Le fameux huit de Karl Adam a conservé, pour 98/100 de seconde, sa suprématie, à l'issue d'une finale d'une prodigieuse intensité (4 bateaux en une longueur).

L'Allemagne de l'Ouest a dû, une nouvelle fois, baisser pavillon devant l'Allemagne de l'Est, en finale. On attendait mieux de l'URSS (un seul succès), dont les équipages ne furent guère à l'aise sur le bassin de Xochimilco, et des États-Unis, qui, bien que présents dans les sept finales, ne réussirent à gagner que deux places sur le podium.

La Hollande, dont les résultats d'ensemble confirmèrent une fois encore la vitalité, l'Italie et la Nouvelle-Zélande, qui remporta avec beaucoup de brio le quatre barré, se partagèrent les autres titres de ces Jeux, au cours desquels la France (aucun bateau en finale) ne joua que les seconds rôles.

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Les Jeux cyclistes devaient être logiquement dominés par les Italiens et les Espagnols, qui avaient consacré, depuis plusieurs années, beaucoup de temps et d'argent à la préparation olympique ; les premiers parce qu'ils visent une hégémonie du cyclisme mondial, les seconds pour une raison de prestige national, qu'il fallait soigner.

Les Italiens ont un champion olympique de grand avenir avec Franco Vianelli, qui a dominé l'épreuve sur route individuelle. Ils enregistrent, par ailleurs, les plus grandes déceptions sur piste, ramassant quelques miettes en vitesse et en poursuite par équipes. Pour les Espagnols, l'échec est total.

Quels sont donc les grands vainqueurs de ces Jeux de la route et de la piste ? Les pays nordiques sur le plan de la collectivité, avec la victoire du Danemark en poursuite par équipes, et de la Hollande (devant la Suède avec les 4 frères Pettersson) sur les 100 km contre la montre, et enfin les pistards français sur le plan individuel.

La Marseillaise est jouée quatre jours de suite au vélodrome olympique de Mexico. Les Tricolores ne misent que sur la médaille d'or et chaque fois récoltent le titre olympique. Sans doute, Daniel Morelon (en vitesse) traduit avec autorité une supériorité que ses adversaires connaissaient et pouvaient redouter. Il règne sur sa spécialité, et son règne ne lui est pas contesté. Il est, au départ, le favori. Trentin, lui, ne l'est pas dans le kilomètre contre la montre ; pourtant, sa volonté, sa hargne et sa puissance physique le font se surpasser le jour de la compétition et surpasser du même coup ses adversaires. Dès lors, la maîtrise de Morelon et la force de Trentin réalisent le tandem idéal et immanquablement le tandem olympique. Quant à la poursuite de Daniel Rebillard, c'est la poursuite de rêve, c'est le conte de fées, le jeune Français devient un héros de légende ; il était inconnu (il n'était même, à l'origine, que remplaçant) avant d'être champion olympique.

Équitation

Terminés sur un partage assez équitable des trophées — huit nations concernées —, les jeux équestres ont soulevé des contestations et provoqué de justes critiques sur le plan de l'organisation et sur le plan technique.

On a reproché aux responsables mexicains d'avoir dressé des parcours compliqués, touffus, de difficultés inégales et parfois dangereux, en tout cas impropres au parfait déroulement de compétitions de haut niveau international. En fait, seule l'épreuve de dressage, qui ne posait aucun problème de lieu, s'est déroulée le plus régulièrement du monde.

Les Anglo-Saxons ont dominé sur les obstacles, comme les Soviétiques et les Allemands de l'Ouest en haute équitation, mais les Français sont tout de même parvenus à tirer parti de la valeur de leurs cavaliers et de la richesse de l'élevage national.

Ainsi un classement officieux établi sur les six épreuves — trois individuelles et trois par nations — s'est exprimé ainsi :
1. Grande-Bretagne ; 2. Allemagne fédérale ; 3. États-Unis ; 4. France et URSS ; 6. Canada ; 7. Suisse et Australie.

Si P. Jonquères d'Oriola, champion du monde et deux fois vainqueur aux jeux Olympiques, a échoué (son cheval l'a quelque peu trahi), l'équipe de France, classée deuxième, a tout de même réalisé en jumping une performance supérieure à son rendement habituel sur le plan international.