Grande Encyclopédie Larousse 1971-1976Éd. 1971-1976
S

San Francisco (suite)

Le charme des rues, le pittoresque de certains quartiers (Chinatown) et la beauté du site (panorama des Twin Peaks sur la baie ou du pont de la Golden Gate sur la ville) font de San Francisco un lieu de tourisme très fréquenté. La ville est aussi un des principaux foyers d’art, de culture et de science aux États-Unis ; certaines de ses universités (University of California à San Francisco et à Berkeley, Stanford University) sont réputées.

P. B.

➙ Californie.

 R. K. Arnold et coll., The Californian Economy, 1947-1980 (Stanford, 1960). / O. Lewis, San Francisco (Berkeley, 1966). / W. Bean, California. An Interpretative History (New York, 1968).

sang

Variété de tissu conjonctif dont les éléments cellulaires, ou globules, sont séparés par une substance interstitielle liquide, ou plasma.


Le sang circule dans un système tubulaire continu (appareil circulatoire fermé des Vertébrés et de quelques Invertébrés) ou discontinu (appareil circulatoire ouvert de la plupart des Invertébrés). Il assure le transport des gaz respiratoires (O2 et CO2), des substances énergétiques, des déchets du métabolisme et des hormones.

Son volume est variable selon les groupes. Il représente de 5 à 6 p. 100 du poids du corps chez les Insectes (de 20 à 40 p. 100 chez les Chenilles), de 4 à 10 p. 100 chez les Vertébrés supérieurs (7 p. 100 chez l’Homme), seulement de 0,5 à 3 p. 100 chez les Poissons.


Le plasma

C’est un liquide incolore ou jaunâtre chez les Vertébrés et la plupart des Invertébrés, coloré en vert, en bleu ou en rouge par différents pigments respiratoires chez quelques Invertébrés. Il est constitué essentiellement par de l’eau (de 90 à 95 p. 100) contenant en solution ou en suspension des sels minéraux et des substances organiques (glucose, lipides, acides aminés, protéines). La composition du plasma est maintenue constante dans une espèce donnée (homéostasie) par toute une série de phénomènes régulateurs (v. régulation) mettant en jeu des glandes endocrines métaboliques (foie) et hormonogènes (hypophyse, surrénales, parathyroïdes...) ainsi que des glandes exocrines (organes excréteurs).


Les globules


Les globules blancs, ou leucocytes*

Présents dans le sang de tous les animaux, les globules blancs sont de véritables cellules conjonctives qui n’empruntent l’appareil circulatoire que pour se rendre vers les tissus conjonctifs, lieu de leur activité physiologique. Leur nombre dans le sang circulant n’est donc pas constant et dépend de différents facteurs (digestion, agressions...) capables de les mobiliser. Il est de l’ordre de 5 000 à 9 000/mm3 chez l’Homme.

Les agranulocytes ont un cytoplasme hyalin sans granulations. Chez les Vertébrés supérieurs, tout au moins, ils se subdivisent en lymphocytes (6-8 μ chez l’Homme) et en monocytes (9-12 μ, chez l’Homme).

Les granulocytes ont un cytoplasme renfermant de nombreuses granulations spécifiques. Des pseudopodes modifient sans cesse leur forme et permettent leurs déplacements par mouvements amœboïdes sur les parois vasculaires et dans les espaces conjonctifs. Chez les Vertébrés, leur noyau est lobé et polymorphe, avec plusieurs constrictions, non observées par les premiers histologistes, qui ont ainsi donné aux granulocytes le nom de polynucléaires. D’après la morphologie et la colorabilité de leurs granulation, ceux-ci se subdivisent en acidophiles (ou éosinophiles), en basophiles et en hétérophiles (ou neutrophiles chez l’Homme). Leurs proportions varient d’une espèce à l’autre, mais les hétérophiles sont toujours les plus nombreux (96 p. 100 des granulocytes chez l’Homme).

Le rôle des leucocytes du sang est peu connu. Par contre, les leucocytes extravasculaires sont extrêmement actifs. Les uns, comme les granulocytes hétérophiles, jouent un rôle essentiel dans la capture et la digestion des Bactéries et autres agents infectieux. D’autres évoluent en un type cellulaire spécialisé ; ainsi, les monocytes se transforment en macrophages tissulaires à activité phagocytaire importante, les lymphocytes se transforment en plasmocytes qui participent aux réactions immunitaires en produisant les anticorps.


Les globules rouges, ou érythrocytes ou hématies*

Ils sont caractéristiques des Vertébrés. Ils doivent leur coloration à la présence d’un pigment respiratoire cytoplasmique, l’hémoglobine. Ce sont des cellules incapables de mouvements propres, mais extrêmement molles et flexibles, dont la forme d’équilibre est celle de disques aplatis ovalaires (circulaires chez les Cyclostomes et les Mammifères). Au cours de leur différenciation à partir de cellules souches, elles perdent la plupart de leurs organites. Le noyau est conservé chez tous les non-mammaliens. Il est perdu chez les Mammifères (hématies).

Le nombre et la taille des globules rouges varient beaucoup d’une espèce à l’autre et d’une classe de Vertébrés à l’autre. Les plus nombreux et les plus petits se rencontrent chez les Mammifères (Homme : 5 000 000/mm3, diamètre de 7 à 8 μ.) ; ils sont beaucoup moins nombreux et beaucoup plus grands chez les hétérothermes, surtout chez les Amphibiens (Grenouille : 600 000/mm3, surface 22 × 16 μ).


Les thrombocytes

Ils sont associés au processus de coagulation du sang chez les Vertébrés et probablement impliqués dans la formation de la thrombine (d’où leur nom). Chez les Mammifères, ils se présentent comme des disques biconvexes anucléés, communément appelés plaquettes ou globulins. Chez l’Homme, leur taille est de l’ordre de 3 μ et leur nombre oscille autour de 250 000 par millimètre cube.


Les tissus formateurs de globules sanguins

Les premiers globules sanguins apparaissent chez l’embryon en même temps que les premiers vaisseaux dans des îlots mésenchymateux (angioblastème), situés au voisinage du vitellus. L’angioblastème disparaît après une courte période d’activité (un mois chez le fœtus humain), et de nombreux foyers de formation des globules sanguins apparaissent dans des organes variés (foie, thymus, rein, moelle osseuse) infiltrés d’un tissu particulier, le tissu hématopoïétique, dans les mailles duquel des cellules souches se différencient en globules. Cette activité hématopoïétique se maintient chez l’adulte dans le foie (Téléostéens, Urodèles, Tortues), le thymus (Oiseaux, Mammifères), le rein (Anamniotes) et la moelle osseuse (Tétrapodes). Le tissu hématopoïétique se concentre en outre dans des organes exclusivement hématopoïétiques, comme la rate et les ganglions lymphatiques.