Grande Encyclopédie Larousse 1971-1976Éd. 1971-1976
T

Telemann (Georg Philipp) (suite)

L’œuvre de Telemann

• Musique religieuse :
39 séries annuelles de cantates d’église et motets (dont le motet baptisé Ode au Tonnerre, 1756-1760).
44 Passions (dont la Passion selon Brockes de 1716).

• Musique de théâtre :
40 opéras (dont Pimpinone, 1725 ; Don Quichotte, 1761...).

• Musique instrumentale :
600 ouvertures.
Sonate Metodiche pour violon (ou flûte) et basse continue (1728).
De nombreuses sonates en trio, dont 6 sonates « corellisantes » pour 2 violons et basse continue (1734 ou 1735).
Nouveaux Quatuors pour flûte, violon, violoncelle et basse continue (Paris, 1738).
Quatrième Livre de quatuors pour flûte, violon, alto et basse continue (Paris, apr. 1739).
Musique de table (1733), « partagée en 3 productions » contenant une ouverture, avec la suite, à 7 instruments : un quatuor, un concert à 7, un trio, un solo, une conclusion à 7.
Préludes de chorals pour clavier.

• Écrits :
Fondateur du journal Der getreue Music-Meister.

M. V.

 R. Rolland, Voyage musical ou pays du passé (Édouard-Joseph, 1919 ; nouv. éd., Hachette, 1920). / E. Valentin, Georg Philipp Telemann (Burg, 1931 ; 3e éd., Kassel, 1952). / W. Menke, Das Vokalwerk Georg Philipp Telemanns (Kassel, 1942). / S. Kross, Das Instrumentalkonzert bei G. P. Telemann (Tutzing, 1969).

télémesure

Ensemble des méthodes et des appareils utilisés pour transmettre à distance une indication, que ce soit la mesure d’une grandeur (puissance en particulier) ou la position d’un organe donné (vanne d’un barrage, niveau d’un lac, etc.).


On réserve plus particulièrement le terme de télémesure aux transmissions de signaux électriques soit par courant continu sur circuits réservés aux mesures, soit par bandes de fréquence réservées à chaque mesure sur circuits téléphoniques, par exemple, ou sur lignes à haute tension, soit encore par liaisons hertziennes.

Les télémesures sont utilisées chaque fois qu’il est nécessaire de connaître la valeur d’une grandeur en un point situé à une certaine distance de celui où la mesure a été effectuée. Elles permettent de rassembler en un point les informations nécessaires à la surveillance et à la commande à distance d’une installation (contrôle d’une unité de production, d’une centrale électrique, d’une installation de raffinage, etc.). Dans le cas de l’exploitation à distance d’un réseau de transport d’énergie électrique, de gaz ou de pétrole, ce point porte le nom de dispatching. Les télémesures permettent d’effectuer à distance les réglages automatiques des moyens de productions ou des opérations telles que totalisation, corrections, etc.

Les qualités des équipements de télémesures sont les mêmes que celles des appareils de mesure classiques : fidélité, précision, temps de réponse, etc.


Constitution

Un ensemble de télémesure comprend :

• l’émetteur, qui capte l’indication de la mesure à effectuer et la transforme, s’il y a lieu, en une grandeur électrique (courant, tension, puissance) ;

• le système transmetteur, constitué soit par une ligne autonome, soit par les fils de transport d’énergie avec dans ce cas possibilité de transmission hertzienne ;

• le récepteur, qui reçoit l’indication du système transmetteur et la transforme en général en une indication d’un appareil de mesure enregistreur ou non.


Classification

Il existe une grande diversité de télémesures. Toutefois, on en distingue deux grandes classes : les télémesures analogiques et les télémesures codées. En outre, les télémesures transmises peuvent être continues ou cycliques.


Télémesures analogiques

La grandeur à transmettre x est convertie de façon continue en une autre grandeur y, dite « analogique », choisie en fonction de son aptitude à la transmission et liée à la première par une loi y = f(x). Au point de réception, on dispose ainsi d’une grandeur dont les variations reproduisent celles de la grandeur mesurée au point d’émission. L’appareil récepteur doit être capable de mesurer la valeur de la grandeur analogique.

• Principaux dispositifs à courant continu proportionnel ou à tension continue proportionnelle

• Les dispositifs potentiométriques sont utilisés pour des grandeurs traduites en déplacement angulaire telles que pressions, débits, niveaux, positions à petite ou moyenne distance. On mesure la tension qui apparaît entre le curseur et l’une des extrémités du potentiomètre (alimenté à tension constante), ce qui permet de connaître la valeur de la grandeur mesurée. Les récepteurs sont du type magnétoélectrique, directement gradués en unité de la grandeur à mesurer.

• Les dispositifs à variations de résistance, utilisés pour des transmissions à longues distances, possèdent dans le transmetteur un rhéostat dont le déplacement du curseur est lié à la grandeur à mesurer. Les récepteurs sont les mêmes que pour les dispositifs précédents.

• Les dispositifs à équilibre de couples, utilisés pour les courtes et moyennes distances, permettent de comparer le couple moteur proportionnel à la grandeur à mesurer au couple antagoniste proportionnel au courant continu de sortie. Il faut, en plus, un détecteur fournissant un signal proportionnel à l’élément de mesure et un amplificateur, commandé par le détecteur, qui engendre le courant de sortie. Les récepteurs sont les mêmes que précédemment. On mesure par ce procédé puissance et pression.

• Le convertisseur de mesure fournit un courant continu proportionnel à la différence de potentiel appliquée à ses bornes.

• Les dispositifs à magnéto tachymétrique traduisent la grandeur à mesurer en une vitesse de rotation proportionnelle.

• Principaux dispositifs à écart de fréquence proportionnel

• Les dispositifs à variation de fréquence sont employés pour des fréquences de la forme fv = a + bx, x étant la grandeur à mesurer et fv un signal à fréquence musicale.

• Les dispositifs à modulation de fréquence utilisés pour les mesures à grande distance sont caractérisés par l’émission d’une fréquence musicale qui est fonction de la grandeur à mesurer.