Grande Encyclopédie Larousse 1971-1976Éd. 1971-1976
R

radiotechnique (suite)

société française créée en 1933 par les frères Schneider sous la forme d’une société à responsabilité limitée, la Société de construction d’appareillage électro-radio-téléphonique S. E. R. T., qui adopte sa dénomination actuelle en 1958. Elle modifie ses structures de, façon caractéristique en 1971, lors de son rapprochement avec la première affaire française dans ce domaine, La Radiotechnique. Une filiale commune, la Société Celmans, est alors constituée, qui reprend les installations industrielles du Mans que Schneider Radio-Télévision avait mises en place pour la fabrication de récepteurs de télévision en couleur. Sur le plan des biens d’équipement, Schneider Radio-Télévision fait apport de ses actifs à une filiale Schneider Électronique, puis cède sa participation dans cette filiale à un groupe français constitué par l’Institut de développement industriel.


Sony Kabushiki Kaisha,

société japonaise constituée en 1946 sous la dénomination de Tōkyō Tsūshin Kōgyō Kabushiki Kaisha et devenue l’un des tout premiers constructeurs au monde d’appareils de radio et de télévision. Son marché s’étend du Japon aux États-Unis en passant par l’Europe et différents pays d’Asie, couvrant 175 pays. Après avoir été la première à construire en 1958 un appareil de radio transistorisé à deux gammes d’ondes, cette société est la première à lancer, en 1960, un téléviseur transistorisé portable, et en 1963 le premier magnétoscope transistorisé. Sept usines assurent, au Japon, la fabrication de ses produits. En 1972, le groupe édifie en Californie une usine destinée à la production de récepteurs de télévision en couleur et devient l’un des tout premiers constructeurs dans ce domaine, concurrençant les sociétés américaines Zenith Radio, Magnavox Company ou RCA. Il est, en outre, l’un des rares constructeurs japonais avec Sharp Corporation à être exclusivement spécialisé dans la production d’appareils de radio et de télévision. Ses autres concurrents japonais sont affiliés à des groupes importants, qui étendent leur activité à toute la gamme des appareils électroniques et à leurs composants. Matsushita Electric Industrial concurrence Sony avec les marques National et Panasonic. Hitachi Limited, autre groupe géant de l’industrie électrique japonaise, est également présent sur le marché des appareils de radio et de télévision.


Standard Elektrik Lorenz AG. (SEL),

société allemande issue de la fusion, en 1958, de Standard Elektrik AG., de Telephon-Telegraphen- und Blitzableiterfabrik Mix & Genest et de C. Lorenz AG., après l’absorption par Standard Elektrik AG. de Süddeutsche Apparatefabrik et de G. Schaub Apparatebau. Constitué sous l’égide de la société International Standard Electric Corporation, filiale de la société International Telephone and Telegraph Corporation (ITT), le groupe SEL connaît un essor particulièrement important. La fabrication d’appareils de radio et de télévision, vendus sous la marque Schaub Lorenz, est l’un des moteurs de ce développement. De nombreux équipements électroniques complètent la gamme des fabrications et contribuent largement au chiffre d’affaires de plus de 2 milliards de deutsche Mark que réalise le groupe SEL. Il s’agit essentiellement d’appareils de communications : radio, systèmes de commutation téléphonique (téléscripteurs, télétraitement). La construction des équipements et des biens de consommation est assurée par treize usines, et une centaine de succursales les distribuent à travers le monde, permettant au groupe allemand d’exporter environ 20 p. 100 de sa production.


Zenith Radio,

compagnie américaine enregistrée dans l’État de Delaware en 1958. Second constructeur d’appareils de radio et de télévision des États-Unis, ce groupe tire l’essentiel de ses activités et la majorité de ses revenus de la division « récepteurs de télévision », notamment récepteurs couleur, vendus à environ 8 millions d’exemplaires sur l’ensemble du territoire américain. Zenith Radio s’intéresse aux composants qui entrent, pour une grande partie, dans la fabrication des récepteurs. Mais, parallèlement à cette utilisation, les composants Zenith sont employés dans le secteur des instruments médicaux et dans la branche de l’armement. En Europe, Zenith Radio détient la totalité du capital de la société suisse Zenith Time, spécialisée dans la fabrication de montres. Les derniers développements de l’activité de la société américaine l’ont conduite à s’intéresser aux systèmes d’enregistrement vidéo et à créer un procédé de télévision « à la commande » intitulé Phonevision.

J. B.

radiothérapie

Utilisation en thérapeutique des propriétés biologiques des rayons X et, de façon plus générale, des radiations* ionisantes.



Action des rayons sur les tissus

En agissant sur l’atome, les radiations ionisantes créent des photoélectrons et des électrons de recul, qui provoquent à leur tour une ionisation des atomes rencontrés sur leur trajectoire (réaction en chaîne). L’atteinte de la cellule irradiée dépend de la dose reçue : mort immédiate, mort différée, anomalies de la division cellulaire, transmission héréditaire d’une radiomutation. Cette action des radiations varie selon les caractéristiques de la cellule réceptrice : elle est d’autant plus intense que l’activité reproductrice des cellules est plus grande, que ces dernières sont plus éloignées du terme de leur division (cellules jeunes) et que leurs fonctions sont moins définitivement fixées. Cette loi de la radiosensibilité* cellulaire constitue à la fois la base et la limite de la radiothérapie. C’est parce que les cellules cancéreuses sont des cellules jeunes, en pleine division, que les radiations ionisantes peuvent les détruire. Mais, d’autre part, les tissus sains sièges d’une activité cellulaire intense tels que les organes hématopoïétiques, les cellules sexuelles, beaucoup de parenchymes glandulaires risquent d’être détruits par les radiations. Enfin, les réactions de la peau et des tissus voisins des lésions traitées constituent elles aussi une limite à l’action thérapeutique des radiations. Ces radiolésions vont du simple érythème à la radionécrose profonde en passant par les stades intermédiaires de radioépidermite et d’épilation, qui peut être définitive. Sous leur forme chronique, ces lésions peuvent atteindre les spécialistes des rayons : c’est la radiodermite, qui aboutit parfois au cancer, dont furent victimes beaucoup de radiologistes.