défense

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire de la philosophie ».


En allemand, Abwehr, de wehren, « protéger », et ab-, « en repoussant ».

Psychanalyse

Processus inconscient par lequel le moi tente de repousser de lui ce qu'il ne peut fuir et qu'il ressent, dans le déplaisir, comme danger : représentations, affects et vœux choquants ou interdits, dépendant des motions pulsionnelles inconscientes (défenses névrotiques) ; exigences de la réalité insupportables (défenses psychotiques et perverses).

Freud découvre défense et refoulement en même temps – « Les psychonévroses de défense » (1894). D'autres défenses sont ensuite reconnues. En en dénombrant dix, relatives à la névroses – refoulement, régression, formation réactionnelle, isolation, annulation rétroactive, projection, introjection, retournement contre soi, transformation dans le contraire –, Anna Freud n'est pas exhaustive(1). En 1938, Freud découvre « le clivage du moi dans le processus défensif »(2), corrélatif du déni de l'altérité des sexes. Après Freud, d'autres défenses psychotiques et narcissiques sont mises au jour.

Toutes les formations psychiques, sauf le ça, relèvent pour partie de processus défensifs, dans la mesure où elles procèdent des dynamiques de conflit entre les motions pulsionnelles et la réalité extérieure et culturelle qui s'oppose à leur actualisation.

Mazarine Pingeot

Notes bibliographiques

  • 1 ↑ Freud, S., Das Ich und die Abwehrmechanismen, 1949, Le Moi et les Mécanismes de défense, PUF, Paris.
  • 2 ↑ Freud, S., « Die Ichspaltung im Abwehrvorgang », 1938-1940, G.W. XVII, « Le clivage du moi dans le processus de défense », in Résultats, Idées, Problèmes, II, PUF, Paris, pp. 283-286.

→ déni, inconscient, « névrose, psychose et perversion », moi, refoulement, rejet