Grande Encyclopédie Larousse 1971-1976Éd. 1971-1976
S

symptôme (suite)

Troubles des fonctions urinaires et génitales


Troubles de la miction (émission d’urines)

• La dysurie. C’est la difficulté ou la douleur à la miction. Elle peut s’accompagner de mictions impérieuses, de brûlures, de pollakiurie (fréquence exagérée des mictions sans augmentation obligatoire du volume total des urines). Les lésions inflammatoires de la vessie, de la prostate ou de l’urètre sont les causes les plus fréquentes de dysurie. (V. urinaires [voies].)

• L’incontinence urinaire. C’est l’émission involontaire d’urines. L’incontinence paradoxale accompagnant la distension de la vessie provoquée par un obstacle à l’évacuation (les mictions se font par rengorgement) doit être distinguée de l’incontinence urinaire véritable.

• L’énurésie. Elle désigne les mictions involontaires et inconscientes, en règle générale nocturnes, des enfants. Des anomalies organiques des voies urinaires sont rarement en cause ; le plus souvent, il s’agit de troubles d’origine neuropsychique.

• L’oligurie. C’est la diminution de la quantité des urines sécrétées par les reins ; on parle d’anurie lorsque la quantité d’urines émises par 24 heures est inférieure à 200 ml. La rétention d’urine est l’impossibilité d’émettre des urines sécrétées et accumulées dans la vessie.

• La polynurie. C’est la sécrétion d’urines en quantité trop grande. Elle a pour principales causes les différents diabètes*.

• L’hématurie. C’est la présence de sang, venant des voies urinaires, dans les urines.

Elle doit être distinguée de la contamination des urines par le sang venant des règles chez la femme et par divers colorants ou pigments.


Troubles des règles

• Âges de survenue et de disparition des règles. V. puberté et ménopause.

• Les métrorragies. Ce sont des hémorragies d’origine utérine survenant en dehors des règles, alors que la ménorragie est l’exagération de l’écoulement menstruel soit en quantité, soit en durée (v. utérus).

• L’aménorrhée (ou absence de flux menstruel). Elle est normale avant la puberté, après la ménopause, pendant la grossesse et l’allaitement. En dehors de ces cas, elle est pathologique.

• La dysménorrhée (ou menstruation anormalement difficile et douloureuse). Elle est souvent marquée par des crampes abdominales basses à type de contractions utérines. Les causes en sont très diverses : organiques ou psychiques.


Anomalies de l’appareil génital et de la fonction sexuelle

V. génital et sexe.


Symptomatologie de la peau et des phanères (cheveux, ongles, poils)


Lésions de la peau et troubles de la pigmentation

Le prurit* est le terme médical désignant les démangeaisons. L’alopécie* est la perte des cheveux. L’hirsutisme se définit chez la femme comme l’existence d’un développement anormal du système pileux à topographie masculine (v. poil).


Troubles de la sudation

L’hyperhidrose est l’excès de sudation ; l’anhidrose est l’incapacité de sécréter la sueur. Ces troubles peuvent être localisés ou généralisés (v. sueur).


Atteinte des fonctions hématologiques

Les principaux symptômes en sont : la pâleur, qui indique le plus souvent, mais pas nécessairement, une anémie* ; les hémorragies spontanées, causées par trouble de l’hémostase (processus qui arrête l’écoulement du sang à partir de vaisseaux lésés) ; les adénopathies (augmentation de volume d’un ou de plusieurs ganglions) ; la splénomégalie (augmentation de volume de la rate).

L’analyse précise des symptômes est la base de tout diagnostic. La réalité de chaque symptôme doit être vérifiée soigneusement, car il est essentiel de distinguer un symptôme tangible de toutes les apparences qui peuvent le simuler. L’intensité du symptôme est également à estimer, et, en matière de phénomènes douloureux, la mesure quantitative est particulièrement délicate et les comparaisons sont difficiles.

Enfin et surtout, c’est l’étude du groupement des symptômes qui permettra d’orienter le diagnostic, car il existe très peu de signes pathognomoniques, c’est-à-dire permettant, à eux seuls, de poser un diagnostic. Plusieurs symptômes groupés d’une façon significative constituent un syndrome.

Symptômes et syndromes cliniques ne permettent que rarement un diagnostic complet, et l’on fait alors appel aux signes biologiques fournis par les examens de laboratoires, aux signes radiologiques et aux données des examens spéciaux, telles les endoscopies. La cause de l’affection étant enfin connue, la surveillance des différents symptômes permet de suivre l’évolution de la maladie et d’apprécier les effets de la thérapeutique. Celle-ci s’efforce toujours d’atteindre la cause, mais, parfois, celle-ci étant inconnue, inaccessible ou longue à supprimer, on oppose à la maladie un traitement dit « symptomatique » dirigé contre ses effets.

C. V.

 J. Gomez, Dictionnary of Symptoms (New York, 1968 ; trad. fr. Dictionnaire encyclopédique des symptômes, Planète, 1970).

syncope

Perte de connaissance brusque due à une insuffisance d’irrigation cérébrale.


Claude Bernard la définissait comme la « cessation momentanée des fonctions cérébrales par suite de l’interruption de l’arrivée du sang artériel dans le cerveau ».

Le début de la syncope est brutal, caractérisé par une chute consécutive à la perte de connaissance, qui est de brève durée (de 1 à 3 minutes). La syncope s’accompagne d’une pâleur intense, d’une baisse tensionnelle, d’un pouls impalpable.

Sa fin est marquée par une rougeur du visage et la reprise de la conscience. Une fois le diagnostic de syncope établi, il faut en rechercher la cause par un bilan clinique minutieux, complété d’examens techniques comme l’électrocardiogramme et souvent l’électro-encéphalogramme.