calcul des prédicats (suite)
Il est tout d’abord possible de former la classe des académiciens : α = df {x|ax}. Cela dit, « les ouvrages des académiciens » seront tout simplement les objets x qui sont ouvrages, non d’un y quelconque, mais d’un membre de α. Ils constitueront donc une nouvelle classe, que nous noterons r‘‘α et qui pourra s’écrire
Comme toutes les classes, les r des α peuvent être vides, même si l’exemple donné ne le laisse pas supposer !
Propriétés du calcul des prédicats
Le calcul des prédicats jouit de diverses propriétés, parmi lesquelles nous retiendrons les suivantes :
• (1) Il est non contradictoire. Cela signifie qu’il n’est pas possible d’y démontrer à la fois un théorème de la forme A et un théorème de la forme Comme le signe est interprété par la négation, on peut encore dire qu’il n’est pas possible d’y démontrer une expression et sa négation ;
• (2) Il est consistant en ce sens qu’il existe au moins une ebf qui n’est pas un théorème.
Remarque. D’une façon générale, on peut montrer qu’un système non contradictoire est nécessairement consistant sans que la réciproque ne soit vraie ;
• (3) Il est complet au sens faible. La signification exacte de cela exige de recourir à la notion de modèle. Intuitivement, la complétude au sens faible signifie que toute ebf qui est vraie dans toutes les interprétations que l’on peut en donner est démontrable dans le calcul ;
• (4) Il n’est pas complet au sens fort. En d’autres termes, il est possible d’ajouter aux schémas d’axiomes du calcul certains schémas d’expressions qui ne sont pas des schémas de théorèmes sans que le système ainsi complété devienne contradictoire. Ainsi, l’adjonction à A1 — A5 du schéma
transforme profondément le calcul, mais le nouveau système reste non contradictoire ;
• (5) Il n’est en général pas décidable. Autrement dit, si l’on prend une ebf quelconque A, il n’existe aucune méthode qui permette, en un nombre fini d’étapes, de décider si A est un théorème ou non. En revanche, si A a certaines formes particulières, il peut exister des méthodes de décision. Ce sera par exemple le cas si A ne contient qu’une seule variable X (qui peut être mentionnée un nombre quelconque de fois dans A). On peut donc dire que le calcul des prédicats à une seule variable d’objet est décidable.
J.-B. G.
V. calcul des propositions.