange cultures et prairies, champs ouverts et pièces de terre bordées de haies, élevage bovin et ovin, aviculture.
La Seine-et-Marne a un taux de boisement de 20,1 p. 100, élevé pour un département non montagnard. Mais c’est surtout le premier département de France par la valeur de sa production agricole : céréales, betteraves à sucre, plantes fourragères, élevage. Les rendements y sont aussi parmi les plus élevés de France.
Les résidences secondaires se multiplient, surtout dans les vallées de la Seine, de la Marne et de leurs affluents, ainsi qu’en bordure des forêts et des bois et le long des coteaux.
La Seine-et-Marne a enfin des activités industrielles non négligeables : industries alimentaires de la Brie, verreries du Loing, papeteries du Grand Morin, vieilles industries des agglomérations de Melun, de Montereau-faut-Yonne, de Nemours, de Provins, de Meaux, plus celles de la banlieue parisienne à Chelles, à Vaires-sur-Marne et à Lagny. S’y ajoutent les perspectives ouvertes par la raffinerie de pétrole de Grandpuits, près de Nangis.
C’est un département dont l’économie est particulièrement équilibrée, mais sur lequel s’exerce de plus en plus l’influence de Paris, au moins sur toute sa moitié occidentale, où se développe la grande banlieue, tandis que la moitié orientale continue à se dépeupler en raison de la concentration et de l’industrialisation de la production agricole.
J. B.
➙ Fontainebleau / Meaux / Melun.