Grande Encyclopédie Larousse 1971-1976Éd. 1971-1976
D

Dortmund (suite)

Le secteur industriel emploie 42 p. 100 des travailleurs, et le bâtiment environ 6 p. 100. L’industrie lourde et l’extraction minière marquent profondément l’économie urbaine. La sidérurgie s’est établie sur le charbon. Elle doit, aujourd’hui, importer tout son minerai. Le nombre de mineurs, qui était encore de 44 270 en 1959, est tombé à 20 985 en 1969. La sidérurgie a perdu moins de travailleurs, passant de 34 500 en 1959 à 30 360 en 1969. En 1938, la production des mines de charbon situées à l’intérieur du périmètre urbain s’élevait à 13 Mt ; en 1969, elle était tombée à 8,3 Mt. Par contre, la production de coke, avec 4,6 Mt, est restée stable. La production de fonte et d’acier a fortement augmenté (fonte : 2,4 Mt en 1938 et 4,5 Mt en 1969 ; acier : 3,4 Mt en 1938 et 6,7 Mt en 1969 ; les laminés passent, entre les deux dates, de 1,5 à 3,3 Mt). À travers ces chiffres, on devine la puissance industrielle de la ville, qui est un des grands centres industriels de la Ruhr. Le glissement de la sidérurgie vers les littoraux a amené les responsables à diversifier les activités industrielles. Les constructions métalliques et de machines, l’industrie électrotechnique emploient déjà 21 000 travailleurs ; l’industrie alimentaire en compte 7 300 (dont 5 800 dans les célèbres brasseries).

Dortmund reste une place commerciale de première importance pour la Ruhr orientale et la Westphalie sud-occidentale. Pour accroître ce rôle, la municipalité a entrepris la rénovation du vieux centre, qui rappelait encore avant la Seconde Guerre mondiale la ville médiévale. Seule une artère commerciale, la Hansastrasse, avait été édifiée vers le début du siècle. Jusque-là, le commerce était confiné dans la vieille ville, où les destructions consécutives aux bombardements de la dernière guerre se sont élevées à 95 p. 100. Un remembrement permit d’adapter le centre à ses fonctions nouvelles. Le rapport entre surfaces publiques et surfaces bâties est aujourd’hui de 1, ce qui marque l’aération du vieux noyau. L’ancienne enceinte fortifiée a pu être aménagée en voie à grand trafic, équipée partiellement d’espaces verts. Parallèlement à la Hansastrasse, la Kleppingstrasse-Kuckelke est élargie, permettant ainsi une traversée aisée de la city. Les parkings aériens se trouvent à proximité de cette dernière. La construction du théâtre s’accompagne de la créat on d’un parking souterrain.

La reconstruction a ainsi permis d’élargir les bases commerciales de la ville. Le centre du commerce se trouve près du Westenhellweg et du Ostenhellweg. Cet ensemble est réservé, sur près de 1,2 km, à la circulation des piétons. Un second secteur a été également soustrait à la circulation automobile. De part et d’autre de l’enceinte fortifiée sont établis les services administratifs.

La ville a des équipements de première importance. Les parcs sont nombreux. La Westfalenhalle permet de grandes réunions hippiques ou sportives réunissant 20 000 spectateurs.

La municipalité a obtenu la création d’une université au sud-ouest du centre, ainsi raccordé au Ruhrschnellweg. Le développement n’est guère entravé par la proximité de l’université de Bochum. Cette promotion marque une nouvelle étape dans le développement.

F. R.

➙ Rhénanie-du-Nord-Westphalie / Ruhr.

dose

Quantité d’énergie d’un rayonnement ionisant en vue d’obtenir un effet déterminé.


Dès le début de l’utilisation des rayonnements à des fins thérapeutiques, les spécialistes se sont efforcés de préciser quelles étaient les doses nécessaires pour obtenir un certain effet, et, pour cela, il fallait avoir des unités de mesure.


Unités de dose


Unité de dose d’exposition (röntgen)

Le röntgen (R) est la quantité de rayons X ou γ telle que l’émission corpusculaire qui lui est associée dans 1 cm3 d’air, c’est-à-dire 0,001 293 g d’air, produise, dans l’air, des ions transportant une quantité d’électricité, de l’un ou l’autre signe, égale à  coulomb (3–1 . 10–9 coulomb équivaut à 1 unité électrostatique C. G. S.).

Il existe d’autres définitions du röntgen qui ne sont que des conséquences de la définition précédente :
— le röntgen est la dose d’exposition de rayons X ou γ qui libère, par centimètre cube d’air, dans les conditions normales de température et de pression, 2,09 . 109 paires d’ions ;
— le röntgen est la quantité de rayons X ou γ correspondant à une énergie absorbée de 88,5 ergs par gramme d’air ou de 88,5 . 10–4 joule par kilogramme d’air.

À l’origine, le röntgen était utilisé pour les rayons X. C’est une unité de mesure de rayonnement, et sa grandeur exprime essentiellement la valeur de l’exposition, laquelle est mesurée par un pouvoir d’ionisation ou, mieux, par une charge électrique, car les appareils enregistrent non pas un nombre d’ions, mais la charge électrique que ceux-ci transportent. Le röntgen ne précise ni le nombre de photons présents dans un faisceau donné, ni leur énergie. Pour les rayonnements corpusculaires α ou β, on ne peut pas s’exprimer en röntgen. En revanche, on peut utiliser cette unité pour le rayonnement γ, qui est de même nature que les rayons X.


Unité de dose absorbée (rad)

Toute irradiation se traduisant en définitive par un transfert d’énergie du rayonnement à la matière, les physiciens ont retenu la notion de dose absorbée, et qui définit le rad, qui est le rapport de l’énergie communiquée par les rayonnements, dans un élément de volume donné de matière, à la masse de celle-ci contenue dans l’élément de volume considéré. Le rad représente une énergie absorbée de 1/100 de joule par kilogramme de substance irradiée quelle que soit la nature du rayonnement et indépendamment du temps qu’il a fallu pour céder cette énergie. Alors que le röntgen est essentiellement relatif à l’air (et seulement pour des radiations électromagnétiques inférieures à 3 MeV), le rad s’applique à un tissu quelconque. Une dose d’exposition de 1 röntgen se traduit par une dose absorbée de 0,88 rad dans l’air et de 0,98 rad dans les tissus mous.