Les résultats dépendent de la précocité d'administration du produit ; il doit être délivré au patient, avant qu'il tombe dans le coma, à une dose de 20 mg/kg par jour, en perfusion intraveineuse continue.

Un effet synergique a été observé, en cultures cellulaires, entre l'adénine arabinoside et l'interféron humain, ce qui ouvre d'intéressantes perspectives pour l'avenir.

Ribosomes

Après les adjuvants de l'immunité (Journal de l'année 1976-77), voici le premier vaccin ribosomal destiné à prévenir l'infection respiratoire bactérienne, mis au point par une équipe américano-française du Centre de recherches Pierre-Fabre. Il est fabriqué à partir des ribosomes de trois bactéries, avec adjonction des glycoprotéines de la membrane de l'une d'elles. Les ribosomes sont, dans la cellule, les organites qui synthétisent les protéines, et notamment les anticorps antimicrobiens.

L'expérimentation animale a mis en évidence le pouvoir protecteur du vaccin ribosomal vis-à-vis des infections respiratoires bactériennes. Administré par aérosol à des sujets volontaires, il a provoqué une production notable d'anticorps spécifiques, la tolérance du produit étant bonne dans tous les cas. On envisage de le mettre prochainement à la disposition du public.

OMS : rationaliser l'usage des médicaments

Les experts de l'OMS, dans un rapport déposé en novembre 1977, constatent qu'au cours des dernières années « le nombre des produits pharmaceutiques mis sur le marché s'est accru dans d'énormes proportions sans amélioration parallèle de la santé des populations ». Ils préconisent une liste de cent à deux cents produits réellement indispensables.

Réuni en janvier 1978, le conseil exécutif de l'OMS, après un débat long et animé, s'est rangé à l'avis des experts, en nuançant toutefois sa décision. Un programme d'action sera établi, qui tiendra compte des inégalités de développement des pays concernés et s'attachera à renforcer les compétences nationales. L'OMS est particulièrement préoccupée par la situation des pays aux moyens économiques limités, où les dépenses en médicaments importés peuvent représenter jusqu'à 40 % de leur budget de la Santé publique, au détriment d'autres services sanitaires souvent plus importants, ce qui n'empêche que la majeure partie de la population manque de médicaments essentiels, tandis que les pays riches sont affectés (on pourrait dire : souffrent) d'une pléthore de produits pharmaceutiques.

Dialogue

L'effort de l'OMS tendra à rationaliser l'approvisionnement des pays en voie de développement, en les incitant à pratiquer des achats correspondant à leurs besoins et à les répartir dans la population de manière à en assurer un emploi approprié. À cette fin, un dialogue sera engagé avec l'industrie pharmaceutique pour obtenir sa coopération. L'utilisation des plantes médicinales et d'autres médicaments d'origine naturelle est également à l'étude, afin de tirer le meilleur parti des ressources locales.

Plus généralement, les experts de l'Organisation mondiale estiment que chaque gouvernement devrait établir sa liste particulière de médicaments essentiels, et que tout produit devrait, en tout pays, être accompagné d'une fiche d'information précisant la dénomination internationale de ses principes actifs, ses indications et ses contre-indications, ainsi que ses diverses présentations disponibles.

Concorde échappe aux dangers des rayons cosmiques

L'altitude de croisière du supersonique Concorde variant entre 15 000 et 18 000 mètres, zone où le rayonnement cosmique est plus intense que dans la zone où naviguent les avions subsoniques, passagers et équipages risquent-ils d'être soumis à des radiations dangereuses ?

À cette question, les docteurs J. Lavernhe, E. Lafontaine et R. Laplane ont répondu devant l'Académie de médecine.

Rayonnement

Pour réunir les éléments d'une étude scientifique, tous les Concorde d'Air France avaient été équipés d'un appareil de mesure des radiations et d'un totalisateur, qui ont fonctionné pendant 2 642 heures de vol sur les lignes Paris-Rio, Paris-Caracas et Paris-Washington.