Myrtales (suite)
La famille des Onagracées (près de 700 espèces réparties en une trentaine de genres) est présente surtout dans les zones tempérées de l’Amérique. Ces plantes, assez voisines des Lythracées, sont le plus souvent herbacées, et les fleurs, du type quatre à ovaire infère, sont actinomorphes. C’est à partir des Œnothera, et en particulier de O. Lamarckiana, que les travaux de génétique de De Vries (mutations) ont été faits ; ce sont des plantes qui vivent sur les décombres et les milieux incultes. De nombreuses espèces se localisent dans les lieux plus ou moins humides : Circæa, Jussiæa, Epilobium ; ces trois genres ont des représentants en France. Les Fuchsia (50 espèces) d’Amérique du Sud et de Nouvelle-Zélande, petits arbustes vivaces, possèdent des fleurs le plus souvent vivement colorées en violet et rouge ; ils sont très employés en horticulture. Le genre Clarkia (nord-ouest de l’Amérique du Nord) est aussi très fréquent dans la décoration des jardins ; c’est une plante annuelle ; on a fait à partir de C. elegans de Californie les principaux cultivars maintenant répandus.
Dans la famille des Hydrocaryacées (Trapacées), il n’existe qu’un seul genre, Trapa, dont un représentant en France, T. natans, donne les « châtaignes d’eau », qui correspondent au noyau (à quatre cornes extrêmement acérées disposées suivant les sommets d’un tétraèdre) d’une drupe dont les parties charnues disparaissent rapidement ; on trouve ces plantes dans les étangs de presque toute la France.
La famille des Hippuridacées, avec une seule espèce aquatique, est répartie sur tout le globe ; à côté d’elle se place la famille des Haloragacées, dont le genre Myriophyllum, également aquatique, est le plus connu : il possède des feuilles linéaires verticillées. La famille des Callatrichacées (un genre), à petites feuilles opposées, vit également dans les lieux humides.
De ces trois familles, il faut rapprocher celle des Gunnéracées, originaire surtout de l’hémisphère Sud (Amérique) et dont les espèces sont parfois employées en horticulture, les fleurs étant groupées en gros épis compacts. On remarque dans les tissus de ces plantes des poches sécrétrices, des mucilages qui sont colonisés par des nostocs. Les deux dernières familles de ce groupe sont celles des Dialypétalanthacées et des Hétéropyxidacées.
J.-M. T. et F. T.