Arrhenius (Svante August) (suite)
Il a donné l’expression de la chaleur latente de vaporisation en fonction de l’élévation du point d’ébullition obtenue par la dissolution d’un corps non volatil. On doit encore signaler qu’il a développé, en 1900, une théorie de la queue des comètes, fondée sur l’existence de la pression de radiation, et qu’il a expliqué les aurores polaires par l’enroulement dans le champ magnétique terrestre de rayonnements issus du Soleil.
Il a enfin émis l’hypothèse de la « panspermie », selon laquelle la vie pourrait se transmettre d’un astre à un autre par des germes vivants très petits, spores ou bactéries, se déplaçant sous l’action de la lumière à travers les espaces intersidéraux, et élaboré une théorie cosmogonique expliquant l’évolution des étoiles et des nébuleuses.
R. T.
E. Riesenfeld, Svante Arrhenius (Leipzig, 1931).
Les continuateurs d’Arrhenius
Johannes Nicolaus Brønsted,
chimiste danois (Varde, Jylland, 1879 - Copenhague 1947). Professeur de chimie physique à l’université de Copenhague, il apporte une importante contribution à l’étude cinétique des réactions chimiques et à la thermodynamique des solutions. Il est surtout connu pour avoir, grâce à sa définition nouvelle des couples acide-base, renouvelé la théorie des ions d’Arrhenius.
Gilbert Newton Lewis,
physicien et chimiste américain (Weymouth, Massachusetts, 1875 - Berkeley 1946). On lui doit, en 1916, une interprétation de la covalence par mise en commun d’électrons. Il a modifié les théories d’Arrhenius et de Brönsted sur les réactions acide-base.
Wilhelm Ostwald,
chimiste allemand (Riga 1853 - Grossbothen, près de Leipzig, 1932). Directeur de l’Institut d’électrochimie de Leipzig, il est principalement connu pour ses travaux sur les électrolytes, dérivant de la théorie d’Arrhenius, et sur la catalyse, qu’il ramène à un problème de cinétique chimique. Il met au point, en 1907, la préparation industrielle de l’acide nitrique, par oxydation catalytique de l’ammoniac.
Niant la réalité des atomes, il propose en 1908 une vue « énergétique » du monde et devient l’un des chefs d’une école philosophique fondée sur cette notion. (Prix Nobel de chimie, 1909.)