Grande Encyclopédie Larousse 1971-1976Éd. 1971-1976
B

basket-ball (suite)

8. La faute personnelle est une faute qu’un joueur commet quand il provoque un contact avec un adversaire. Un joueur ne doit pas tenir, pousser, charger, accrocher un adversaire ou empêcher sa progression avec les bras tendus, ou toute partie du corps, d’une façon anormale. Sinon il commet une faute personnelle et il est exclu du terrain au bout de cinq fautes.
Chaque faute est sanctionnée par deux lancers francs, si elle est commise au moment où l’adversaire tire au panier. La faute technique sanctionne une conduite antisportive. La faute intentionnelle comporte toujours deux lancers francs.

9. Enfin, dans les trois dernières minutes de jeu, l’équipe en possession de la balle a dix secondes pour aller dans sa zone d’attaque et, s’il y a des lancers francs, peut choisir entre tirer des lancers francs ou remettre en jeu le ballon du milieu de la ligne de touche, gardant ainsi le ballon.


La technique

Le joueur doit d’abord se préparer individuellement, en apprenant une série de gestes fondamentaux concernant soit la défense, soit l’attaque. Deux difficultés majeures rendent cette technique complexe : l’exiguïté du terrain, qui exige un contrôle parfait des mouvements ; des règles spéciales, qui interdisent les contacts entre adversaires.

La technique du basket demande : de savoir courir certes, mais surtout de savoir s’arrêter instantanément dans les obligations de la règle ; de savoir pivoter, dribbler, feinter et progresser sans commettre de violations qui feraient perdre le ballon au profit de l’adversaire ; de savoir passer et tirer au panier dans les meilleures conditions de réussite.

En défense, le joueur, qui ne peut s’opposer à l’attaquant par des contacts quels qu’ils soient, doit toujours être concentré pour réagir très vite aux initiatives de son vis-à-vis et être très fléchi sur les jambes pour effectuer tous les mouvements avec le maximum de vitesse.

Les passes classiques se font à deux mains, à une main et à terre, en utilisant principalement la puissance des poignets et le fouetté des doigts, ce qui demande que la balle soit tenue avec les doigts sans que la paume de la main soit en contact avec le ballon.

Les tirs classiques sont : le tir à une main, arrêté ; le tir en course ; le tir en suspension, aujourd’hui le plus utilisé, où le joueur saute d’abord et tire au panier ensuite, rendant plus difficile la défense de l’adversaire.

Cette technique demande une répétition constante pour acquérir un automatisme parfait.


La tactique

Le basket est, sans aucun doute, en matière de tactique, le sport le plus riche en systèmes de jeu et en combinaisons. L’intelligence joue un grand rôle, même si l’apparition du tir en suspension a un peu ramené la simplicité dans les mouvements de l’équipe.

Les défenses collectives reposent sur deux grands systèmes, qui comportent chacun un nombre important de variations :
— la défense de zone, qui consiste à grouper les joueurs suivant la position de la balle en protégeant les abords du panier ;
— la défense homme à homme (l’individuelle), qui consiste, pour chaque défenseur, à marquer un attaquant bien déterminé.

Naturellement, les tactiques offensives s’adaptent à ces systèmes de défense. Devant une défense de zone, il faut utiliser la vitesse de circulation de la balle et les tirs à mi-distance, ce qui demande une grande adresse. Devant une défense homme à homme, il faut utiliser ce que l’on appelle les écrans, qui sont à la base des combinaisons innombrables : faire un écran, c’est se placer sur le chemin d’un adversaire en mouvement (qui sera ainsi arrêté un instant très court) et permettre à son partenaire de se démarquer.

Enfin, en basket-ball, on joue beaucoup la « contre-attaque », ce qui explique les scores élevés.

Le manager définit les tactiques, impose un système et remplace les joueurs sur le terrain. En quelques secondes, il doit interpréter, juger, analyser la tactique adverse et trouver la parade qu’il faut exécuter par l’intermédiaire du capitaine sur le terrain. De ses réflexions surgissent les multiples combinaisons qui, pour un connaisseur, sont un véritable spectacle de ballet.


Le basket-ball féminin

Certainement le sport le plus répandu dans le monde pour les dames, le basket féminin vit aussi le jour à Springfield, et le premier tournoi fut organisé en 1892. En 1893, miss Senda Berenson devint l’animatrice du nouveau jeu et publia le Women’s Basket Ball Guide, qui est encore édité de nos jours.

Le règlement officiel parut en 1898. Il faut noter que les États-Unis et le Canada ont toujours des règlements différents pour le basket féminin. C’est ainsi que le terrain de jeu est divisé en trois zones et que six joueuses au lieu de cinq peuvent participer à la partie.

Les compétitions internationales débutèrent en 1930 aux Jeux féminins mondiaux de Prague, où la France ne succomba qu’en finale devant le Canada. En revanche, en 1934, aux Jeux féminins de Londres, la France remporta le titre de champion du monde en battant l’équipe des États-Unis.

En 1948, l’équipe française effectua un nouveau départ international, et 1949 fut une année particulièrement faste pour le basket-ball français féminin. Aux championnats d’Europe de 1950 à Budapest, l’équipe soviétique faisait une entrée très brillante, mais les basketteuses françaises prenaient la quatrième place. En 1953, au premier championnat du monde organisé au Chili, l’équipe française se classait troisième, battue au goal average seulement par les Américaines et les Chiliennes. Elle était deuxième au championnat d’Europe en 1970 à Rotterdam.


Le basket professionnel

En 1898-99, six équipes se groupèrent entre New York et Philadelphie sous le nom de National Basket-Ball League ; Trenton remporta le premier championnat officiel. À la National succéda la Philadelphia League en 1903, qui ne tint que trois ans, les recettes étant médiocres. En 1909, l’Hudson League et l’Eastern League se lancèrent également dans l’opération, ainsi que d’autres promoteurs, toujours sans grand succès.

En 1921, la Metropolitan League créa une fédération unique, et, pendant vingt-cinq ans, le basket professionnel se développa grâce à l’apport des meilleurs amateurs universitaires.

À partir de 1949, la National Basket-Ball Association, parfaitement organisée, réussit à implanter définitivement le professionnalisme. Des techniciens habiles intéressèrent le public par la publication des statistiques qui permettaient de suivre jour par jour tous les progrès des clubs et des joueurs.

La plus grande équipe de ces dernières années fut celle de Boston avec Bob Cousy, d’origine française, considéré comme le meilleur joueur du monde jusqu’en 1965, puis Bill Russell, alors que Wilt Chamberlain avec ses 2,17 m faisait la loi dans une autre formation et que les vedettes olympiques, comme Bradley, Jones et Oscar Robertson, se retrouvaient dans les meilleurs clubs.

Quant aux Harlem Globe-trotters, créés de toutes pièces en 1927 par un phénomène de l’organisation et de la publicité, Abe Saperstein (1903-1966), ils font toujours courir le monde entier en donnant des exhibitions où la valeur de leur basket est entremêlée de gags parfaitement réglés. La grande étoile a été l’étonnant Reece-Goose Tatum, le clown du basket-ball.