Autour des lois sur la bioéthique

La position des Églises françaises. Catholiques et protestants constatent la nécessité de prendre des « dispositions régulatrices », ne serait-ce que pour éviter le « laissez-faire » actuel. Mais, pour les catholiques, de telles lois restent très éloignées des conceptions défendues par le Vatican, notamment dans l'instruction Donum vitae (1987). Ainsi, tout en déplorant la légalisation des procréations médicales assistées (PMA), ces « pratiques contraires à l'institution matrimoniale », les catholiques approuvent leur strict encadrement. Ils se réjouissent aussi (comme les protestants) de la définition de garde-fous visant à éviter le trafic d'organes. Par contre, ils soulignent les conséquences « dramatiques » des diagnostics prénatals, susceptibles de favoriser des demandes d'avortement thérapeutique non justifiées par une anomalie.

L'analyse du scrutin à l'Assemblée nationale sur le projet relatif au don et à l'utilisation des éléments et produits du corps humain et à la procréation médicalement assistée. Ont voté pour : 267 PS (sur 267) ; 29 RPR (sur 125), dont Michel Barnier, Jacques Chaban-Delmas, Alain Devaquet, Alain Juppé, Philippe Séguin, Jacques Toubon ; 36 UDF (sur 88) ; 7 UDC (sur 40), dont Raymond Barre, Bernard Stasi. Ont voté contre : 38 RPR (sur 125), dont Olivier Guichard, Alain Peyrefitte, Jean Tibéri ; 20 UDF (sur 88), dont Alain Griotteray, Philippe de Villiers ; 13 UDC (sur 40), dont François Bayrou.