Comité de salut public

Comité de salut public
Comité de salut public

Organisme créé par la Convention nationale le 6 avril 1793 pour contrôler les ministres et restaurer l'autorité du gouvernement.

Succédant au Comité de défense générale créé en janvier 1793 et qui s'était montré inefficace, il devait « prendre dans les circonstances urgentes des mesures de défense générale extérieure et intérieure ». Doté peu à peu de pouvoirs de plus en plus étendus, il finit par devenir un véritable gouvernement dictatorial, agissant au nom de l'Assemblée.

1. Avant la chute des Girondins

Les membres du Comité – d'abord 9, puis 12 – étaient élus par la Convention pour un mois, et rééligibles. D'avril à juillet 1793, le Comité, où figurent notamment Cambon et Barère, est dominé par Danton, mais sa politique d'atermoiements et de compromis à l'intérieur et à l'extérieur échoue.

2. L'instrument de la lutte contre les ennemis de la Révolution

Lors du renouvellement de juillet, Danton et ses amis sont remplacés par des hommes plus décidés, dont Robespierre.

De septembre 1793 à juillet 1794, les mêmes Conventionnels seront constamment réélus : c'est le « Grand Comité de salut public », qui dirige avec énergie et autorité la lutte de la Révolution contre ses ennemis du dedans et du dehors. Robespierre, Couthon et Saint-Just – le « triumvirat » – s'occupent de la politique générale ; Billaud-Varenne et Collot d'Herbois de la politique intérieure, entretenant la correspondance avec les départements ; Barère est chargé de la diplomatie, Carnot de la conduite de la guerre, Prieur de la Côte-d'Or des fabrications, Robert Lindet des subsistances, Prieur de la Marne et Jean Bon Saint-André de la marine. Les décisions importantes sont prises en commun. Robespierre, Saint-Just et Billaud-Varenne défendent la politique du Comité à la Convention et aux Jacobins.

Pour en savoir plus, voir l'article la Terreur.

3. Des pouvoirs limités avant la dissolution

Au printemps de 1794, le Comité se divise ; la majorité, hostile à Robespierre, prépare sa chute en accord avec le Comité de sûreté générale. Après le 9-Thermidor, la Convention limite les pouvoirs du Comité ; il ne dirige plus que la diplomatie et les affaires militaires. Il disparaît avec la Convention en 1795.

Pour en savoir plus, voir les articles Convention nationale, Révolution française.