Cet appareil réalise une véritable régulation de la glycémie, automatisée et contrôlée par ordinateur, sur des périodes de 24 à 36 heures au maximum. Il constitue un instrument thérapeutique très efficace, qui a sa place dans les services de réanimation où son emploi est essentiel à la suite d'interventions chirurgicales ou obstétricales chez les diabétiques et dans les cas d'urgences métaboliques.

Les docteurs Kraeger et Lazarus ont pu, ainsi, faire tomber le taux de mortalité des comas diabétiques de 15 % à moins de 1 %.

Miniaturisation

Cet appareil externe, encore assez volumineux, constitue une première étape. Il prélude à la mise au point d'un pancréas artificiel miniaturisé, totalement implantable, comme un pacemaker, par exemple, qui serait capable de délivrer de très petits volumes d'insuline, de l'ordre du microlitre, par impulsion. Pour en arriver là, de graves problèmes restent à résoudre : nature du réservoir d'insuline, site d'implantation des capteurs de glycémie (sang, lymphe, tissu sous-cutané, cavité péritonéale), lieu d'injection de l'insuline (veine périphérique, système porte, tissu cellulaire sous-cutané), etc. Par ailleurs, quelle serait la source d'énergie alimentant la totalité du système ? On a le choix (théorique) entre la pile classique ou à mercure, une pile atomique ou une pile à induction rechargeable de l'extérieur par télé-émission. En outre, il faut prévoir un réservoir d'insuline (interne ou abouché à la peau) et sa voie de remplissage qui, si le réservoir est externe, implique l'existence d'un canal transcutané. C'est dire qu'il est impossible de fixer la date d'utilisation du premier pancréas artificiel totalement implantable ; les plus optimistes ont quand même avancé la date de 1985 !

Médicaments et vaccin nouveaux

Il a fallu plusieurs années d'essais cliniques contrôlés en France pour que la bromocriptine fasse son apparition dans la thérapeutique : ce dérivé synthétique d'alcaloïdes naturels de l'ergot de seigle a des effets portant aussi bien sur des systèmes hormonaux (prolactine et hormone de croissance) qu'extra-endocriniens (système nerveux central).

Bromocriptine

Elle comporte trois indications bien établies :
– les troubles gonadiques et mammaires dus à une hypersécrétion de prolactine ; la bromocriptine est indiquée en particulier dans le traitement des galactorrhées et des stérilités par absence d'ovulation ;
– elle constitue la première possibilité de traitement de l'acromégalie (développement excessif des extrémités du corps), déterminant une amélioration dans la moitié des cas ;
– dans la maladie de Parkinson, elle est utilisée comme relais de la L-Dopa dont elle potentialise l'effet, tout en ayant une action propre sur le tremblement, l'akinésie et la rigidité.

Si le produit comporte, comme tous les médicaments actifs, des contre-indications quasi spécifiques, il commence d'être utilisé dans la thérapeutique d'autres maladies : certains hypogonadismes (sous-développement génital) masculins, diabète. Les premiers résultats observés sont encore insuffisants pour apprécier l'efficacité du traitement.

Somatomédine

On commence à avoir des informations très précises sur la somatomédine, cette hormone qui n'est pas élaborée par le système endocrinien, mais par de nombreux tissus de l'organisme, au premier rang desquels le foie. Elle apparaît maintenant comme l'hormone de croissance vraie, dont l'action était classiquement attribuée à l'hormone de croissance, laquelle ne serait qu'une stimuline.

On envisage d'utiliser la somatomédine dans le traitement du diabète. Tout comme l'insuline, elle favorise la capture du glucose par les adipocytes.

Adénine

L'encéphalite herpétique est l'encéphalite épidémique la plus fréquente dans le monde occidental ; pour la première fois, un médicament, l'adénine arabinoside, permet à la fois de réduire la mortalité de 70 à 28 % et également de réduire de 50 %, chez les malades ainsi sauvés, la fréquence des séquelles neurologiques graves dont étaient toujours atteints les rescapés de cette redoutable affection. Cet important progrès a été enregistré au Congrès international de Zurich, en septembre 1977.