Grande Encyclopédie Larousse 1971-1976Éd. 1971-1976
S

science-fiction (suite)

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scintigraphie

Méthode de visualisation des formes et des structures des organes utilisant des indicateurs radioactifs.



La technique

Une molécule est marquée par l’introduction d’un atome radioactif : injectée dans un organisme vivant, elle peut être suivie à la trace et plus particulièrement au niveau de l’organe où elle se fixe ; d’où l’expression de traceur radioactif. Cette méthode découle de l’utilisation des isotopes*. C’est ainsi que l’iode, dont le poids atomique est de 126,92, possède un isotope, l’iode 131, dont le noyau, formé de 53 protons et de 78 neutrons, est instable et émet un rayonnement bêta ainsi qu’un rayonnement gamma : c’est ce dernier qu’on utilise en diagnostic, car, du fait de sa forte pénétration, cette émission peut être détectée à l’extérieur de l’organisme exploré (d’où le nom de gammagraphie donné aussi à la scintigraphie). Les corps radioactifs employés doivent satisfaire à certaines conditions ; ils doivent posséder une affinité chimique pour l’organe à explorer, et leur élimination doit être suffisamment rapide pour éviter une irradiation excessive. Il importe, en somme, que la période biologique (période de demi-désintégration) ne soit pas trop courte, comme celle de l’oxygène radioactif, qui est de deux minutes, donc inutilisable. Elle ne doit pas non plus être trop longue, car, dans ce cas, les isotopes radioactifs, en se fixant dans l’organisme, pourraient y provoquer des lésions. Le fluide (liquide ou gaz) contenant la dose traceuse, injecté dans l’organisme par voie parentérale ou inhalé, ou encore ingéré, est détecté par divers procédés.

Le compteur de Geiger-Müller est fondé sur la possibilité d’obtenir une décharge dans un gaz soumis à une haute tension, de l’ordre de 1 500 volts, lors du passage d’un rayonnement ionisant. Les électrons émis par la source radioactive ionisent le mélange gazeux, et le courant ainsi produit est enregistré soit sur bande magnétique, soit sous forme de tracé.

Le compteur à scintillations est un appareil plus complexe, fondé sur l’existence d’un phénomène lumineux provoqué par le passage d’une radiation ionisante dans un cristal d’iodure de sodium activé au thallium. Le compteur, bien protégé, reçoit les rayons gamma par une fente servant de collimateur ou, de préférence, par un système de plusieurs canaux focalisés à partir du point examiné. La fluorescence provoquée par la radiation permet, grâce à un photomultiplicateur, d’apprécier l’intensité de la source radioactive. Un système mécanique enregistre sur une feuille de papier des traits d’autant plus serrés que la radiation du point visé est plus intense, la fréquence des frappes étant proportionnelle aux impulsions radioactives. Il va de soi que ce scintiscanner doit balayer l’organe exploré, puisque le champ réduit du collimateur n’étudie qu’un point à la fois. De ce fait, les explorations risqueraient d’être longues et immobiliseraient pendant un temps trop considérable le patient et le matériel scintigraphique. Des scanners de balayage à sondes multiples évitent ces inconvénients en permettant des examens beaucoup plus rapides et moins fatigants pour le sujet. Les cartographies ainsi obtenues fournissent ainsi une image particulière de l’organe exploré. Cette image peut être améliorée et précisée par le codage en couleur, chaque couleur correspondant à un pourcentage déterminé de radioactivité.

La gamma caméra n’utilise pas la technique du balayage, mais prend plusieurs clichés par seconde de l’organe rendu radioactif. La plage entière est vue à chaque instant, ce qui permet d’obtenir un document rapide et facilite les études dynamiques. L’appareil est constitué par la juxtaposition de plusieurs photomultiplicateurs groupés au-dessus d’un large cristal scintillant. En un temps très court, les éclairs de scintillation sont repérés par un dispositif électronique, et l’on obtient à chaque instant par cette caméra spéciale des images de la totalité d’un organe.