arabesque

Ligne idéale, sinueuse, résumant le rythme essentiel d'une composition peinte, dessinée ou sculptée.

L'arabesque est constituée d'enroulements végétaux où chaque feuille ou palmette, née de la tige, donne naissance à des rameaux nouveaux qui s'épanouissent selon un ou plusieurs axes de symétrie. Ce décor couvrant obéit à des lois strictes : respect des proportions entre pleins et vides, alternance des courbes en sens contraire et, surtout, unité d'ensemble, qui parfois conduit la stylisation jusqu'à l'abstraction. C'est probablement dans les arts orientaux (Égypte, Iran, mais aussi art des steppes) qu'il faut chercher l'origine de l'arabesque. Connue de l'art hellénistique tardif, elle sera adoptée par les Romains (Domus Aurea de l'Esquilin ; Pompéi) avant d'être, sous une forme assez fruste, l'un des thèmes favoris de l'art copte, et d'atteindre sa pleine maturité, vers le début du xie s., dans l'art islamique (d'où le mot de « arabesque »).

Les décors antiques d'arabesques devaient ressusciter en Italie avec la Renaissance ; leur révélation dans les excavations des fouilles archéologiques de Rome leur valut également le nom de grotesques.