résonance électrique (suite)
Avec un courant de fréquence industrielle, il est difficile d’avoir un facteur de surtension important sans employer des bobines à noyau de fer doux ; mais, pour des courants de haute fréquence, on arrive facilement à des valeurs de plusieurs centaines. Ainsi, pour la fréquence N = 106 Hz = 1 MHz, on obtient un circuit résonnant ayant un facteur de qualité Q = 100 en branchant en série une bobine d’induction 1,6 μH, de résistance 0,1 Ω, et un condensateur de capacité 16 . 10–3 μF.
Bande passante
Lorsque le facteur de qualité a une valeur élevée, la résonance est aiguë ; si l’on applique entre les bornes de la portion de circuit une différence de potentiel de valeur efficace constante mais dont la pulsation prend différentes valeurs, l’intensité varie. On appelle courbe de résonance le graphe obtenu en portant les valeurs de l’intensité du courant en fonction de sa fréquence N. Lorsque la résonance est aiguë, cette courbe présente un pic pour N = N0, fréquence de résonance ou fréquence propre du circuit ; elle montre que l’intensité n’est notable que si la fréquence imposée est suffisamment voisine de la fréquence de résonance. Pratiquement, le circuit ne laisse passer le courant que dans une bande de fréquences entourant N0, bande dont la largeur diminue quand l’acuité de la résonance croît. Pour un circuit de résistance R, dont l’impédance à la résonance vaut donc R, on admet que cette bande de fréquence, appelée bande passante, comprend toutes les fréquences pour lesquelles l’impédance est inférieure à
. La largeur ΔN de cette bande est telle que :
Les choses se compliquent lorsque l’on considère un circuit de forte résistance, où l’amortissement est important ; le pic de la courbe de résonance, très aplati, n’a plus lieu pour une fréquence égale à la fréquence propre N0, mais pour une fréquence plus élevée : on dit que la résonance est floue. Le pic de résonance peut même disparaître.
Résonance parallèle circuit bouchon
Lorsqu’une portion de circuit est constituée par une bobine d’inductance L et de résistance négligeable, en parallèle avec un condensateur de capacité C, son impédance prend la valeur :
Dans le cas où L, C et ω vérifient la relation LCω2 = 1, correspondant à la résonance, l’impédance du circuit devient infinie, l’intensité du courant total est nulle. On peut dire que ce circuit s’oppose au passage du courant, d’où son nom de circuit bouchon. Il est important de remarquer que, si le courant total est nul, cela ne veut pas dire qu’aucun courant ne traverse la bobine ni le condensateur ; en réalité, ces courants existent et peuvent même être très intenses, mais leurs valeurs instantanées sont égales et de sens contraires à chaque instant, si bien que le courant total, qui est leur somme, est constamment nul. En pratique, la bobine, au moins, a une certaine résistance, et l’impédance à la résonance vaut :
elle est très grande si R est très petit devant Lω.
A. T.

. On sait que le moment magnétique d’un petit circuit électrique est défini à partir du mouvement de rotation des charges électriques à l’intérieur du fil conducteur qui constitue le circuit ; il est dirigé suivant l’axe du mouvement de rotation. De la même façon, l’ensemble des mouvements de rotation des
(produit vectoriel du rayon vecteur
avec la vitesse
multipliée par la masse m).
en faisant la somme des contributions individuelles des électrons. On peut alors montrer que les vecteurs résultants 
, l’axe de la toupie est donc soumis à un couple proportionnel à la fois à ℳ et à B0 ; le problème posé est analogue à celui d’un gyroscope ; et on montre alors que l’axe de la toupie est soumis au mouvement de précession de Larmor : rotation autour du champ 