Grande Encyclopédie Larousse 1971-1976Éd. 1971-1976
G

génital (suite)

• L’organe de la copulation destiné à permettre l’accouplement, la verge, ou pénis. La verge se termine en avant par un renflement conoïde, le gland, à l’extrémité duquel s’ouvre le méat urinaire. Elle est constituée par des organes érectiles : corps caverneux, corps spongieux, gland, recouverts par une enveloppe fibro-élastique, le fascia penis, et un plan cutané, ou fourreau. Ces plans superficiels se prolongent au-delà du gland en un repli libre, ou prépuce, fixé au sillon balano-préputial par le filet, ou frein, de la verge.


L’appareil génital femelle

• Les ovaires, organes producteurs des ovules, sont des glandes à sécrétion interne. Au nombre de deux, ils sont situés contre la paroi latérale de l’excavation pelvienne, en arrière des ligaments larges, leur face interne étant coiffée par le pavillon de la trompe.

• Les trompes utérines sont deux conduits qui s’étendent, au bord supérieur des ligaments larges, des bords latéraux de l’utérus à la surface de l’ovaire ; leur rôle est de conduire l’ovule de l’ovaire à l’utérus. Elles sont longues de 10 à 14 cm. On distingue une portion interstitielle située dans l’épaisseur de la paroi utérine, une portion isthmique qui s’étend en ligne droite jusqu’au pôle inférieur de l’ovaire, une portion ampullaire, flexueuse, qui monte le long du bord antérieur de l’ovaire, puis s’infléchit en arrière et en bas pour se continuer avec le pavillon, large entonnoir dont la face périphérique est recouverte de péritoine ; sa surface axiale, irrégulière, plissée, s’étale sur la face interne de l’ovaire et présente en son centre un orifice par lequel le canal tubaire communique directement avec la cavité abdominale ; le bord libre du pavillon est découpé en petites languettes, les franges.

• L’utérus est l’organe de la gestation, où se développe l’œuf. C’est un muscle creux, épais, situé entre la vessie et le rectum, qui présente un corps de forme grossièrement triangulaire aux angles supérieurs et auquel aboutissent les canaux tubaires. Faisant suite au corps, une partie étranglée, ou isthme, se continue par le col utérin, dont la partie distale, ou museau de tanche, débouche dans le vagin, conduit qui s’étend du col utérin à la vulve. Le vagin est dirigé obliquement en bas et en avant ; sa face antérieure est séparée par une couche de tissu conjonctif de l’urètre et de la vessie en haut, de l’urètre en bas ; sa face postérieure est séparée en haut du rectum par un repli péritonéal, le cul-de-sac de Douglas ; en dessous, le vagin est accolé au rectum jusqu’au plancher périnéal. Son extrémité supérieure s’insère au pourtour du col utérin, et son extrémité inférieure débouche au fond du vestibule de la vulve, dont il est séparé chez la vierge par un repli de la muqueuse vaginale, l’hymen, qui se déchire au premier coït. Au cours de l’accouchement*, ces déchirures deviennent plus profondes, les cicatrices résiduelles prenant le nom de catoncules myrtiformes.

• On désigne sous le nom de vulve l’ensemble des organes génitaux externes de la femme. La vulve est occupée à sa partie moyenne par une dépression médiane, le vestibule, au fond de laquelle s’ouvrent l’urètre et le vagin. Elle est limitée de chaque côté par deux replis cutanéo-muqueux juxtaposés : en dehors, les grandes lèvres, qui se perdent en avant sur le pénil, ou mont de Vénus ; en dedans, les petites lèvres, ou nymphes, qui se rejoignent en avant en formant le capuchon du clitoris, organe érectile médian formé par la réunion des deux corps caverneux et qui se termine par une extrémité conique, le gland. À la vulve, de part et d’autre de l’orifice vulvo-vaginal, sont annexées les glandes de Bartholin.


Physiologie

Avant la puberté*, qui marque le début de la période de vie génitale, les organes génitaux, impropres à leur fonction de procréation, gardent un caractère infantile. La puberté correspond chez l’homme à l’apparition du premier spermatozoïde dans le liquide séminal et chez la femme à la maturation du premier follicule ovarien (premier cycle menstruel et premières « règles »). Les organes génitaux se transforment : développement de la verge, augmentation de volume des testicules et du scrotum chez l’homme ; développement des petites et des grandes lèvres, augmentation du volume de l’utérus chez la femme. Parallèlement apparaissent dans les deux sexes les caractères sexuels secondaires (poils, barbe chez l’homme, seins chez la femme).

La période d’activité génitale (mais non d’activité sexuelle) se termine lorsque l’organisme a épuisé ses possibilités de renouvellement des produits génitaux : c’est la ménopause chez la femme, cependant qu’aucun critère valable ne permet de préciser la date de l’andropause.

En période d’activité génitale, la fonction ovarienne est à la fois celle d’un réservoir « distributeur » d’ovules et celle d’une glande endocrine qui produit les hormones sexuelles. Ces hormones, déversées dans le sang selon un rythme très précis, sont à l’origine du cycle menstruel : toutes les quatre semaines environ, à partir d’une petite vésicule, le follicule de De Graaf, se forme, tantôt dans un ovaire, tantôt dans l’autre, un ovule. Cet ovule distend la paroi du follicule, qui se rompt, puis il est recueilli dans le pavillon de la trompe ; après avoir parcouru tout le canal tubaire, il parvient à la cavité utérine, où aura lieu la fécondation. Le follicule, de son côté, se transforme en corps jaune : si l’ovule est effectivement fécondé, le corps jaune est appelé à rester actif pendant toute la grossesse* ; si la fécondation n’a pas lieu, le corps jaune dépérit, et la muqueuse utérine, qui a subi une importante transformation au cours de la seconde moitié du cycle en vue de la nidation de l’œuf, va être expulsée : c’est la menstruation*. Après la ménopause, l’arrêt de la fonction procréatrice (disparition de la ponte ovulaire et du cycle menstruel) n’a pas pour corollaire le passage de la femme à un état asexué : les caractères sexuels secondaires et la libido, par exemple, ne sont pas modifiés.