crise du 13 mai 1958

Événements d'Algérie qui provoquèrent le retour au pouvoir du général de Gaulle et la fin de la IVe République.

Après la chute du cabinet F. Gaillard (15 avril) est formé le ministère Pflimlin (12 mai). Hostiles au gouvernement, réputé favorable à une solution négociée avec le Front de libération nationale (FLN), les Européens d'Alger partisans de l'Algérie française, qui ont formé dès le 9 un comité de vigilance, déclenchent une insurrection en vue d'établir en métropole un gouvernement qui défendraient leurs intérêts.

Le 13, le ministère de l'Algérie est envahi par les activistes, qui créent un comité de salut public présidé par le général Jacques Massu. Le général Raoul Salan, commandant en chef de l'Algérie, se solidarise avec eux (15 mai), tandis que d'autres comités de salut public se constituent en métropole. Les généraux Massu et Salan font appel au général de Gaulle, qui, aux yeux d'une part croissante de l'opinion et des milieux politiques, apparaît bientôt comme le seul recours. Bien qu'il ait obtenu la confiance du Parlement, Pflimlin démissionne (28 mai), et le président René Coty demande au général de Gaulle de former le nouveau cabinet, qui est investi le 1er juin.

Pour en savoir plus, voir les articles Charles de Gaulle, France : vie politique depuis 1958, Histoire de l'Algérie, IVe République.