Grande Encyclopédie Larousse 1971-1976Éd. 1971-1976
B

Bruxelles (suite)

Enfin Bruxelles a connu depuis le xviie s. une importante production dentellière et, depuis le xviiie, une production de céramique. Cornelis Mombaers fonda en 1705 une manufacture de faïences que son fils Filip releva après un certain déclin. La ville compta de nombreuses fabriques jusqu’en 1866, et une nouvelle expansion de cette industrie s’est produite à la fin du xixe s. (importantes collections au musée d’Art et d’Histoire et au musée historique communal).

D’après D. D.

➙ Belgique / Brabant.

 A. Henne et A. Wauters, Histoire de la ville de Bruxelles (Bruxelles, 1845 ; nouv. éd.. Librairie encyclopédique, 1968). / P. Saintenoy, les Arts et les artistes à la cour de Bruxelles (Van Oest, Bruxelles, 1932). / G. Des Marez, le Développement territorial de Bruxelles au Moyen Âge (Falck, Bruxelles, 1935). / J. Duverger, Brussel als kunstcentrum in de xiv en xv eeuw (Gand, 1935). / L. Verniers, Bruxelles, esquisse historique (De Boeck, Bruxelles, 1941) ; Bruxelles et son agglomération de 1830 à nos jours (Librairie encyclopédique, Bruxelles, 1958) ; Un millénaire d’histoire de Bruxelles depuis les origines jusqu’en 1830 (De Boeck, Bruxelles, 1965). / J. Helbig, la Céramique bruxelloise au bon vieux temps (Cercle d’art, Bruxelles, 1946). / M. Martens, la Grand-Place de Bruxelles (Dessart, Bruxelles, 1951). / M. Gottschalk, Bruxelles et son agglomération (Institut de sociologie Solvay, Bruxelles, 1959). / R. Mols, Bruxelles et les Bruxellois (Louvain, 1962). / B. Jouret, Définition spatiale du phénomène urbain bruxellois (Éd. de l’Université, Bruxelles, 1972). / M. Martens (sous la dir. de), Histoire de Bruxelles (Privat, Toulouse et Éd. universitaires, Bruxelles, 1976).

Bryophytes ou Muscinées

Végétaux sans fleurs ni graines, de petite taille, non vasculaires, sans racines véritables, mais ayant généralement des feuilles fixées sur une sorte de tige (cormus), portée par un rhizome ou protonéma. Les Bryophytes sont cramponnées au support par de fins filaments brunâtres ou incolores, les rhizoïdes. Ce sont des plantes terrestres pour la plupart, mais qui recherchent les lieux frais et humides.



Caractères généraux

Les Bryophytes constituent un embranchement ; elles sont plus différenciées que les Thallophytes, puisqu’elles ont des axes feuillus (cormus), mais ce sont les seules « cormophytes » n’ayant ni racines, ni vaisseaux et absorbant l’eau par toutes leurs surfaces.

Dans le cycle de développement des Bryophytes, on observe les deux phases alternantes habituelles : sporophyte (cellules à 2 n chromosomes), provenant de l’œuf fécondé et donnant des spores ; gamétophyte (cellules à n chromosomes), issu de la germination d’une spore et donnant des gamètes, d’où proviendront les œufs.

Mais la phase sporophytique (sporogone), très réduite quant à sa taille et à sa durée, est dépendante de la phase gamétophytique puisqu’elle en est parasite. L’origine des Bryophytes est des plus anciennes (Carbonifère), et, dans l’ambre de certains terrains tertiaires (Éocène), on trouve déjà des formes actuelles. Cet embranchement d’environ 23 000 espèces et 1 000 genres comprend trois classes : les Mousses, les Hépatiques et les Anthocérotées.

Les Mousses ont un protonéma important, développé à partir des spores et sur lequel croissent les plantes feuillées vertes à symétrie radiale.

Chez les Hépatiques, le protonéma est peu développé, et les tiges feuillées ou les thalles sont à symétrie dorsiventrale. Les Anthocérotées, très voisines des Hépatiques, s’en distinguent cependant par la présence de gros chloroplastes qui les rapprochent de certaines algues vertes, ainsi que par d’autres caractères anatomiques des rhizoïdes et de l’organe sporifère (capsule). Certains auteurs élèvent au rang de classe l’ordre des Sphagnales, rangées ici avec les Mousses, mais, par contre, incluent les Anthocérotées dans le groupe des Hépatiques, ce qui fait que les trois classes de l’embranchement deviennent : Mousses, Sphaignes et Hépatiques.


Les Mousses

Chez les Mousses, le protonéma disparaît après la formation des tiges feuillées. Les rhizoïdes, qui partent de ce protonéma, sont multicellulaires et ramifiées. Les parties vertes du gamétophyte auxquelles on donne les noms de tige et de feuilles ne peuvent cependant pas être identifiées aux mêmes organes chez les plantes supérieures, car elles ne possèdent pas de structure vasculaire bien nette. Le centre de ces « tiges » est seulement formé de cellules allongées, à parois minces ; il est entouré de l’écorce, et, sur le pourtour, des cellules à parois épaissies tiennent lieu d’épiderme. Les feuilles sont ordinairement formées par une seule couche de cellules sensiblement isodiamétriques avec une nervure centrale composée d’éléments allongés, peu différenciés. Au sommet des tiges feuillées apparaissent les organes sexuels, les uns mâles (anthéridies), les autres femelles (archégones), portés sur des tiges différentes (hétérothallie). Quand les anthérozoïdes, nageant dans l’eau de pluie qui imprègne le tapis de mousse, ont fécondé les oosphères, un seul œuf (à 2 n chromosomes) se développe sur chaque tige feuillée. De la collerette des feuilles terminales du gamétophyte émerge alors le sporophyte, composé à sa base d’un long pédoncule (soie) qui porte à son extrémité supérieure une petite urne : la capsule. C’est à l’intérieur de cette dernière que se forment les spores. Cette capsule est recouverte en son sommet par une petite lame foliacée, la coiffe, qui est un reste de la partie supérieure de l’archégone (gamétophyte) : son existence est assez brève, et, lorsqu’elle est tombée, elle laisse apercevoir l’opercule qui ferme la capsule ; à maturité, ce dernier se détache en laissant apparaître une ouverture qui est obstruée par le péristome formé d’une (ou de deux) série de dents, toujours en nombre multiple de 4 ; ces dents, grâce aux variations hygroscopiques, s’écartent et libèrent complètement l’ouverture de la capsule, permettant ainsi la dissémination des spores par le vent.

On divise les Mousses en trois ordres, les Bryales, les Sphagnales et les Andréales.