arithmétique (suite)
mathématicien français (Paris 1752 - id. 1833). Ses travaux se rapportent à l’analyse, à la théorie des nombres, à la géométrie et à la mécanique. En plus de nombreux mémoires, il a laissé les Exercices de calcul intégral sur divers ordres des transcendantes et sur les quadratures (1811-1819) et le Traité des fonctions elliptiques et des intégrales eulériennes (1825-1832). Ce grand ouvrage prépare la voie aux découvertes de Niels Abel et de Carl Jacobi sur les fonctions elliptiques. La Théorie des nombres (1830) est, avec les Disquisitiones arithmeticae de Gauss, le traité de base pour tous les travaux du xixe s. en arithmétique supérieure. Sont encore à signaler les apports de Le Gendre au calcul des variations et à la géodésie. Les nombreuses éditions et traductions de ses Éléments de géométrie (1794) ont dominé l’enseignement moyen de tout le xixe s. Les premières éditions contiennent plusieurs tentatives de démonstration du postulat d’Euclide. (Acad. des sc., 1783.)
Gustav Lejeune-Dirichlet,
mathématicien allemand (Düren 1805 - Göttingen 1859). Professeur de mathématiques à l’université de Berlin, puis à celle de Göttingen, où il succède à Gauss, il est avant tout un théoricien du nombre. Il démontre notamment que, dans toute progression arithmétique dont les deux premiers termes sont premiers entre eux, il existe une infinité de nombres premiers absolus. En analyse, il étudie rigoureusement la convergence des séries trigonométriques. Il est également connu pour ses travaux de mécanique et de physique mathématique.
Simon Stevin,
dit aussi Simon de Bruges, mathématicien et physicien flamand (Bruges 1548 - La Haye 1620). En statique, on lui doit les études du levier et du plan incliné dans un esprit archimédien. Celle du plan incliné est fondée sur des considérations de symétrie et sur l’impossibilité du mouvement perpétuel. En hydrostatique, il précise les relations entre la pression et la profondeur. En mathématiques, il adopte une notation exponentielle analogue à celle de Nicolas Chuquet et donne à la notion de nombre réel son extension maximale. Dans sa Thiende (1585), il expose, le premier, le calcul sur les nombres décimaux. Il propose d’ailleurs l’établissement d’un système métrique décimal.
Pafnouti Lvovitch Tchebychev,
mathématicien russe (Okatovo, arrond. de Kalouga, 1821 - Saint-Pétersbourg 1894). L’un des mathématiciens russes les plus marquants du xixe s., il enseigna à l’université de Saint-Pétersbourg. Son œuvre s’étend sur l’analyse, la théorie des nombres, le calcul des probabilités et la mécanique.