provençale (littérature) (suite)
En Languedoc se distinguera, non loin du Montpelliérain F. Dezeuze (1871-1950), qui excelle surtout dans la farce, le Biterrois Émile Barthe, qui, dans lous Profitaires, procède à une énergique satire de ses concitoyens, Pierre Azéma, auteur d’un drame non assez fêté, lou Ciclope (1926), Léon Teissier, Jeanne Barthès (la Nueit d’Estiu, 1930), Alcide Blavet (la Calandro de Basco [la Calandre de Basque], 1934). Max Rouquette a pris avec le Miroir, non encore publié en occitan, et lo Metge de Cucunhan (le Médecin de Cucugnan, 1958) une bonne place sur la scène, mais le dramaturge languedocien le plus fêté est certainement Léon Cordes, auteur, entre vingt bonnes pièces, du drame réaliste paysan intitulé la Font de Bonas Gracias, dont il fut fait grand bruit en 1955.
F. Sarran, le véritable fondateur, derrière Honoré Dambielle, du théâtre gascon contemporain avec le Grand May (1908), l’Home Blanc (1913), ouvre la porte à C. Daugé (lou Barté, comédie, 1922), à M. Camélat (Lola, 1924) et surtout à S. Palay (lou Rey malurous, 1927).
En Rouergue, on a beaucoup apprécié, entre autres pièces d’Henri Mouly, un beau drame historique, Joan de Morlhon.
En Limousin, les pièces de E. Bombal (d’Argental), comme celles de J.-B. Chèze, ont connu quelque vogue.
En Périgord, le maître des planches, comme du reste, est l’actif animateur Marcel Fournier.
En Roussillon, enfin, le talent dramatique de J. S. Pons s’est imposé avec la Font de l’Albera (1922) et Amor de Pradal (1923).
On nommerait cent auteurs, mille pièces que les présentes colonnes ne sauraient contenir. Mais l’actualité laisse beaucoup de déchet ; et le théâtre d’oc, comme beaucoup d’autres, est souvent affaire de tréteaux plus que de littérature.
A. B.
R. Nelli, Jeune Poésie d’oc (Toulouse, 1944) ; Anthologie de la poésie occitane (Seghers, 1972). / P. L. Berthaud, Bibliographie occitane, 1919-1942 (Les Belles Lettres, 1946). / B. Lesfargues et R. Lafont, Jeune Poésie occitane (Impr. Chaffiotte, 1946). / P. L. Berthaud et J. Lesaffre, Guide des études occitanes (Les Belles Lettres, 1947 ; 2e éd., 1953) ; Bibliographie occitane, 1943-1956 (Les Belles Lettres, 1959). / C. Camproux, Histoire de la littérature occitane (Payot, 1953 ; nouv. éd., 1971). / Poeto prouvencau de vuei. Poètes provençaux d’aujourd’hui (Groupement d’études occitanes, Aix-en-Provence, 1957). / A. Berry, « Les littératures du domaine d’Oc », dans Histoire des littératures, t. III (Gallimard, « Encycl. de la Pléiade », 1959) ; Anthologie de la poésie occitane (Stock, 1962). / A.-P. Lafont, Anthologie de la poésie occitane, 1900-1960 (Éd. fr. réunis, 1962). / J. Rouquette, la Littérature d’oc (P. U. F., coll. « Que sais-je ? », 1963 ; 2e éd., 1968) ; la Nouvelle Chanson occitane (Privat, Toulouse, 1972). / Poésie d’oc (Éd. de la Salamandre, Dijon, 1963). / F. P. Kirch, Studien zur languedokischen und gaskognischen Literatur der Gegenwart (Vienne et Stuttgart, 1965). / F. Garavini, l’Empèri dou Soulèu. La ragione dialettale nella Francia d’Oc (Milan, 1967) ; La Letteratura occitanica moderna (Milan, 1970). / L. Bayle (sous la dir. de), Morceaux choisis des auteurs provençaux de la fondation du félibrige à nos jours (l’Astrado, Toulon, 1969-1971 ; 2 vol.). / J. Lesaffre et I. M. Cluzel, Bibliographie occitane, 1957-1966 (Les Belles Lettres, 1969). / M. Fournier, Pita Istòria de la lettradura òccitana (P. Fanlac, Périgueux, 1970). / R. Lafont et C. Anatole, Nouvelle Histoire de la littérature occitane (P. U. F., 1971 ; 2 vol.)./ M. Rouanet, Anthologie bilingue occitan-français. Occitanie 69-70 : les poètes de la décolonisation (Oswald, 1971). / J. Larzac (sous la dir. de), Anthologie de la poésie religieuse occitane (Privat, Toulouse, 1972). / R. Nelli, Poésie occitane (Seghers, 1972). / Petite encyclopédie occitane (Dupuy, Montpellier, 1973).