Grande Encyclopédie Larousse 1971-1976Éd. 1971-1976
R

revêtement de surface (suite)

Un aspect particulier de la corrosion électrochimique est la dissolution anodique résultant d’une différence de potentiel, ou couple galvanique, qui se forme entre deux métaux immergés, entre différentes régions (structure) d’un même alliage ou entre les différentes parties d’une même pièce partiellement immergée (pile d’Evans ou phénomène d’aération différentielle) ; une pièce en fer immergée partiellement dans l’eau se corrode plus particulièrement à la limite du niveau de l’eau, par suite de la différence de potentiel entre la partie immergée non aérée et la partie exposée à l’air.

Comportement des revêtements de surface métalliques

Par l’effet de protection anodique, c’est le métal du revêtement qui est attaqué, son potentiel étant négatif par rapport à celui du métal de base. Ainsi, le fer est protégé anodiquement par le zinc, le cadmium, le chrome.

Par l’effet de protection cathodique, le revêtement, plus électropositif que le métal de base, résiste mieux à la corrosion du milieu extérieur, mais toute discontinuité dans le revêtement (rayure, égratignure) risque d’entraîner une attaque locale plus rapide du métal de base. On protège ainsi le fer par le nickel, le plomb, l’étain ou le cuivre.

R. Le R.

➙ Cémentation / Corrosion / Traitement.

 J. Glayman, Pour protéger les métaux (Dunod, 1951 ; 3e éd., 1960). / P. Morisset, Chromage. Technique et applications (Marval, 1954). / A. K. Graham, Electroplating Engineering Handbook (New York, 1955 ; 2e éd., 1962). / L. E. Millenet, Manuel pratique de l’émaillage sur métaux (Dunod, 1955 ; nouv. éd., 1963). / A. T. Vagramian et Z. A. Solovieva, le Dépôt électrolytique des métaux (en russe, Moscou, 1955 ; trad. fr., Dunod, 1958). / J. Salauze, Traité de galvanoplastie (Dunod, 1956). / L. Arbellot, Manuel pratique des dépôts électrolytiques (Dunod, 1957). / A. Saglier, Guide pratique d’argenture et de dorure à l’usage des bijoutiers, des joailliers et des orfèvres (Éd. B. P. I., 1957). / E. Gillet, Manuel des usagers des revêtements en chrome dur (Dunod, 1958). / R. Souské, la Galvanisation à chaud (Dunod, 1963). / H. Uhlig, Corrosion and Corrosion Control (New York, 1 963 ; trad. fr. Corrosion et protection, Dunod, 1970). / G. Blanc, la Peinture industrielle (Dunod, 1966). / Les Traitements de surface contre l’usure (Dunod, 1968). / S. Audisio, la Lutte contre la corrosion et l’usure. Les dépôts chimiques en phase gazeuse (Masson, 1970). / J. F. Bosich, Corrosion Prevention of Practicing Engineers (New York, 1970 ; trad. fr. Prévention de la corrosion, Entreprise moderne d’éd., 1972). / M. Dufils, Protection des matériaux (Éd. du Cartel, 1970). / P. Orlowski, Comment vaincre la corrosion métallique (Eyrolles, 1972). / G. Lorin, la Phosphatation des métaux (Eyrolles, 1973).

révision d’un levé ou d’une carte

Ensemble des opérations qui permettent de renouveler le levé ou la carte de façon à tenir compte des modifications intervenues depuis l’élaboration du levé ou la rédaction de la carte.


La révision est une opération systématique concernant la totalité des détails topographiques. Elle est différente de la mise à jour. Celle-ci est une opération partielle qui n’intéresse qu’une zone déterminée, radicalement transformée par la construction d’une autoroute, d’un barrage, ou qui ne concerne que certains thèmes fondamentaux de la carte, comme l’habitat et le réseau routier ; dans ce cas, on néglige les transformations de détail de la végétation, de l’hydrographie, etc. Les vingt-cinq années qui ont suivi la Seconde Guerre mondiale ont connu un essor prodigieux de levés topographiques nouveaux et de cartes nouvelles tant en Europe que dans les pays du tiers monde. Mais actuellement se fait sentir une impérieuse nécessité de procéder à la révision ou au moins à la mise à jour des cartes. Il se pose donc à tous les organismes cartographiques nationaux le problème de définir la périodicité de révision des cartes.

Si certaines régions à vocation forestière, pastorale ou agricole conservent leurs caractères propres sans changements appréciables durant des décennies entières, il n’en est pas de même pour les villes, les régions industrielles, à caractère touristique, à potentiel hydroélectrique, les zones traversées par des autoroutes nouvelles et les terroirs remodelés par des remembrements. La périodicité des révisions est donc très variable ; elle dépend, évidemment, des transformations subies, mais aussi des moyens que l’organisme cartographique peut consacrer à la révision, tout en poursuivant en général l’élaboration d’une cartographie nouvelle à plus grande échelle que la carte ancienne. Elle dépend, enfin, de l’épuisement des stocks de l’édition précédente, celui-ci tendant à devancer une révision qui aurait dû normalement intervenir quelques années plus tard. À l’heure actuelle, on admet, en France, que la périodicité de la révision devrait être comprise entre cinq ans pour les régions à transformation très rapide et quinze ans pour les régions évoluant peu, de sorte que la périodicité moyenne peut être évaluée à dix ans.

Le processus normal de révision comporte d’abord la révision de la carte de base, qui, en France, est la carte au 1/20 000 ou au 1/25 000. Cette révision comprend les opérations fondamentales suivantes :
— exécution d’une nouvelle prise de vues aériennes couvrant les feuilles à réviser ;
— comparaison minutieuse de la dernière édition de la carte avec la prise de vues nouvelles et mise en évidence des modifications intervenues (phase dite « d’investigation ») ;
— restitution photogrammétrique des détails nouveaux sur un exemplaire de l’ancien fond de carte constituant la minute de révision ;
— mise au net des détails restitués et application des signes conventionnels correspondants par examen stéréoscopique des photographies aériennes ;
— passage sur le terrain pour la mise en place des détails nouveaux non visibles sur les photographies aériennes, comme les lignes électriques, l’identification des détails douteux (viabilité du réseau routier), le recueil de la toponymie nouvelle et le tracé des limites administratives ayant subi des modifications. La minute de révision sur laquelle sont intervenus successivement le restituteur photogrammètre et le topographe réviseur est remise ensuite au cartographe, qui reporte sur les planches d’édition de la carte de base les corrections de la minute. Une fois la nouvelle carte de base éditée, on procède à la généralisation des détails nouveaux pour réviser les cartes dérivées à 1/50 000, à 1/100 000, etc.

R. d’H.

➙ Complètement des levés photogrammétriques / Nivellement / Photogrammétrie / Photographie aérienne et spatiale / Planimétrie / Topographie / Topométrie.