400 mètres 4 nages : 1. Kersaudy, 5′ 34″ 6 ; 2. Dorléans, 5′ 38″ 5 ; 3. Prudhomme, 5′ 46″ 5.

Rugby

La saison internationale

Auteur, en 1968, du premier grand chelem tricolore dans le tournoi, le XV de France est tombé de haut. Non seulement il a terminé lanterne rouge de l'édition 1969, mais encore, pour la première fois, il a subi consécutivement dix défaites internationales après son triomphe de l'an passé, sauvant l'honneur dans l'ultime match, où il partagea les points avec Galles.

Il faut dire que les joueurs français eurent un programme épuisant ces trois dernières saisons. La tournée estivale aux antipodes promettait un grand style offensif « à la française », malgré les défaites dans les tests en Nouvelle-Zélande (9 12 à Christchurch ; 3-9 à Wellington ; 12-19 à Auckland) et en Australie (10-11 à Sydney). Mais les fruits de l'été tombèrent dès l'automne.

Rudement secoué par les Springboks, qui l'emportaient nettement à Bordeaux (12-9) et à Colombes (16-11), le XV de France, fatigué et meurtri, était à nouveau défait par les Roumains à Bucarest (14-15). Contre l'Écosse, pour l'ouverture du Tournoi, il sembla retrouver sa vocation offensive, mais il s'inclina encore. Le ressort parut cassé et ce furent les lourdes défaites de Dublin et de Twickenham, avant le sursaut contre Galles autour d'une ossature narbonnaise sous la férule de Walter Spanghero.

Si la phase qualificative du championnat de France était dominée par Narbonne, qui terminait les poules de huit sans connaître la moindre défaite, la phase finale allait déclencher une cascade de surprises.

Le FC Lourdes ouvrait la liste des favoris vaincus en perdant son titre dès les trente-deuxièmes. Si l'élimination lourdaise pouvait être considérée comme le résultat de la crise qui, tout au long de la saison, avait secoué jusque dans ses fondations le club bigourdan, les autres chutes spectaculaires devaient tenir à une mauvaise adaptation des grands clubs aux nouvelles règles. Ceux-ci, en effet, habitués jusque-là à forcer le succès par la domination physique de leur ligne d'avants, limitaient trop leur ambition à l'action érosive du pack et se faisaient surprendre dans ces matches à élimination directe.

Ainsi voyait-on Dax et le Stade Toulousain tomber Toulon et Agen dans les ultimes minutes des huitièmes de finale. Narbonne, pareillement, était victime de la vivacité béglaise en quart de finale. Dax, à son tour, hésitant à se livrer complètement, s'inclinait en demi-finale devant un CA Béglais décidément très prompt à saisir l'occasion. Enfin, le Stade Toulousain, mettant mal à profit les exemples précédents, était vaincu de la même façon en finale par quinze Béglais n'ayant pas de formidables moyens, mais sachant utiliser leurs ressources avec beaucoup d'intelligence pour devenir d'étonnants champions.

Avec Bègles, qui prenait rang parmi les équipes d'avenir, le championnat 1968-69 révélait les forces montantes de Dax (qui remportait brillamment le challenge Du-Manoir devant Grenoble), du Stade Toulousain (qui conservait le challenge Beguere) et de Montferrand, en même temps qu'il confirmait la valeur sûre de Narbonne, Toulon et Agen.

Ski

L'Autriche reconquiert ses positions

Victorieuse au classement de la Coupe des nations, l'Autriche retrouve, après une éclipse de près de cinq ans, la première place à l'horizon du ski, sous la conduite de l'ancien Karl Schranz (31 ans), depuis plus de dix ans au premier plan. Schranz, barré ces dernières années par Jean-Claude Killy, a pu enfin remporter la Coupe du Monde grâce à sa maîtrise en descente et en slalom géant.

La Coupe du Monde dames revient à Gertrud Gabl, qui doit son succès à sa suprématie en slalom spécial.

Malgré la retraite de leurs champions olympiques (Jean-Claude Killy et Marielle Goitschel) et les blessures d'Annie Famose, Bernard Orcel, Georges Mauduit, Isabelle Mir, les skieurs français se sont très honorablement comportés au cours de cette saison qui était aussi celle de la relève.