Grande Encyclopédie Larousse 1971-1976Éd. 1971-1976
M

mines et carrières (suite)

l’un des groupes les plus puissants d’Afrique du Sud, gérant d’importants domaines miniers. Les revenus de ses participations dans les différents secteurs qui l’intéressent se répartissent ainsi : mines d’or, 28 p. 100 ; mines de cuivre, 20 p. 100 ; mines de diamants, 18 p. 100 ; mines de charbon, 4 p. 100 ; autres mines, dont le platine, 7 p. 100. À ces ressources, le groupe ajoute 23 p. 100 de revenus de diverses autres sociétés : industrie, finances, immobilier. Les principales sociétés du groupe affiliées et administrées sont la Rand Selection Corporation (trust de mines d’or d’Afrique du Sud, de Rhodésie, de Zambie, du Canada et d’Australie), l’Anglo-American Investment Trust, qui possède des intérêts dans la West Rand Investment, et l’Orange Free State Investment Trust (deux mines d’or fusionnées en 1972). Le groupe De Beers Consolidated Mines Ltd (diamants) et la Charter Consolidated sont les deux plus importantes affaires non affiliées au groupe Anglo-American, mais administrées par lui. Soixante autres sociétés anglaises ou sud-africaines et une centaine de filiales minières et industrielles complètent un organigramme financier et industriel très dense et très diversifié. À ne considérer que le secteur des mines d’or, l’ensemble des sociétés du groupe produit chaque année plus de 13 millions d’onces.


Charbonnages de France,

société française nationalisée par la loi du 17 mai 1946. Les cent quinze sociétés minières qui existaient en 1938 furent remplacées par neuf, puis le 1er janvier 1969 par trois houillères du bassin ; Houillères du Nord - Pas-de-Calais, Houillères de bassin de Lorraine, Houillères du Centre et du Midi. L’organisme central dénommé Charbonnages de France coiffe les unités régionales regroupées en houillères de bassin. La gestion commerciale de cette société publique vise à adapter progressivement la production des houillères aux besoins en charbon de l’économie nationale. En particulier, celles-ci alimentent les vingt-six centrales électriques thermiques qui appartiennent aux Charbonnages de France et fournissent 15 p. 100 des besoins nationaux. Les Charbonnages de France cherchent une diversification des débouchés, dont la Société chimique des Charbonnages est l’un des éléments. Une autre voie dans laquelle s’engage la société des Charbonnages de France est celle du financement de l’industrialisation des régions minières par l’intermédiaire d’une filiale, la S. O. F. I. R. E. M.


De Beers Consolidated Mines Ltd,

société créée en 1888 dans la province du Cap. Première affaire dans le monde pour l’exploitation de mines de diamants, elle est le résultat de la fusion de deux importantes compagnies : Kimberley et De Beers. La compagnie De Beers contrôle aujourd’hui quatre mines dans le Kimberley, une mine dans l’État d’Orange et le Transvaal et les exploitations à ciel ouvert de la côte du Sud-Ouest africain, soit, au total, 20 p. 100 de la production mondiale. Par l’intermédiaire de filiales, elle contrôle, en outre, une mine de Tanzanie et bénéficie de contrats avec les producteurs de diamants du Zaïre (le premier producteur mondial de diamants industriels), d’Angola, de Sierra Leone, du Ghanā et d’Afrique francophone qui lui vendent leur production. Avec l’U. R. S. S., la compagnie De Beers a passé des accords pour acheter des diamants qui sont vendus hors de la zone d’influence de ce pays. Enfin, chargé de l’organisation de la Central Selling Organisation, qui traite 80 p. 100 des ventes sur le marché du diamant de joaillerie et 100 p. 100 du marché du diamant industriel, le groupe, qui assure 35 p. 100 de la production mondiale, peut affirmer à tout moment sa position dominante sur ces marchés. Sa puissance lui permet de limiter les influences défavorables de la conjoncture sur le prix. Le groupe De Beers comprend en effet treize grandes sociétés de production et six sociétés de vente, dont la Diamond Trading Company et la Diamond Trading and Purchasing Company, qui vendent à Londres et à Johannesburg, dix fois par an, des lots de diamants fournis par le groupe De Beers ou des producteurs extérieurs, au cours de séances appelées sights, auxquelles sont conviés les acheteurs potentiels. Cependant, la société se trouve devant un problème essentiel : la rareté des gros diamants. L’extraction de pièces plus petites l’oblige à s’adresser à une nouvelle clientèle et à développer ses activités de marketing.


International Nickel Company of Canada Ltd,

société canadienne constituée en juillet 1916. Première affaire dans le monde pour le traitement et l’extraction du nickel, elle est le résultat de la fusion de plusieurs sociétés, dont quatre d’importance : Canadian Copper Ltd, International Nickel of New Jersey, Anglo-Canadian Mining and Refining et Mond Nickel. Avec le nickel, le groupe s’intéresse à l’extraction et au traitement du cuivre et des métaux rares tels que le platine, l’or ou l’argent. Alors que l’essentiel des ressources minières se trouve au Canada (États du Manitoba et de l’Ontario), les usines de traitement du minerai sont pour la plupart localisées au Canada, aux États-Unis et en Grande-Bretagne. Les filiales spécialisées dans la commercialisation des produits ou la gestion des intérêts du groupe sont implantées dans la majorité des pays d’Europe : Benelux, France, Italie, Suède, Allemagne. Hors du Canada, le groupe s’intéresse à l’exploitation de mines au Guatemala, par sa filiale Exploraciones y Explotationes Mineras Izabal. Plus récemment, la société International Nickel s’est implantée en Nouvelle-Calédonie par le truchement de la société nouvelle Cofimpac, dont elle détient 40 p. 100 du capital conjointement avec un consortium français d’affaires minières et de banques qui conserve pour sa part le restant. L’ensemble du groupe possède dix-sept usines au Canada : mines, usines de concentration du minerai, usines d’affinage. Les trois laboratoires de recherche sont situés dans l’Ontario. En Grande-Bretagne, trois usines de laminage et un laboratoire, aux États-Unis deux usines de broyage et un laboratoire complètent les actifs directement exploités par International Nickel. Une quinzaine de filiales internationales ajoutent leur activité à celle de la société mère. Les réserves de minerai approchent 400 Mt, sur lesquelles, chaque année, le groupe extrait quelque 8 p. 100. Cependant, au cours des dernières années, les travaux de recherche ont permis de maintenir et même d’accroître le stock de minerai de réserve.


Kenecott Copper Corporation,