pathologie (suite)
La pathologie iatrogène
C’est un chapitre important de la médecine moderne. Il s’agit de l’étude de l’ensemble des accidents qui peuvent être déterminés par les thérapeutiques ou par les investigations prescrites par les médecins.
Des accidents d’origine toxique peuvent être déterminés par de nombreux médicaments : accidents cutanés, hématologiques ou digestifs dus aux antibiotiques ; accidents cutanés ou nerveux déclenchés par des produits chimiques. Ces accidents peuvent être liés à la nature même des produits ou à des erreurs de posologie.
Des accidents d’ordre infectieux peuvent être causés par les thérapeutiques ou les méthodes d’investigations (c’est le problème de l’hospitalisme).
Des accidents peuvent être liés à des erreurs techniques au cours d’intervention chirurgicale. De cette pathologie iatrogène, il faut dire qu’une erreur humaine est excusable, mais que la plus grande rigueur dans l’utilisation des méthodes modernes doit pallier les risques de leur mise en jeu : c’est le problème de la responsabilité médicale.
La pathologie voit donc son cadre s’élargir avec les progrès des sciences médicales. Ces progrès font courir au médecin et au malade le risque de voir s’élargir le cadre d’une pathologie artificielle créée par la médecine et ses techniques, dont l’utilisation doit, en conséquence, être toujours parfaitement justifiée.
P. V.
G. Menegaux, Manuel de pathologie chirurgicale (Masson, 1952 ; nouv. éd., 1957-58, 2 vol.). / H. W. Florey, Lecture on General Pathology (Londres, 1954 ; 3e éd., General Pathology, 1962). / M. Lequesne et D. Alagille, Éléments de pathologie médicale (Flammarion, 1960). / H. Péquignot, J. Dormont, J.-P. Étienne, D. Laurent, F. Liot et G. Magdelaine, Précis de pathologie médicale (Masson, 1964-1967, 8 vol.). / J. Tisseuil, Essai de biologie et de pathologie générale (Maloine, 1965). / A. Policard et M. Bessis, Éléments de pathologie cellulaire (Masson, 1968). / J.-C. Patel (sous la dir. de), Pathologie chirurgicale (Masson, 1971).
