Grande Encyclopédie Larousse 1971-1976Éd. 1971-1976
M

machinisme agricole (suite)

➙ Agriculture / Alimentation rationnelle du bétail / Aviculture / Betterave / Céréales / Élevage / Ennemis des cultures (les) / Exploitation agricole / Fourrages / Lait / Sol (travail du).

 D. Faucher, le Paysan et la machine (Éd. de Minuit, 1954). / P. Rolle, R. Gobalet, J. Jenney et J. Wyss, la Conduite et l’entretien du tracteur et des machines agricoles (Berne, 1954) / C. Culpin, Farm Mechanization Management (Londres, 1959 ; 2e éd., Profitable Farm Mechanization, 1968). / F. de Chabert, le Tracteur agricole (Eyrolles, 1960). / R. Guerber, Pratique du tracteur (Technique et vulgarisation, 1960). / Tracteurs et machines agricoles. Livre du maître (Centre national d’études et d’expérimentation du machinisme agricole, Antony, 1960-1963 ; 4 vol.). / J. Delasnerie et F. Mignotte, le Matériel agricole (Guy Le Prat, 1961). / G. Passelègue, les Machines de récolta (Hachette, 1961) ; les Tracteurs et machines de cultures (Hachette, 1961) ; les Tracteurs agricoles (Hachette, 1965). / H. Tinard, Au service de votre tracteur (Kléber-Colombes, 1961). / P. Candelon, les Machines agricoles (Baillière, 1965-66 ; 2 vol.). / R. Carillon, l’Agriculture, cette industrie moderne (Hachette, 1966). / F. Meyer, Mein Landmaschinenbuch (Francfort-sur-le-Main, 1966). / H. Murat, les Motoculteurs (P. Paulac, Périgueux, 1966). / J. M. Shippen et J. C. Turner, Basic Farm Machinery (Oxford, 1966 ; 2 vol.). / W. R. Gill et G. E. Vandenberg, Soil Dynamics in Tillage and Traction (Washington, 1967). / Landtechnik (Berlin-Est, 1967). / L. Gil, le Matériel horticole (Baillière, 1968). / G. Segler, Maschinen in der Landwirtschaft (Hambourg et Berlin, 1968). / J. Achart, R. Moulinard et G. Paillou, Tracteurs et machines agricoles (P. Paulac, Périgueux, 1970). / J. R. Monti, F. Detraux et O. Oestges, la Mécanisation de l’agriculture (Éd. Duculot, Gembloux, 1970). / W. Sussmann, J. E. Etholzner et S. Mitterburger, Fachkunde für Landmaschinen Mechanik (Stuggart, 1970). / Dictionnaire technique de la mécanisation agricole (en 5 langues) [Centre national d’études et d’expérimentation du machinisme agricole, Antony, 1971]. / R. Lacombe, le Machinisme agricole (P. U. F., coll. « Que sais-je ? », 1972).

Mackenzie (William Lyon)

Homme politique canadien (près de Dundee, Écosse, 1795 - Toronto 1861).


Émigré au Canada à vingt-cinq ans, il devient employé de commerce. Ses idées « radicales » l’amènent à fonder, en 1824, un journal, le Colonial Advocate, où il attaque avec virulence les privilèges économiques et l’oligarchie marchande qui constitue le « Family Compact » : par représailles, la bourgeoisie de York (Toronto) envoie ses fils saccager l’imprimerie d’où sort le brûlot (1826). Mackenzie apparaît dès lors comme le leader des « réformistes » les plus avancés. Il est élu député par le comté de York en 1828, et se fait expulser de l’Assemblée, dont les « privilèges » sont, pour la majorité, violés par ses libelles : il sera cinq fois réélu, et cinq fois son mandat sera cassé. Mais, en 1834, une majorité réformiste lui permet de devenir le « premier maire » de sa ville, devenue Toronto.

En 1835, il rédige le « septième rapport du comité des remontrances » (« Seventh Report of Grievances »), document où il résume les revendications réformistes et où il demande notamment que le Conseil exécutif soit responsable devant l’Assemblée du Haut-Canada. Le gouverneur agit alors habilement : il fait entrer deux réformistes modérés au Conseil exécutif pour apaiser l’opposition. Puis il dissout l’Assemblée. Les élections de 1836 permettent de retrouver une majorité hostile aux réformistes.

Le 31 juillet 1837, Mackenzie publie un manifeste où il ose préconiser la suppression des sociétés de commerce et des banques. Puis il profite de la tension qui ne cesse de monter dans le Bas-Canada, où une émeute à Montréal a été suivie du soulèvement de quelques centaines de « patriotes ». Le Haut-Canada est en partie dégarni de troupes, et Mackenzie rassemble à Toronto, en décembre, un millier de révolutionnaires. Ils sont aisément dispersés par les faibles forces du gouverneur, et le leader réformiste s’enfuit aux États-Unis, où il cherche à rassembler les Canadiens hostiles à la souveraineté britannique : il les regroupe dans une île du Niagara (Navy Island). Un accrochage avec les Canadiens en résulte, où est impliqué un navire des États-Unis : les Américains en viennent à incarcérer quelques mois Mackenzie, qui a violé leur neutralité.

Malgré leur caractère dérisoire, les révoltes de 1837 joueront un rôle essentiel dans l’évolution du pays, puisqu’elles amèneront l’envoi de la mission de lord Durham et l’union des deux Canadas (1841).

En 1849, une amnistie permet à Mackenzie de revenir au Canada. Il sera élu député, mais il ne jouera plus un rôle politique de premier plan.

S. L.

➙ Canada.

Mac-Mahon (Edme Patrice Maurice, comte de)

Maréchal de France et homme politique français (Sully, Saône-et-Loire, 1808 - château de La Forêt, Loiret, 1893).


Edme Patrice de Mac-Mahon descendait d’une famille de souche irlandaise qui, fidèle à Jacques II, avait émigré en France après la Bataille de Boyne (1690). Plusieurs ancêtres du futur maréchal servirent dans les armées royales. Rentré d’émigration, son père éleva Patrice dans l’amour de la religion et de la patrie, ainsi que dans la fidélité légitimiste.


Le soldat

Comme beaucoup d’officiers supérieurs de son époque, Mac-Mahon apprend son métier en Algérie. Dès sa sortie de l’École militaire, il participe à l’expédition d’Algérie (1830) ; pendant plus de vingt ans, il va connaître la guerre d’embuscades ; cette vie lui plaît, mais elle le prépare mal au maniement des grands effectifs. En 1848, il est général de brigade.

Mac-Mahon est un médiocre stratège. Cependant, sur le terrain, il se montre perspicace et manifeste un grand courage. Son intrépidité lui vaut d’être désigné général de division à Sébastopol pour lancer une dangereuse attaque contre les ouvrages de Malakoff (8 sept. 1855). À ce fait d’armes, il attache son nom comme il l’attache en 1859 aux victoires de Magenta et de Solférino, auxquelles il participe comme chef du 2e corps. Sur les bords du lac de Garde, le feu nourri qu’il déclenche contre l’armée autrichienne décide de la percée. Il revient d’Italie couvert de gloire : maréchal de France, duc de Magenta, il a fait à Milan une entrée triomphale aux côtés de l’empereur Napoléon III (juin 1859).