Journal de l'année Édition 1972 1972Éd. 1972

Dès que fut annoncée une reprise de ces ventes à partir du début juillet, le prix du caoutchouc a diminué rapidement, pour tomber, en juillet 1971, à son niveau le plus bas depuis 1949.

Coton

Le cours reste ferme en 1971 malgré la demande plutôt modérée de produits textiles. Depuis le début de 1971, le prix du coton est passé de 26 cents de dollar EU à 36 cents la livre à fin décembre 1971. Bien que la consommation de coton soit, en 1971, à peine supérieure à celle de 1970, un déficit de production a été enregistré pendant la saison 1970-71, dû principalement à une diminution de la récolte américaine. Pendant le premier semestre de 1972, la situation a radicalement changé ; après plus de dix-huit mois d'une hausse qui a porté les prix, en janvier 1972, à leur plus haut cours depuis près de vingt ans, la tendance s'est renversée à cause d'une amélioration des disponibilités.

Laine

Pendant la fin de l'année 1971, le prix a seulement pu être maintenu au niveau de 1970 (90 pence le kg), malgré les efforts de la commission lainière. Une forte reprise de la demande à l'origine, pendant le premier semestre 1972, a provoqué une vive réduction du stock de la commission lainière australienne ; de près d'un million de balles au début de l'année 1972 il est tombé à environ 50 000 ou 60 000 balles. Une diminution de la production de l'Amérique latine et une réduction de 3,5 % de celle d'Australie escomptée pour 1972-73 ont également aidé au redressement des cours, qui atteint jusqu'à 37 %.

Jute

Le déficit de production de la campagne 1970-71 et le conflit indo-pakistanais ont fait passer le prix du jute de 139 livres la tonne début janvier à 152 livres fin décembre 1971. À la fin du premier semestre de 1972, l'annonce de la nationalisation de l'industrie au Bangla Desh a fait naître une certaine prudence.

Café

La production de café de la saison 1970-71 fut une nouvelle fois inférieure à la consommation mondiale ; une fois de plus il a fallu recourir aux stocks accumulés pendant les campagnes précédentes. L'accord international sur le café a néanmoins dû réduire à deux reprises les contingents d'exportation initialement attribués, le niveau faible de la demande faisant chaque fois tomber le prix en dessous de la limite minimale. Une réduction des quotas d'exportation a également été prévue pour l'année caféière qui a commencé le 1er octobre 1971. Dans les premiers mois de 1972, le café a bénéficié de la réserve des producteurs, qui a fait régner une grande stabilité en dépit de l'absence d'intérêt.

Cacao

Le cacao a traversé une année 1971 assez mouvementée. La production excédentaire annoncée dès la fin de 1970 avait fait baisser son prix de manière presque ininterrompue jusqu'à fin mai 1971. Une hausse s'est ensuite produite, pendant deux mois, sous l'effet de la spéculation autour de la nouvelle récolte. La récolte de 1971-72 et l'accroissement de la consommation mondiale ont encouragé une reprise de plus de 30 % de la cote. Le cacao, tombé à la fin de 1971 aux environs de 185 livres la tonne pour la première fois depuis novembre 1966, s'est redressé pour revenir aux environs de 245 à 250 livres la tonne pour la première fois depuis le début d'août 1971.

Sucre

Dès l'annonce d'une pénurie probable des disponibilités de la nouvelle récolte au début du second semestre 1971, les prix reprirent leur mouvement de hausse entamé au début de l'année.

Contre toute attente, et malgré le déficit de production prévu, le Conseil international du sucre décida initialement de maintenir le quota d'exportation pour la saison 1971-72 à 105 %. Pourtant, lorsque le prix du sucre monta en flèche à fin décembre 1971 (à plus de 7 cents la livre), le Conseil décida de supprimer, à compter du 1er janvier 1972, la restriction à l'exportation de cette denrée, pour obtenir ainsi des prix moins élevés.

Pendant les premiers mois de 1972, l'échec des récoltes des pays du bloc soviétique a obligé ces pays, normalement exportateurs, à acheter de grosses quantités et a provoqué un fort raffermissement de la position statistique. La remontée en flèche des cours amorcée à la fin de 1971 s'est d'abord accélérée ; mais, après avoir culminé début mars à 90 livres la tonne pour la première fois depuis huit ans, le prix quotidien du brut, à Londres, est retombé pour toucher le niveau de 58 livres fin juin.