Pour le département de la Mayenne, dont la situation de l'emploi n'est guère satisfaisante, les pouvoirs publics devront définir sa vocation.

Population
Bilan migratoire

1954-1962 : — 42 031

1962-1968 : — 11 764

La situation s'améliore, saut en Maine-et-Loire, dont la perte de substance par émigration s'accentue légèrement. La crise du textile choletais et des mines de fer, ainsi que la disparition des camps américains y conjuguent leurs effets. La Loire-Atlantique, en revanche, enregistre un solde migratoire intéressant. Ce résultat est la conséquence du redressement de la situation Nantes - Saint-Nazaire, où ont été réglés en partie les problèmes de reconversion, et où ont été enregistrés des succès sur le plan de l'industrialisation. Le bilan migratoire de la Sarthe, enfin, reste négatif.

Picardie

Les trois départements de la région sont inclus dans l'aménagement du Bassin parisien, dont le Livre blanc est paru au début de 1969.

L'OREAV des vallées de l'Oise et de l'Aisne (créé en 1967) est l'affaire importante de la région. Son groupe de travail a produit un premier mémorandum fin 1968.

Cette vallée constitue un des points d'appui du développement du Bassin parisien. Les experts de l'OREAV estiment que pour jouer le rôle qui lui a été assigne, trois conditions s'imposent :

– la mise en application d'une politique de transports qui se traduirait par une conjonction maximale de grands réseaux ;

– la redistribution interne à la région des nouvelles localisations qui lui permettrait une réelle concentration des emplois ;

– l'intégration de toutes les activités dans des structures construites polyvalentes.

Dans l'immédiat le destin des trois départements se dessine de manière très différente.

L'Aisne a eu un comportement très médiocre entre les deux recensements. Il se reflète parfaitement dans celui de ses principaux centres urbains. L'agglomération la plus importante, Saint-Quentin, a un faible taux de croissance. Quant à son chef-lieu, Laon, malgré le petit nombre actuel de ses habitants, il grandit à un rythme encore plus faible, qui ressemble fort à la stagnation (croissance inférieure à 0,1 % par an).

L'Oise, au contraire, est le département dont la croissance démographique au sein du Bassin parisien est la plus forte en pourcentage. Ce développement pose un double problème :

– un problème d'aménagement d'abord, afin d'éviter une expansion urbaine anarchique ;

– un problème de créations d'emplois ensuite, afin d'éviter l'implantation de cités-dortoirs et de limiter les migrations quotidiennes, notamment vers Paris, ce qui est évident pour l'agglomération de Beauvais.

La Somme, enfin, continue de montrer un renouvellement important de ses structures industrielles et agricoles. Amiens, malgré une progression à un taux modéré, devrait doubler sa population d'ici la fin du siècle (300 000 habitants). L'université d'Amiens est en pleine expansion. Une faculté de lettres et sciences humaines, une faculté des sciences et un CHU ont été ouverts cette année. Mais la capitale de la Picardie a un urgent besoin d'être mieux reliée à l'autoroute du Nord.

Population
Bilan migratoire

1954-1962 : — 10 705

1962-1968 : + 18 425

L'amélioration est évidente. Mais le département de l'Aisne (qui s'étire du district de Paris à la frontière belge et qui est confronté surtout dans sa partie nord — Chauny, Tergnier, La Fère — avec un certain nombre de problèmes d'adaptation industrielle) a vu s'accentuer ses pertes d'habitants par migration : — 2 200 par an, au lieu de — 1 700 avant 1962. L'Oise améliore son taux de natalité et reçoit chaque année un apport de 4 900 personnes, contre 1 600 en 1962. La Somme, qui perdait 1 200 habitants par an avant 1962, en reçoit maintenant 370. Les villes de Picardie ont un taux de croissance moyen, sauf Creil, situé aux confins de la région parisienne, qui s'accroit de 6,8 % par an et connaît ainsi la croissance la plus forte des villes françaises.

Poitou-Charentes

Par bien des aspects, c'est une des régions dont le développement apparaît comme le moins satisfaisant.