Grande Encyclopédie Larousse 1971-1976Éd. 1971-1976
A

Athènes (suite)

Les grandes dates de l’histoire ancienne

479

Fin des guerres médiques*. Victoire définitive des Grecs du continent sur les Perses (Platées) ; la ligue panhellénique porte la guerre en Asie ; les îles grecques se révoltent contre les Perses.

478

Athènes s’empare de Lesbos.

L’amiral spartiate Pausanias, chef des opérations maritimes au nom de la ligue, se déconsidère par ses intrigues ; il n’est personne à Sparte qui puisse lui succéder.

477

Chios, Samos, Lesbos offrent à Athènes (auréolée de ses victoires maritimes) le commandement de leur escadre. Aristide prête les serments garantissant l’alliance.

476

Le nombre des cités qui veulent s’allier à Athènes grandit.

Au printemps, Athènes réunit à Délos l’assemblée constitutive d’une ligue de cités destinée à combattre les Perses.

475

Cimon* s’empare d’Éion, puis de Skýros. Comme l’avait fait Miltiade à Lemnos et à Imbros, il y installe des clérouques après en avoir chassé les habitants (non-Grecs).

472-471

Cimon force la cité de Carystos, en Eubée, à entrer dans la confédération.

469

Naxos, qui voulait quitter la ligue, est contrainte d’y rester : « Ce fut la première ville alliée qu’asservirent les Athéniens ; par la suite, beaucoup d’autres eurent un sort identique » (Thuc., I, 98).

468

Cimon écrase une armée perse à la bataille de l’Eurymédon. La mer Égée n’a plus à craindre les entreprises des Mèdes. Les villes de Lycie et la Carie entrent dans la mouvance d’Athènes.

465

Thasos veut quitter la confédération ; Athènes met le siège devant la ville.

463

Capitulation de Thasos ; Athènes exige une lourde indemnité, prend pied sur les territoires de la Pérée thasienne.

462-454

Les Athéniens débarquent en Égypte pour y combattre les Perses et accroître la puissance grecque.

454

Victoire complète des Perses en Égypte. Le trésor de la confédération est transporté de Délos à Athènes.

454-449

Mouvements séparatistes réprimés sévèrement par Athènes. La guerre avec les Perses se poursuit.

449-448

Traité entre Athènes et le Roi, qui met fin à l’état de guerre : il ne fera plus entrer sa flotte en Égée ; le peuple athénien, lui, ne devra plus étendre ses possessions d’Asie.

446

En juin, l’Eubée se révolte, ainsi que Mégare, poussée par Sparte. Périclès* fait face et réussit à rétablir la situation en Eubée. Il signe avec Sparte une paix de trente ans : chacune des deux cités rivales reconnaît la ligue constituée par l’autre, s’interdit de recevoir dans la sienne les villes qui trahiraient l’autre ; elles se réservent toute liberté d’action en terrain neutre.

Périclès envisage de réunir à Athènes un congrès panhellénique où l’on discuterait des problèmes intéressant tous les Grecs.

443

Fondation de Thourioi (en Sicile) par des contingents venus de toute la Grèce à l’appel de Périclès.

441-439

Graves troubles dans l’Empire.

438

Au prix d’un gros effort financier, Athènes rétablit la situation, sauf en Carie (le district carien disparaît, les villes de la région restées fidèles sont adjointes au district ionien).

438-433

L’Empire est a son apogée.

431

Débuts de la guerre du Péloponnèse, qui « fut bien la plus grande crise qui émut la Grèce et une fraction du monde barbare », parce que « les deux groupes (celui des Athéniens et celui des Péloponnésiens) étaient [...] dans le plein épanouissement de toutes leurs forces » (Thuc., I, 1).

428

Mytilène fait défection ; la révolte est matée. La guerre se poursuit entre Sparte et Athènes.

422-421

La paix est signée (paix de Nicias) entre les deux rivales.

421

Athènes s’est faite plus aimable avec les alliés qui lui étaient restés fidèles. Elle impose néanmoins l’unité monétaire.

418

Entre Sparte et Athènes, la guerre reprend ; au mois d’août, les Athéniens sont écrasés à Mantinée.

416

Athènes s’attaque à Mêlos ; après une résistance désespérée, la ville capitule, les hommes sont massacrés, femmes et enfants sont vendus comme esclaves.

415-413

Expédition de Sicile ; elle se termine par un désastre : Athènes perd entièrement son armée et sa flotte (3 000 hommes et 9 000 matelots, 160 trières, sans compter les contingents des cités).

412

Révolte de Chios et des cités d’Ionie ; elles ont l’appui des Spartiates, conseillés par Alcibiade (Sparte signe alors un traité avec les Perses). L’Empire est à l’agonie. Les Athéniens organisent à Samos une base d’opérations à la faveur d’une révolution sanglante.

411

Troubles politiques à Athènes, où s’était installée l’oligarchie des Quatre Cents. L’Eubée se révolte ; c’est un désastre, car le blé du Pont-Euxin, principale source d’approvisionnement d’Athènes, ne lui parvient plus. Le régime nouveau s’effondre.

410

La flotte des alliés de Sparte est écrasée par Alcibiade, rentré dans sa patrie (bataille de Cyzique). Athènes, épuisée, demande la paix, mais elle refuse d’abandonner l’Asie Mineure et la Thrace, ainsi que l’Hellespont et l’Eubée.

410-405

La situation devient terrible, même les victoires coûtent désormais trop cher : aux Arginuses, la flotte athénienne victorieuse ne peut sauver 2 000 hommes tombés à la mer ; les stratèges sont condamnés au mépris de la légalité par l’ecclésia surexcitée ; Athènes a perdu le meilleur de ses amiraux.

405

La flotte Spartiate, commandée par Lysandre, écrase les Athéniens à la bataille de l’Aigos-Potamos. Il n’y a plus d’Empire athénien : certains citoyens qui résidaient dans la cité sont massacrés, les autres regagnent la ville.

404

Athènes capitule.

404-396

Sombre période de soumission à Sparte.

394

L’Athénien Conon, le vaincu de l’Aigos-Potamos, passé au service de la Perse, écrase la flotte Spartiate à Cnide ; les cités d’Asie se libèrent du joug que Sparte, à son tour, leur avait imposé. Conon revient à Athènes, l’Empire renaît : Lemnos, Imbros, Skýros, puis Rhodes et Cos et les Cyclades. Le Roi s’inquiète, Sparte aussi.

386