Grande Encyclopédie Larousse 1971-1976Éd. 1971-1976
G

génie militaire (suite)

• En tant que service, le génie gère le domaine militaire de l’armée de terre, de la gendarmerie, d’une partie de l’armée de l’air, du service de santé — c’est-à-dire un patrimoine estimé en 1971 à environ 200 000 ha et comptant 40 km2 de surface bâtie développée. Sa gestion, menée souvent en liaison avec le service des domaines, comporte des opérations de construction, de rénovation et d’entretien : leur montant représentait environ 750 millions de francs en 1970, dont 75 p. 100 de travaux neufs. La plupart de ces travaux sont confiés sous son contrôle à des entreprises civiles ; mais certains sont réalisés par des unités spécialisées du service (compagnies de travaux routiers, bataillons de travaux lourds du 5e régiment du génie, régiment mixte du Pacifique...). Le service du génie dispose d’un organe d’études, la Section technique des bâtiments, fortifications et travaux (S. T. B. F. T.), qui joue le rôle d’ingénieur-conseil auprès de la direction centrale, et de vingt-huit directions de travaux, implantées en principe dans les divisions militaires et articulées en quatre-vingt-quatre arrondissements de travaux du génie.

L’ensemble est coiffé à Paris par une direction centrale, commune à l’arme et au service, et qui relève de l’état-major de l’armée de terre ; elle conseille le ministre de la Défense pour toutes les opérations immobilières qui lui sont confiées et gère l’ensemble du personnel du génie.

P. R.

➙ Fortification / Transmissions.

génital

Le terme de génital concerne tout ce qui se rapporte directement à la reproduction sexuée.


Ce n’est qu’abusivement qu’on l’étend à l’ensemble de l’activité sexuelle, physique ou mentale. Dans tout être vivant sexué existe un tissu génital constitué d’éléments spécifiques dont le but est de former et de mettre en contact les produits génitaux des deux sexes : ovule chez la femelle, spermatozoïde chez le mâle. Il faut ainsi distinguer les organes génitaux de production (testicules* et ovaires*), de transport (trompes, épididymes, canaux déférents, conduits éjaculateurs et urètre) et les organes copulateurs ou d’accouplement (pénis, vulve et vagin). La fusion de l’ovule et du spermatozoïde ainsi que le développement de l’œuf se feront dans l’utérus*, ou matrice.


Embryologie

Dès la conception, le sexe* de l’enfant est déterminé : il est fonction des caractéristiques chromosomales du spermatozoïde fécondant. Jusqu’à la fin du deuxième mois, il n’existe pas chez l’embryon de différenciation morphologique apparente des sexes.

Les organes génitaux internes sont représentés par une glande génitale, ou gonade, située à la partie antéro-inférieure du corps de Wolff (rein embryonnaire) et par deux canaux à peu près parallèles, les canaux de Wolff et de Müller, qui vont s’ouvrir en bas dans le cloaque, cavité commune à l’origine aux voies génitales et au rectum. Chez la femelle, les canaux de Wolff disparaissent presque complètement, cependant que les canaux de Müller se développent pour donner naissance, dans leur partie supérieure, aux trompes, et dans leur partie inférieure, où ils fusionnent, à l’utérus et au vagin. Chez le mâle, ce sont les canaux de Wolff qui sont à l’origine de l’épididyme, du canal déférent et des vésicules séminales. Les organes génitaux externes sont représentés au début par un tubercule médian, le tubercule génital, qui va se différencier au troisième mois, présentant à sa face inférieure un sillon longitudinal, la fente génitale, et bordé de deux bourrelets, les replis génitaux. Le tubercule génital se développe très peu chez la femme, donnant naissance au clitoris ; les replis génitaux ne se rejoignent pas et sont l’ébauche des petites lèvres qui entourent le vagin et l’urètre ; de part et d’autre de ces replis apparaît un renflement qui va former les grandes lèvres. Chez l’homme, le tubercule génital va former le gland ; les bourrelets génitaux se rejoignent et, engainant l’urètre, forment le corps de la verge, le renflement latéral donnant les deux moitiés du scrotum. Enfin, les glandes génitales se différencient au cours du troisième mois pour constituer chez la femme les ovaires, chez l’homme les testicules. Ces derniers vont migrer de haut en bas dans la fosse iliaque, sortir de la cavité abdominale par le canal inguinal pour gagner le fond du scrotum. Ce n’est qu’aux approches de la naissance qu’ils atteindront leur position définitive.


Anatomie


L’appareil génital mâle

• Les organes de production, les testicules. Au nombre de deux, ils sont situés en dessous de la région pubienne, dans une sorte de sac, le scrotum (ou « bourses »). À la fois glandes à sécrétion interne et organes producteurs de spermatozoïdes, ils renferment la partie initiale des voies spermatiques (canalicules séminifères et tubes droits), qui se jettent dans un réseau canaliculaire complexe, le rete testis.

• Les organes de transport, les voies spermatiques extra-testiculaires. Faisant suite au rete testis, les cônes efférents, canaux pelotonnés sur eux-mêmes, se continuent par l’épididyme, organe allongé coiffant le bord supérieur et la face postérieure du testicule et formé par un tube replié sur lui-même (développé, il mesurerait environ 6 m de long). À l’épididyme fait suite le canal déférent, tube cylindrique à paroi épaisse, donnant à la palpation l’impression d’une « corde à fouet ». D’un calibre de 2 à 3 mm, long de 45 cm, il s’étend de l’épididyme à la prostate*. Dans sa première portion, funiculaire, il rejoint les vaisseaux et les nerfs du testicule, formant le cordon spermatique, qui traverse la partie supérieure du scrotum jusqu’à l’orifice externe du canal inguinal, qu’il parcourt en entier. Dans sa portion pelvienne, il se sépare des autres éléments du cordon, s’enfonce dans la cavité pelvienne sous le péritoine, enjambe l’artère épigastrique, puis descend le long de la face latérale et postéro-inférieure de la vessie, et se rapproche de son homologue du côté opposé, communiquant à ce niveau avec un réservoir membraneux dans lequel s’accumule le sperme* : la vésicule séminale. Il prend alors le nom de canal éjaculateur, qui, long de 2 cm, traverse la prostate obliquement en bas et en dedans jusqu’à l’urètre prostatique. L’urètre masculin a ainsi une fonction double : urinaire et génitale. Au sortir de la prostate, il chemine dans le périnée antérieur, puis dans la verge, à l’extrémité de laquelle il se termine.