Grande Encyclopédie Larousse 1971-1976Éd. 1971-1976
P

Porcins (suite)

Les maladies des Porcs

On devrait inscrire en lettres d’or au fronton des porcheries, et graver dans l’esprit des éleveurs, ces trois axiomes :
« Pas de production rentable sans bon rendement.
« Pas de bon rendement sans bon état sanitaire.
« Pas de bon état sanitaire sans hygiène. »

En effet, si une maladie ne met pas nécessairement en jeu la vie de l’individu, elle en diminue toujours le rendement.

Une classification, réalisée en fonction des causes des maladies, permet de distinguer :
— les maladies constitutionnelles (affections d’origine héréditaire, malformations du porcelet à la naissance, non-perforation de l’anus, fissures du palais, cryptorchidie...) ;
— les maladies infectieuses, déterminées par des microbes ou des Virus (rouget, peste...) ;
— les maladies parasitaires provoquées par des parasites externes (Insectes, Acariens) ou internes (Vers, Coccidies) ;
— les maladies nutritionnelles, dues à des carences, à des déséquilibres alimentaires ou à des défauts d’assimilation ;
— les intoxications, résultant de la présence de produits anormaux dans l’organisme ;
— les affections chirurgicales (plaies, abcès, fractures, luxations...).

Toutefois, on rencontre de moins en moins de maladies essentielles provoquées par des agents spécifiques, mais de multiples affections dues à des agents banals, en général omniprésents, qui interviennent en prolongeant l’action d’un trouble antérieur nutritionnel, parasitaire ou infectieux qui a créé un milieu favorable. Ainsi a-t-on pu dénombrer plus de 170 souches bactériennes ou virales capables de provoquer l’entérite du Porc !

L’éleveur doit connaître et mettre en pratique les méthodes ayant pour but de prévenir l’apparition et le développement des maladies d’origines microbienne et virale. Deux méthodes se complètent :
— la prophylaxie sanitaire, qui s’oppose au germe dans le milieu extérieur en le détruisant et en créant des barrages efficaces contre les contaminations (désinfections, isolement des bâtiments, quarantaine pour les animaux à introduire de l’extérieur, isolement des animaux suspects...) ;
— la prophylaxie médicale, qui s’oppose au germe dans l’organisme de l’animal, en renforçant l’immunisation.

Par ailleurs, en vue de limiter l’extension de certaines maladies ou d’entreprendre leur éradication, les pouvoirs publics ont édicté un certain nombre de règles concernant soit la déclaration obligatoire de certaines maladies (peste, fièvre aphteuse, rouget...), soit l’application de mesures obligatoires de prophylaxie (dépistage, abattage, désinfection). Ils ont aussi pris un certain nombre de mesures de police sanitaire et médicale (vaccinations, interdiction d’accès à la ferme, restriction de circulation d’animaux...).


L’économie de la production

La production porcine occupe en France une place importante puisqu’elle représente environ 12 p. 100 du revenu agricole. Le cheptel, qui compte un peu plus de 12 millions de têtes (1 300 000 truies reproductrices), assure la fourniture annuelle d’environ 18 millions de carcasses. Cette production n’est toutefois pas suffisante pour assurer la couverture des besoins du marché intérieur, et la France est depuis 1964 régulièrement importatrice de Porcs, mais surtout de carcasses. La production a d’ailleurs un aspect cyclique très net, le cycle ayant une période d’environ trois ans. L’origine de ce cycle tient aux réactions qu’ont les éleveurs en face des prix : quand le prix des Porcs gras baisse, les éleveurs réduisent leur cheptel de reproductrices, d’où une diminution de l’offre de porcelets et, un peu plus tard, de celle de Porcs gras. Le prix de ce dernier augmente alors, ce qui incite cette fois les éleveurs à faire reproduire un plus grand nombre d’animaux et donc à provoquer sur le marché un afflux de porcelets, puis de Porcs gras, d’où la chute de leur prix.

En France, la consommation de viande porcine dépasse actuellement 32 kg par habitant (ce chiffre est exprimé en kilos de carcasse, graisses de découpe comprises. Si celles-ci n’étaient pas prises en compte, le niveau moyen de consommation se situerait à un peu plus de 26 kg). Cette consommation est équivalente à celle des pays du Benelux, nettement inférieure à celle de l’Allemagne (48 kg), mais environ 2 fois et demie plus élevée que celle de l’Italie.

En France, la localisation du cheptel montre une spécialisation croissante des zones de production : la Bretagne, la Basse-Normandie, le Nord et le Midi-Pyrénées ont ainsi considérablement développé leur production, la Bretagne notamment, qui possède plus du tiers du cheptel national. En même temps, on note une régression régulière du nombre d’élevages, traduisant un accroissement moyen rapide de la taille des unités de production ; toutefois, la taille moyenne des élevages français reste encore modeste : 9 truies et 25 Porcs. Il ne faut cependant pas attacher trop d’importance à ces moyennes dues à l’existence d’un nombre encore important de petits élevages traditionnels. En effet, les unités de production qui s’installent ou se développent aujourd’hui ont des effectifs importants : de 30 à 100 truies, de 200 à 1 000 Porcs à l’engrais, les élevages les plus grands pouvant atteindre 1 000 truies et de 10 000 à 15 000 Porcs.

J. B.

 M. Motte et coll., le Porc (la Maison rustique, 1957 ; nouv. éd., 1965). / C. Bressou, le Porc (Baillière, 1964). / M. Négrerie, le Porc (Baillière, 1966).

port

Abri aménagé pour les navires sur une côte ou sur les berges d’une voie d’eau ouverte à la navigation maritime, leur offrant les équipements nécessaires à leur entretien ainsi qu’à leur ravitaillement et leur permettant d’accomplir les opérations propres à la catégorie à laquelle ils peuvent appartenir : navires de commerce, de guerre, de pêche ou de plaisance.


Les ports maritimes