Grande Encyclopédie Larousse 1971-1976Éd. 1971-1976
P

poste (suite)

Le fonctionnement de l’Union

• Le Congrès. Constituant l’autorité suprême de l’Union, il se réunit au plus tard cinq ans après la mise en vigueur des actes précédents. Des congrès extraordinaires peuvent être convoqués. Le Congrès a une fonction législative. Sur le plan administratif, il nomme les membres du Conseil exécutif et ceux du Conseil consultatif des études postales.

• Les Conférences administratives et les commissions d’études. Ces organismes, qui siégèrent notamment à La Haye (1927), à Bruxelles (1930), à Prague (1931), à Paris (1937), à Bruxelles (1938), traitèrent particulièrement des problèmes nés de la poste aérienne et de l’aéropostale.

• Le Conseil exécutif. Composé de 31 membres élus par le Congrès selon une répartition géographique équitable, il se réunit chaque année à Berne. Il assure la continuité des travaux et exerce un certain contrôle sur l’organe exécutif que constitue le Bureau international.

• Le Conseil consultatif des études postales. Comprenant 30 membres, il a pour mission d’organiser l’étude des problèmes techniques et d’exploitation, des questions économiques et de coopération, de procéder enfin à l’examen des problèmes d’enseignement et de formation professionnelle, et plus particulièrement dans les pays en voie de développement.

• Le Bureau international. Cet organisme, qui siège à Berne, constitue l’élément exécutif publiant les informations postales, émettant des avis sur des questions litigieuses, instruisant les demandes de modification des actes, assurant le secrétariat des différents organes de l’Union, participant à la préparation des travaux du Congrès, etc.


L’œuvre de l’Union

Parmi les multiples activités de l’Union figure, depuis le congrès de Vienne (1964), l’assistance technique postale dans le cadre du Programme des Nations unies pour le développement (P. N. U. D.). L’aide fournie se présente sous trois formes : recrutement et envoi d’experts, octroi de bourses de formation ou de perfectionnement professionnel et fourniture de matériel d’équipement.

Outre cette coopération technique en collaboration avec l’Organisation des Nations unies, les pays membres de l’Union pratiquent l’assistance technique bilatérale tant par des échanges d’information que par l’organisation de stages professionnels. Enfin, l’existence de l’Union postale universelle n’exclut pas l’existence d’unions postales restreintes.

M. D.

poste électrique

Point d’aboutissement de la livraison de l’électricité, de son comptage et éventuellement de sa transformation.



Introduction

Si le poste ne remplit que les deux premières fonctions, il est appelé poste de livraison. Il comporte alors une autre fonction capitale : celle d’alimenter, après comptage, les différents départs vers les points d’utilisation en haute tension ou, plus généralement, en moyenne tension. S’il remplit les trois fonctions, c’est-à-dire qu’après comptage il transforme l’électricité, généralement en abaissant la tension jusqu’à la valeur d’utilisation, il est appelé poste de transformation. Dans ce cas, les départs vers les points d’utilisation s’effectuent en basse tension. Le poste est donc finalement le dernier échelon de transformation avant l’utilisation de l’énergie électrique.

Un poste est d’abord défini par son schéma électrique, qui dépend du mode de distribution adopté. Pour un même schéma, la seconde caractéristique d’un poste est son mode d’exécution, fonction généralement du lieu de l’installation et de l’activité de l’abonné. Un poste est, en outre, défini par sa destination, c’est-à-dire qu’il pourra soit desservir une collectivité, soit alimenter un abonné unique. Dans le premier cas, il fait partie de la concession de distribution publique au même titre que les lignes qui y arrivent et qui en partent. Dans le second cas, il peut être la propriété de l’abonné. Parfois, il peut être mixte, c’est-à-dire qu’une partie des départs en basse tension est réservée à l’alimentation d’un réseau publique et l’autre partie à celle de l’abonné.

La construction du poste dépendra de son alimentation en moyenne tension. Suivant que celle-ci sera aérienne ou souterraine, le bâtiment sera différent. Avec une alimentation aérienne en moyenne tension, on peut réduire la hauteur du poste en terminant la ligne aérienne sur un poteau d’arrêt et en utilisant une liaison aéro-souterraine jusqu’au poste.


Schémas électriques des postes

Le premier critère est lié au mode d’alimentation en moyenne tension et à la qualité du service désiré. L’alimentation en simple dérivation est la moins onéreuse et la plus simple, mais elle n’offre aucune possibilité de secours en cas de défaut sur la ligne. L’alimentation en double dérivation, utilisée pour toutes les villes nouvelles, est réalisée par deux lignes issues de deux sous-stations différentes. La probabilité pour qu’un incident affecte les deux lignes en même temps est très faible. Pour éviter tout accident d’exploitation, le distributeur interdit la fermeture simultanée des deux arrivées en les verrouillant mécaniquement. Souvent, il préfère réaliser une alimentation en boucle, qui n’offre pas la même sécurité que la précédente en tant que continuité d’alimentation. Le comptage de l’énergie peut se faire soit en basse tension, soit en moyenne tension. Dans les postes de distribution publique, il n’y a pas de comptage, sauf pour l’établissement de statistiques.

Dans les postes d’abonnés, l’Électricité de France admet que le comptage peut être effectué en basse tension par raison d’économie tant que la puissance est au plus égale à 630 kVA. Le tarif pratiqué étant un tarif en moyenne tension, l’énergie enregistrée doit être majorée des pertes par transformation au moyen de la formule
WMT = WBT(1 + kJ) + WFN,
dans laquelle WMT est l’énergie ramenée en moyenne tension, WBT l’énergie enregistrée en basse tension, kJ le coefficient de pertes par effet Joule, généralement de l’ordre de 0,02, WF la puissance perdue dans le fer, c’est-à-dire les pertes dans le circuit magnétique du transformateur, et N le nombre d’heures pendant lequel l’appareil a été sous tension. Dans les postes d’abonnés dont la puissance excède 630 kVA ou lorsque le poste est simplement un poste de livraison, le comptage est effectué directement en moyenne tension.