Grande Encyclopédie Larousse 1971-1976Éd. 1971-1976
P

port (suite)

• Une dernière formule est celle des sociétés d’économie mixte (Metz - Thionville) ou des établissements publics groupant plusieurs collectivités et pouvant faire appel aux capitaux privés. Il s’agit, par exemple, des établissements publics de Colmar-Neuf-Brisach, de Mulhouse-Ottmarsheim, et en Allemagne du port de Trèves sur la Moselle. La tendance générale est pour les ports importants de constituer des organismes de gestion dont la compétence territoriale déborde le cadre des limites administratives des collectivités, qui est souvent trop étroit pour permettre les extensions nécessaires et, notamment, la mise en valeur des zones industrielles portuaires.


Quelques ports importants

En France, les principaux ports fluviaux en 1973, classés par ordre de tonnage embarqué et débarqué (en millions de tonnes), sont les suivants :
Paris 38,9
Strasbourg 15
Rouen 9
Bordeaux 4,4
Le Havre 4
Dunkerque 3,9
Thionville 3,5
Gambsheim (Bas-Rhin) 2,3
Mondelange-Richemont (Moselle) 2,2
Lille 2,1
Lyon 2
(Pour les ports maritimes, il s’agit du seul trafic fluvial.)

En Allemagne (R. F. A.), le port de Duisburg-Ruhrort dépasse Paris avec 50 Mt. Parmi les autres ports du monde particulièrement importants figurent pour la Suisse Bâle, en U. R. S. S., sur la Volga, Iaroslavl, Gorki et Volgograd, aux États-Unis, sur l’axe Grands Lacs-Mississippi et affluents, Minneapolis, Saint Louis, Pittsburgh et La Nouvelle-Orléans.

H. C.

➙ Batellerie / Cabotage / Commerce international / Digue et jetée / Marine / Pilotage maritime / Remorquage maritime / Réparation navale / Santé maritime / Transitaire.

 G. de Joly, C. Laroche, P. H. Watier et A. G. de Rouville, Travaux maritimes (Dunod, 1951). / A. Boucher et E. Fourrey, Cours de navigation intérieure (Eyrolles, 1954). / P. Célérier, les Ports maritimes (P. U. F., coll. « Que sais-je ? », 1957). / R. Jenoudet, Navigation intérieure. Technique, pratique, réglementation (Berger-Levrault, 1957). / R. Clozier, Géographie de la circulation (Génin, 1963). / J. Latty, Traité d’économie maritime, t. IV : les Ports maritimes, les canaux maritimes, l’énergétique maritime (École nat. sup. du Génie maritime, 1964). / R. Tenaud, « les Ports fluviaux », dans Techniques de l’ingénieur (1964). / A. Vigarié, les Grands Ports de commerce de la Seine au Rhin (S. A. B. R. I., 1964). J. Chapon, Travaux maritimes (Eyrolles, 1966 ; nouv. éd., 1971-72 ; 2 vol.). / J. G. Baudelaire, Administration et exploitation portuaires (Eyrolles, 1969). / J. Grosdidier de Matons, le Régime administratif et financier des ports (L. G. D. J., 1969). / J. Gillman, les Engins de levage (Dunod, 1972 ; 2 vol.).

porte (veine)

Veine très importante qui draine le sang de l’intestin et le porte au foie.


Formée par la confluence des principales veines du tube digestif, située derrière le pancréas, la veine porte, après un trajet ascendant dans le pédicule hépatique, se termine dans le hile du foie en se divisant en deux branches.

Les branches d’origine sont les veines splénique (rate), mésentérique supérieure (intestin grêle et côlon droit) et mésentérique inférieure (côlon gauche) ; ces branches se réunissent derrière le pancréas.

Le tronc de la veine porte ainsi formé est d’abord situé derrière le bloc duodéno-pancréatique, puis il monte dans le pédicule hépatique, jusqu’au hile du foie : il mesure en moyenne 7,34 cm de long et 1,59 cm de diamètre. Il se dirige obliquement en haut et à droite.


Rapports du tronc de la veine porte

Dans son segment initial, rétropancréatique, la veine porte est dans la loge duodéno-pancréatique et reste solidaire du bloc duodéno-pancréatique lorsqu’on pratique un « décollement » ; en arrière, du bloc, monte la volumineuse veine cave.

Dans le pédicule hépatique, la veine porte est accompagnée par l’artère hépatique et la voie biliaire (v. bile). Le pédicule hépatique est situé dans le bord libre du petit épiploon et forme le bord antérieur du hiatus de Winslow. Le bord postérieur est formé par la veine cave inférieure recouverte de péritoine.

La veine porte reçoit la veine coronaire stomachique, la veine pylorique et la veine pancréatique postérieure et supérieure.

Elle se termine en branches droite et gauche dans le hile du foie.

Il existe des veines portes accessoires qui dans certaines conditions pathologiques deviennent très importantes (veines parabiliaires, veines cystiques, veines du ligament rond, veines du hile, etc.).

Les anastomoses entre la veine porte et la veine cave sont situées aux confins des territoires porte et cave. Il existe :
— des anastomoses œsophagiennes, qui font communiquer les ramifications de la veine coronaire stomachique (affluent portal) avec les veines de l’œsophage et avec la veine diaphragmatique inférieure gauche (système cave supérieur) ;
— des anastomoses rectales, qui unissent les veines hémorroïdales supérieures (portales) aux veines hémorroïdales inférieures et moyennes (cave inférieure) ;
— des anastomoses ombilicales, qui réunissent les rameaux d’origine de la veine paraombilicale (portale) et ceux des veines épigastriques et sous-cutanées abdominales et mammaire interne ;
— des anastomoses pariétales, qui existent au niveau des accolements pariétaux des organes digestifs.

En cas d’obstacle intra-hépatique au flux portai (cirrhose*), ces anastomoses porto-caves ont pour effet de court-circuiter le sang portai vers le système cave en évitant le foie.


Distribution intra-hépatique de la veine porte

Elle est très systématisée et a permis d’établir la segmentation portale du foie.

Le sang portal arrive alors au contact de la cellule hépatique : sans pouvoir décrire ici en détail la structure microscopique du foie, il faut savoir que le sang afférent (veine porte, artère hépatique) arrive dans les capillaires sinusoïdes au contact des cellules hépatiques.

Des sinusoïdes partent les veines centrolobulaires, branches initiales des veines sus-hépatiques, qui ramènent le sang digestif dans le système cave après la traversée du foie.

Le débit hépatique sanguin fourni par l’artère hépatique et la veine porte est d’environ 1 500 ml/mn dont 1 200 sont d’origine portale. La pression portale est basse (11 mm Hg en moyenne). On dit qu’il y a hypertension portale si la pression dépasse 16 mm Hg.