le Dniepr ou le Dnipro

Kiev, Dniepr
Kiev, Dniepr

Fleuve d'Europe, long de 2 200 km (bassin de 504 000 km2).

1. Le cours du fleuve

Le Dniepr prend sa source au plateau du Valdaï, passe à Smolensk, coule en direction du Sud-Ouest, avant de pénétrer en Biélorussie, puis adopte un cours méridien jusqu'à son entrée en Ukraine. Au-delà de Kiev, il oblique vers le Sud-Est, puis contourne les hauteurs du Dniepr, avant-pays des hauteurs de Podolie et de Volhynie, en décrivant une vaste courbe au niveau de Dnieprodzerjinsk et de Zaporojie. Il rejoint la mer Noire à l'est d'Odessa par un estuaire que ferme en partie un cordon littoral.

Bien alimenté sur son cours supérieur, à la traversée de la zone forestière, il reçoit les eaux de la Berezina et du Pripiat, qui écoule les eaux de la Polésie (marais de Pinsk), sur sa rive droite, celles du Soj et de la Desna sur sa rive gauche. En aval de Kiev, le fleuve, qui entre dans le domaine de la steppe boisée, puis de la steppe, gagne peu d'eau. Ponctionné par l'évaporation et les prélèvements pour l'irrigation et les usages industriels, le Dniepr a un débit moyen de 1 700 m3s à l'embouchure.

2. Un régime nival de plaine

Son régime est celui des fleuves de l'Europe orientale : nival de plaine est marqué par un fort écoulement au printemps (plus de 5 000 m3s sont écoulés en mai sur le cours inférieur), et deux étiages, en hiver (pendant la période de gel) et en été (dus à la forte évaporation). De décembre à avril, le fleuve est pris par les glaces.

3. De grands aménagements hydroélectriques

Les aménagements réalisés au cours de la période soviétique en ont fait une artère de circulation maîtresse (système navigable des Cinq-Mers) et un pourvoyeur d'hydroélectricité (10 TWh). Le barrage de Zaporojie, en aval de rapides qui franchissent un seuil de roches dures du massif de Volhynie, a été édifié dans le cadre des grands chantiers (Dnieprostroï) du premier plan quinquennal (1932). L'aménagement fluvial a été complété par la réalisation de quatre barrages-réservoirs en amont de Zaporojie, alimentant les centrales hydroélectriques de Krementchouk (1959, 625 MW), Dnieprogues (1963, 352 MW), Kiev (1964, 350 MW), Kanev (1972, 420 MW). Sur le cours inférieur, l'ouvrage de Kakhovka (1955, 351 MW) crée une retenue de 18 milliards de m3 approvisionnant un réseau d'irrigation qui dessert l'Ukraine méridionale et la Crimée.