plafond (suite)
En outre, quand il s’agit d’appartements sous les combles, l’isolation thermique du plafond adhérent laisse à désirer. De toute manière, on augmente considérablement l’isolation phonique en établissant un large matelas d’air isolé entre plafond et plancher du dessus, d’où l’emploi actuel de plafonds suspendus, c’est-à-dire de plafonds formés d’éléments rigides raccordés au plancher supérieur par des suspentes faites généralement de fils de fer galvanisé en nombre surabondant par mesure de sécurité.
Ces plafonds suspendus sont très difficiles à installer. Aussi leur mise en place exige-t-elle le plus grand soin. Ils doivent être entièrement libérés de toute liaison avec les murs latéraux, car ils seraient plus sensibles, du fait de leur minceur, aux déformations inévitables du gros œuvre.
Plafonds perforés
Les plafonds lisses réfléchissent totalement les ondes sonores du local et créent des interférences qui troublent l’acoustique des salles. Aussi a-t-on été conduit à constituer les plafonds, tant fixes que suspendus, de plaques perforées réalisées en matériaux peu élastiques, donc absorbant au maximum les ondes sonores incidentes. Les perforations, généralement en quinconce, rapprochées avec des écarts de l’ordre du décimètre, servent souvent de passage à l’air conditionné et jouent ainsi un double rôle.
Plafonds en staff
Ces types de plafonds sont réalisés par la juxtaposition de plaques de staff réunies entre elles à l’aide de cordons « polochonnés ». Il ne faut pas confondre les plafonds en staff avec les plafonds en éléments de plâtre ou en plaques à parements lisses ou perforés, cloués, vissés, agrafés, suspendus ou posés sur rail. Les plafonds en staff sont utilisés pour leurs propriétés d’isolation thermique et phonique et leur protection contre le feu. Le plâtre à staff est un plâtre spécial ; il est gâché à 83 litres d’eau pour 100 kg de plâtre pour les patins, les polochons et le remplissage de joints ; le dosage en eau ne devant jamais descendre au-dessous de 77 litres. Pour le lissage des joints, ce dosage est compris entre 95 et 105 litres pour 100 kg de plâtre. Le staff utilisé n’est pas le staff anglais (mélange plastique de plâtre, de ciment et de glycérine), qui servait à composer des ornements moulés : c’est un plâtre armé avec une filasse choisie. Les plafonds en staff doivent être mis en œuvre à l’aide d’accessoires répondant à certaines conditions : les patins de scellement sont constitués d’un « filasson » étiré, intimement imprégné de plâtre à staff gâché. Les suspentes en fil de fer polochonné sont galvanisées à chaud, par trempage. Les ossatures sont prévues pour supporter exclusivement le poids de l’ouvrage en staff. La fixation des accessoires de pose diffère selon qu’il s’agit d’une fixation sur poutraison en bois, sur solivage métallique, sur hourdis en corps creux, ou encore sur béton armé.
M. D.
➙ Construction / Mur / Ossature / Préfabrication.
P. Abraham, Architecture préfabriquée (Dunod, 1946).